Bon... j'ai mis du temps à écrire ce chapitre et pourtant, j'en suis TRÈS déçu. Désolé! C'est pourtant l'un de mes ships favoris.
PDV Takeda
Dès que la porte du bus se referme, je sens le regard de Keishin se poser sur moi, ce qui me fait frissonner agréablement. Les mains sur le volant et suivant le GPS fraichement installé, j'entame le chemin vers l'hôtel qu'on s'est loué pour la nuit. C'est mon petit ami qui a eu l'idée de fêter ainsi la Saint-Valentin. De base, j'avais seulement pensé à un restaurant de couple, mais mon blond a choisi de laisser sortir son côté romantique bien caché.
-J'espère que l'hôtel que j'ai choisi va te plaire, déclare Kei, elle n'est pas loin.
-Ne t'en fais pas, je ne suis pas très difficile. Tant que je suis avec toi, ça me satisfait.
Les joues de Kei s'empourprent, comme chaque fois que j'ose lui faire un compliment sans prévenir. Le pire, c'est que ces petits commentaires franchissent mes lèvres sans même que je m'en rendre compte. C'est surement un effet de l'amour?
Avant de le rencontrer, ma vie amoureuse se résumait à un vaste néant. J'ai seulement été en couple du temps où j'étais encore au lycée et cette relation était purement platonique. C'est d'ailleurs après plusieurs mois que j'ai réalisé mon manque d'intérêt pour la gent féminine et que j'ai remarqué mon attirance pour les corps un peu plus musclés. Ma sexualité n'a pas toujours été facile à assumer, mais aujourd'hui, je suis fière de le dire.
Une fois le bus stationné, nous sortons du véhicule pour nous diriger vers le grand hôtel. Loin d'être la plus dispendieuse avec son style moderne, la bâtisse en générale reste charmante. L'entrée classique donne vue sur un petit bar rempli à cette heure malgré l'ambiance calme. La plupart des clients semblent être des personnes âgées ou des hommes d'affaires en quête de réconfort liquide. Cette tranquillité qui diverse de mon quotidien d'enseignant est purement rafraichissant.
Kei s'arrête devant la jeune réceptionniste pour vérifier notre réservation et prendre la carte magnétique de la chambre. Après nous avoir brièvement expliqué le chemin avec politesse, mon petit ami remercie la dame et se dirige vers l'ascenseur en tirant derrière lui notre valise commune. N'ayant rien apporté de superflu, c'est moi qui l'ai rempli avec mes vêtements en trop. Choisir quoi porter est tellement difficile !
-Je vous prie de rentrer en premier, déclare Ukai en ouvrant la porte de notre chambre.
-Merci beaucoup jeune homme.
J'entre dans la pièce avec un large sourire, posant mon regard joyeux sur chaque partie de la petite chambre. Du même style que le reste de l'hôtel avec ses murs blancs, son plancher de faux bois et son large lit aussi pâle que le reste, c'est la grande baie virée qui attire mon attention. À cette hauteur, la vue sur Tokyo illuminé est tout simplement sublime. Je ne peux détourner mes yeux de toutes ces lumières donnant vie à la capitale. Comment ne pas être en extase?
La porte se referme, puis deux bras musclés s'enroulent autour de mon torse alors que les lèvres chaudes de mon amoureux s'écrasent agréablement sur ma joue.
-La chambre te plaît? S'enquière-il à mon oreille.
-Elle est encore mieux que je l'aurais imaginé. Je suis réellement heureux d'être ici avec toi.
-Et la soirée commence à peine. Tu sais, c'est la première fois que je fête la Saint-Valentin sans me le faire forcer. Avant, je trouvais ça niais et je croyais que c'était juste une façon pour les filles de voler de l'argent aux mecs. Je crois que j'avais tort.
Un sourire se glisse sur mon visage et je me retourne vers Ukai pour passer mes bras autour de son cou. Avec habitude, je me mets sur la pointe des pieds pour tendrement l'embrasser sur la bouche. Chaque fois que nous nous embrassons, j'ai l'impression que le temps cesse d'avancer pour quelques secondes, que nous sommes seuls sur Terre. S'imaginer que d'autres gens peuvent être aussi amoureux que nous en cet instant précis semble tellement irréel et pourtant si probable.
Je romps le baiser sans éloigner mon front du sien. Sentir son souffle chaud contre mon visage est fortement agréable, même si je ne peux nier que l'odeur de cigarette me dérange un peu. Mon blond a beau essayer de mâcher de la gomme à la menthe pour la cacher, fumer comme une cheminée imprègne même ses cheveux. Savoir autant de nicotine dans son sang m'inquiète, surtout en sachant que mon propre père combat un cancer des poumons.
-Je t'aime Keishin, soufflai-je.
-Je t'aime aussi... prépare-toi rapidement, on a une réservation au restaurant dans quelques minutes et je préfère éviter d'être en retard.
Je hoche positivement la tête avant de le lâcher pour me préparer.
***
Le restaurant où mon amoureux m'amène est tout simplement parfait. Avec un menu traditionnel qui semble excellent, l'ambiance à la fois chic et normale me plait beaucoup. Nous commandons avant d'attendre notre repas.
-Dis, tu crois que tout va bien se passer à cette fête? M'inquiétai-je, ça va être la première fois pour beaucoup d'entre eux à une fête et j'ai peur qu'ils fassent des bêtises.
-Ne t'en fais pas pour eux. Ça va leur faire du bien de sortir un peu et oublier l'entrainement pour une soirée. À leur âge, nous aussi on sortait dans des fêtes. Qui n'a pas de bêtises?
Il rigole un peu en buvant une gorgée dans son verre de bière. Des bêtises... Je baisse les yeux vers le pichet.
-Tu me crois si je te dis que je n'ai jamais vraiment fait de bêtises? Je n'étais pas le genre à être invité aux fêtes.
-Ah non? Tu étais quel genre d'élèves alors?
-Le genre qui étudie beaucoup et qui n'a pas beaucoup d'amis?
Mon coach d'amour rigole un peu, probablement pas très surpris par cette affirmation. La dernière fois qu'il est venu souper chez mes parents, ma mère s'est fait un plaisir de lui raconter une foule d'anecdotes et de lui montrer des photos de ma jeunesse parfois humiliante. Kei me connait mieux que quiconque, même si j'aurais préféré qu'il ne me voie jamais avec des broches.
Nous mangeons le repas en parlant de tout et de rien. La conversation est toujours fluide entre nous, ce qui me plait follement. Si l'homosexualité n'était pas aussi jugée dans ce pays, je n'aurais pas honte de lui tenir la main et de m'afficher publiquement.
Une fois le ventre plein, nous rentrons à l'hôtel en marchant. C'est fou comme il y a de la vie en ville même à cette heure tardive. Ce n'est pas comme chez nous. Je ne crois pas que j'aimerais vivre dans un endroit aussi peuplé et aussi bruyant.
De retour dans la chambre, je prends une douche avec mon amoureux, puis nous nous allongeons sur le lit. Comme il l'adore, mes mains jouent tendrement dans les longs cheveux blonds de Ukai alors que ses yeux se ferment pour profiter.
Ça c'est une belle Saint-Valentin.
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Le jeu des roses (multiships)
Hayran KurguAu lycée Karasuno cette année, le conseil étudiant a mis en place un jeu auquel tous les clubs doivent participer: Le jeu des roses. Envoyez une fleur blanche à un ami et si vous en avez le courage, faites une déclaration d'amour anonyme à travers u...