Chapitre 5

221 30 73
                                    

~

« Tu l'as pas trouvé étrange toi Oikawa ?

-Difficile de faire autrement. Il mijote un truc, ça se voit comme le nez au milieu du visage

-Et tu organises quand même cette soirée ?

-Ecoute tant que c'est dans mes intérêts je m'en fiche un peu de la raison première »

Kuroo regarda Akaashi comme s'il avait face à lui un extra-terrestre tombé du ciel

« Tu dois vraiment aimer Bokuto dans ce cas -lorsqu'il constata que son interlocuteur ne répondit rien il continua- tu t'es toujours pas déclaré d'ailleurs ?

-Nan Mais c'est Bokuto aussi...

-Mais tu sais qu'il crush aussi sur toi?

-Ah oui oui. J'attends juste qu'il réalise que c'est réciproque

-Tu risques d'attendre longtemps dans ce cas

-Je sais

-M'enfin je la sens toujours pas cette histoire

-M'en cogne , maintenant vient voir avec moi qui on invite à cette soiree »

Kuroo laissa un long soupire passer la barrière de ses lèvres avant de s'exécuter.

Impossible de faire taire ce mauvais pressentiment qui planait sur ses épaules.

~

"Vous ne pensez pas qu'on a invité trop de monde ?

-Bah Alors l'insociable que tu es a peur ? Te sens pas obligé de venir si t'es pas à l'aise sale vipère

-Je vais venir et juste pour te faire chier le chat de gouttière"

Akaashi jeta un vague coup d'œil à l'horloge et un soupir las vint franchir la barrière de ses lèvres lorsqu'il constata que vingt bonnes minutes venaient de s'écouler et que leur efficacité laissait plutôt à désirer.

Il allait étriper ces deux là avant la fin de l'après midi , parole de lui même.

« Dites, vous voudriez pas commencer à prévenir du monde ?

-Bah on peut le faire sur les réseaux nan ? S'enquit Kuroo

-Nan nan j'insiste partez et prévenez un maximum de personnes pour la soirée s'il vous plaît. Je vais m'occuper du reste SEUL»

Daishou fut prêt à rétorquer qu'il était hors de question qu'il ne s'adresse à qui que ce soit en l'horrible compagnie du noiraud , mais sa future plainte fut aussitôt étouffée par une étrange chaleur autour de son poignet.

Il ne put réagir qu'il se retrouvait d'ores et déjà entraîné dans les couloirs de leur université.

Akaashi fut soulagé d'être enfin débarrassé de ceux qu'il considérait comme encombrants.

****

Oikawa aimait prendre son temps à se préparer

Il prenait un malin plaisir à se faire attendre, se laisser désirer. Aussi se languissait il de le faire subir à son ami d'enfance.

Au grand désarroi d'Iwaizumi. Celui ci tapotait frénétiquement du pied contre la moquette, suffoquant ainsi le moindre son, s'impatientant.

Menton contre sa paume de main, des soupirs beaucoup trop fréquents pour être naturels et des iris jades rivés vers la porte par laquelle le châtain était censé entrer. Il contenait en lui depuis bien trop longtemps à son goût son envie de déserter les lieux au plus vite.

La mélodie de nos coeursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant