☆6 - Un océan d'espoir☆

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Comme chaque année, Jungkook se rendait à une destination particulière pour passer ses vacances : les Maldives. Cette île tropicale située dans l'océan Indien était réputée pour ses plages, ses lagons bleus et ses vastes récifs. Il s'agissait vraisemblablement d'un endroit paradisiaque et c'était ce que recherchait le garçon pour décompresser. Il n'était pas toujours facile d'être une star internationale et pas n'importe laquelle puisqu'il faisait partie de l'un des boysbands les plus célèbres du monde : BTS.

Le groupe, d'origine coréenne, était composé de sept garçons au talent inégalable et qui avaient percé grâce à leur dur labeur. Chacun possédait sa propre particularité et c'est en les combinant que le monde a pu faire la connaissance du groupe le plus populaire dans le monde de la K-Pop. Mais c'était à cause de ce titre que la pression était encore plus forte. Il existait un poids invisible sur les épaules des sept garçons qui les poussaient à se surpasser et à dépasser leurs limites.

C'était de ce poids que souhaitait se libérer le plus jeune membre. Ne vous méprenez pas, il adorait indéniablement ce qu'il faisait. Il réalisait son rêve de toujours et jamais il ne laisserait tomber tout ce qu'il avait entrepris. Sa raison de vivre, c'étaient ses fans. Il préférerait mourir que de vivre sans passion. Il préférerait mourir que de vivre sans les Army.

Tandis que Jungkook prenait ses marques dans son logement temporaire, non loin de là, une jeune fille esquiva un coussin. Une mère venait de lancer cet objet sur Alya, sa fille, car elle était en colère. Pourquoi était-elle énervée ? Parce qu'Alya vivait simplement sa vie. La mère détestait quand sa fille sortait de leur logement sans prévenir et ne revenait qu'à des heures tardives. Mais il faut savoir que ce n'était pas seulement ça le problème. Les deux femmes ne s'étaient jamais bien entendues ; la relation mère-fille était une notion qu'elles ne connaissaient pas, la fille étant plus proche de son père.

Ce dernier assista à la scène et soupira d'exaspération. Qu'ils soient à des milliers de kilomètres de leur maison ou pas, il continuait à voir sa femme et sa fille se disputer pour des puérilités même pendant leurs vacances. Il tenta alors de contenir sa femme pour laisser le temps à sa fille de fuir dans sa chambre, et c'est ce qu'elle fit. Néanmoins, elle y entra pour en ressortir aussitôt par la fenêtre. Ça, c'était sa définition de fuir.

Alya fonça tête baissée jusqu'à la plage sans jamais se retourner. Tout ce qui lui importait à cet instant, c'était de s'éloigner de sa mère, de cet endroit néfaste où elle ne se sentait pas aimée. Depuis toujours, l'électricité qui s'émanait d'elles dès qu'elles échangeaient le moindre mot s'intensifiait au fil du temps. Mais au bout de dix-huit ans, cela en devenait insupportable. La jeune fille paraissait forte mais au fond, elle se sentait tellement vulnérable.

Quand elle posa enfin les pieds sur le sable fin, elle se laissa tomber au sol et craqua. Les larmes qu'elle gardait au plus profond de son être s'évadèrent enfin et glissèrent abondamment sur ses joues. Venir sur la plage en pleine soirée lui permettait d'éviter le regard des autres. Elle pouvait enfin extérioriser sans avoir peur que quelqu'un ne vienne la déranger.

Plus Alya pensait à tout ce qu'elle subissait depuis sa naissance, plus ses larmes s'accumulaient. Tout ce que sa mère lui empêchait de faire ne l'avait jamais arrêtée. Au contraire, elle allait à l'encontre de ses ordres. Si sa mère lui interdisait de sortir avec ses amis après les cours, elle allait se contenter de rentrer tard. Si elle lui ordonnait de ne pas porter de robe, elle remplirait son dressing de robes. Si elle lui disait d'attacher ses cheveux, elle se ferait un plaisir d'exposer sa longue chevelure.

La jeune fille savait très bien qu'en désobéissant à sa mère, elle attisait encore plus la flamme de sa colère, mais personne ne voulait avoir de restrictions. N'importe qui voudrait vivre sa vie comme il l'entendait. Sortir avec ses amis n'était pas une mauvaise chose, elle profitait simplement de sa jeunesse. Porter des robes ne signifiait pas être vulgaire mais permettait de se sentir un peu plus jolie. Ne pas attacher ses cheveux n'était pas signe de négligence mais seulement d'aisance car la jeune fille se préférait comme telle.

Magic Shop || [Recueil OS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant