Amis, ennemis, amants (Chuuya x Dazai) - [TERMINEE]

7. Explications

Chuuya : je ne veux pas te parler, dégage !
Moi : mais pourquoi ? Je veux que tu me dises pourquoi tu m'as quitté comme ça
Chuuya : je n'ai pas à te le dire, vas-t-en ! Sécurité !
Moi  attend, Chuuya..

Je m'approche de lui, tendant le bras vers son visage, mais il panique, et attrape mon bras, me faisant passer par dessus son épaule.
Mon dos heurte le sol, et je suis stupéfait. Comment il a fait ça ? Il fait la moitié de mon poids...
Finalement, le temps que je me relève, il est partit, et a aidé ses gardes à se débarrasser des miens.
Ses gardes me font donc sortir, ainsi que les miens et mon manager. Une fois en bas de l'immeuble, mon manager s'approche, mais je l'arrête d'un geste de la main, puis dit à toute mon équipe de partir, et de laisser aussi la voiture ici, ce qu'ils font après un moment d'hésitation.
Moi, j'attends un peu plus loin, histoire d'avoir une vue sur le parking, et attend que Chuuya daigne sortir à son tour.
Quand c'est enfin le cas, il congédie aussi ses gardes du corps et va à sa voiture. Je vais donc à la mienne, et le suis discrètement.

Après quelques minutes de route, il se gare devant une grande maison de plein pied, et sors de sa voiture. C'est donc là qu'il habite. Je me gare donc un peu plus loin, et vais à sa porte, bien décidé cette fois à lui parler.
Je sonne, et après un instant d'attente, la porte s'ouvre sur Chuuya, qui semble surpris de me voir là, et qui tente de refermer la porte. Mais je pose ma main à plat sur la porte pour la maintenir ouverte.

Chuuya : tu me suis même jusque chez moi, super 
Moi : je veux juste te parler Chuuya. S'il te plait laisse moi entrer
Chuuya : sûrement pas, t'es malade !?
Moi : alors dis moi maintenant pourquoi tu m'as quitté et tu me détestes tant 
Chuuya : ...c'est bon, entre...mais ne me touche pas.

Il se décale, et ferme la porte derrière moi, restant collé à celle-ci. Je m'éloigne un peu de lui, sentant que ma présence le met mal à l'aise, et l'observe un moment. Il est comme à la télé. Encore plus beau qu'au lycée. Mais il a pas beaucoup grandit par contre.
Mais il tremble. On dirait qu'il a peur de moi, et j'ignore pourquoi.

Moi : alors ?
Chuuya : pourquoi tu veux savoir au fait ? Ca sert à rien, dans tout les cas je compte pas te refréquenter.
Moi : alors déjà, j'ai posé une question à laquelle j'attend une réponse, pas une autre question. Et surtout, tu n'imagines pas à quel point c'est horrible de voir son petit ami t'ignorer pour une raison inconnue !
Chuuya : arrête de crier !
Moi : alors arrête d'être aussi têtu et dis moi la vérité !
Chuuya : la vérité ?! D'accord, tu vas l'avoir, mais ne viens pas pleurer après !
Moi : t'inquiète ça risque pas !
Chuuya : tu m'as violé connard !!
Moi : quoi ?

Il vient de dire quoi là ?
C'est pas possible, j'aurais jamais fais ça ! Je m'en souviendrais...

Chuuya : tu ne dois même pas t'en souvenir...tu avais tellement bu. C'était même avant qu'on soit ensemble. Le jour de la mort de tes parents.
Moi : je...je me souviens pas t'avoir vu ce jour là. Je t'as vu le lendemain.
Chuuya : eh bien pourtant, quand j'ai appris la nouvelle, j'ai foncé chez toi. Je t'ai trouvé dans ta chambre, complètement bourré et perdu. C'était comme si tu ne savais plus qui tu étais, ni où tu étais. Tu ne m'as même pas reconnu. Je t'ai consolé longtemps, et quand tu m'as enfin reconnu, tu m'as dis que tu m'aimais.
Moi : alors tu le savais avant que je t'embrasse en terminale ?
Chuuya : laisse moi finir. 
Moi : désolé.
Chuuya : bref. Tu m'as dis ça, et moi, je ne savais pas comment réagir. Alors tu as agis. Tu m'as embrassé, tu m'as mis sur ton lit, et...le reste est flou dans ma tête. Je sais juste que ce soir là, tu n'as pas attendu mon consentement pour qu'on le fasse. Quand tu m'as finalement laissé tranquille, je n'ai pas attendu et je suis rentré chez moi, et me suis endormi dans mon lit. Le lendemain, j'avais tout oublié. Les médecins ont suggéré un ictus amnésique. Mais en fait, mon esprit a juste voulu me protéger, et m'a fait oublié cette soirée affreuse.
Moi : arrête, je ne te crois pas ! Le lendemain, je me suis réveillé dans mon lit, et tu n'es arrivé que vers midi, totalement normal ! Ca se serait vu sur toi si...
Chuuya : je te dis que j'avais déjà tout oublié ! Je t'avais dis qu'il valait mieux que je ne dise rien. Au fait, ça explique pourquoi je ne voulais pas faire l'amour avec toi, quand on sortait ensemble. Inconsciemment, j'avais peur de toi. Ce n'est que quand tu es partit, quelques mois plus tard, j'ai bu un peu trop, et tout m'est revenu dans la nuit. En me réveillant, j'ai cru à un cauchemar, mais au fond, je savais que ce n'en était pas un. Que c'était ce souvenir qui m'était bloqué.

Non...c'est impossible...
Je ne peux pas avoir fait ça à celui que j'aime ! Et puis même, je n'étais même pas conscient de mes actes. Je ne m'en souviens même pas !

Chuuya : vas-t-en, maintenant que je t'ai répondu. Tu me fais peur, je ne veux pas te voir plus longtemps devant moi.
Moi : non, attend ! Je...je suis désolé...

Sentant qu'il ne me croit pas, je m'agenouille devant lui, laissant la honte, la culpabilité et la tristesse m'envahir, me faisant pleurer abondamment. Je pleure en lui demandant pardon, attendant qu'il parle, que ce soit pour me pardonner, hésiter ou me dire de partir.

Pdv Chuuya

Il est désolé ?
Quelle blague...ça n'enlèvera pas ce qu'il a fait. J'ai tellement souffert quand je l'ai appris. Seul le chant m'a aidé à m'en sortir. Ma carrière a été à son apogée à ce moment de ma vie, et maintenant, tout va bien. Pourquoi il revient ? Pourquoi maintenant ?

Dazai : Chuuya, je suis tellement désolé...je ne t'aurais jamais fait ça en étant conscient ! Donne moi une autre chance, je t'en prie...
Moi : pourquoi je devrais faire ça ?
Dazai : parce que...je t'aime...et je suis sûr que tu m'aimes toujours, au fond de toi...alors je t'en supplie, mets-y toutes le conditions que tu veux, mais...donne moi une autre chance. Si tu ne veux pas qu'on ressorte ensemble, tant pis, j'aurais foiré ma chance. Mais...je veux au moins être ton ami. S'il te plait...

Il est convainquant...et je ne risque rien avec ça normalement. Il ne boit pas, sauf en de rares occasions, et je n'aurais qu'à avoir un garde du corps avec moi en permanence. Et puis, je sais me défendre maintenant.  
Et...il a raison. Au fond de moi, je sais bien que je l'aime toujours. Ca m'énerve d'ailleurs.
Je soupire donc, et me décolle de la porte, m'approchant un peu de lui.

Moi : d'accord. Mais tu ne me touches pas, tu restes à un mètre de moi, et...tu te donnes à fond dans notre single qu'on doit faire ensemble. Chanter m'aide à rester sain d'esprit. Je vais en avoir besoin là.
Dazai : ça marche ! Merci...merci Chuuya...