Chapitre 2: Un monde étrange..

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À aucun moment, le pauvre Elrohir se sentit rétabli de son malaise. Son mal-être persistait en dépit de tous ses efforts.

Il se sentait perdu. Triste. Seul. La puanteur des lieux lui bloquait la gorge et l'air impur lui piquait les yeux.
Il avait juste envie de se laisser tomber au sol et de pleurer toutes les larmes de son corps.

Sa détresse était incommensurable et jamais il n'aurait cru être autant déstabilisé..

Mais.. En dépit de tous ces malheurs, il ne pouvait se résoudre à rester là, penché au dessus de la balustrade.. il devait trouver un abri où passer la nuit. Un arbre.. serait parfait.

Mais.. autour de lui.. pas un seul feuillage en vue.

Il porta ses mains tremblantes à ses cheveux, recouvrant ainsi ses oreilles pointues. Le soupir qui s'échappa de ses lèvres était déchirant.

Elrohir tâcha de prendre courage et quitta le lieu où il se trouvait pour marcher au gré des rues. Les passants le regardaient fort mal, le jugeant du regard et Elrohir, choqué, regardait les vêtements des Londoniens.

Une telle impudeur! Il était scandalisé. Des hommes comme des femmes se promenaient, les épaules découvertes, un simple haut à bretelles recouvrant leur torse. Et la plupart portaient également des pantalons fort courts qui couvraient à peine la mi-cuisse.

Pour sûr, il devait faire tache dans le décor. Là.. au milieu de la rue peuplée, éclairée par des lampadaires, où des voitures passaient régulièrement, il se tenait, individu grand et sportif.

De longs cheveux bruns recouvraient sa tête et allaient frôler le milieu de son dos. Cachées sous ses cheveux, ses oreilles étaient pointues. Sa tenue.. il portait un pantalon brun, resserré aux mollets par des lanières de tissu brun plus foncé.
Une tunique bleu nuit brodée de fil d'argent recouvrait son torse et ses bras. Une cape brune doublée du même bleu que celui de sa tunique complétait le tout.
Et.. pour finir.. des bottes de beau cuir protégeaient ses pieds et une lame finement forgée pendait à son côté tandis que la garde de deux poignards dépassaient des liens qui tenaient ses bottes serrées.

Le pauvre.. Tous le prenaient pour un original ou un fou alors qu'Elrohir fixait son regard hagard sur les choses étranges qui l'entouraient.

Alors qu'il traversait la route, un de ces horribles machins puants et bruyants, possédant des lumières sur l'avant, manqua de l'écraser. Il fit un saut sur le côté et s'entendit hurler:

— Wow !! Do you want to die ?!! Get out ! (Wow !! Tu veux crever ou quoi ?!! Dégage !)

L'homme arrêta sa voiture et passa son bras par la fenêtre, regardant avec mépris l'elfe. Ses yeux noirs étaient plantés dans ceux, bruns d'Elrohir. Lequel Elrohir se sentit intimidé par la haine qui se dégageait de l'attitude de l'homme.

Elrohir balbutia:

— Díheno.. (Pardon)

L'homme avait l'air énervé et attrapa violemment le col de la tunique de l'elfe brun.

— And what's more, are you kidding me ?! What language is that ?! (Et en plus, tu te fous de moi ?! C'est quelle langue ?!)

— Sut ?? Elrohir parut perturbé et demanda soucieusement: Heniach nin ? (Comment ?? Est-ce que vous me comprenez ?)

L'homme souffla violemment par le nez, les dents serrées.

Il relâcha soudainement les pans de l'habit de l'elfe et dit:

— Go to hell !! (Va en enfer !!)

Puis il ferma rageusement la fenêtre et appuya sur l'accélérateur, dépassant l'elfe qui resta planté là un instant, indécis. 

Comment vivre sans toi [Elrohir X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant