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Les cinq jours venaient de passer, ce qui signifiait que je pouvais sortir de l'hôpital. À vrai dire je n'avais pas très envie de partir car maintenant personne ne s'occupera de moi. Ici je n'avais pas à me soucier de ce que je devais faire, les infirmières m'aidaient tout le temps. Mais mes blessures étant bien remises je devais rentrer puis si je restais trop longtemps à l'hôpital j'allais avoir des frais donc partir était la bonne solution.

Infirmière: Mademoiselle vous êtes prête ?

Moi: Oui allons-y.

L'infirmière qui s'occupait de moi m'avait gentiment proposé de me ramener chez moi en voiture et j'avais accepté. Nous nous dirigeâmes alors dans le sous-sol de l'hôpital et prenons sa voiture. Nous étions en route vers chez moi et j'appréhendais mon retour. Restait-il du sang par terre ? Dire que là où j'habitais depuis toute petite était devenue une scène de meurtre. J'avais peur d'être seule. Je pourrais aller dans un foyer mais à l'idée d'être avec d'autres personnes de mon âge me faisait penser qu'eux aussi me harcèleront. Donc je verrais comment je me débrouillerai. Nous arrivâmes devant chez moi assez rapidement.

Infirmière: Et voilà nous sommes arrivés !

Je regardais ma maison au loin par la fenêtre de la voiture. J'avais peur que ma mère soit revenue alors que cela était impossible.

Infirmière: Mademoiselle vous allez bien ?

Moi: Oui, ça fait juste bizarre de se retrouver là...

J'enlevai ma ceinture de sécurité et pris la petite trousse de soins que l'infirmière me tendait. La trousse contenait de quoi changer mes pansements ainsi que des cachets contre la douleur.

Infirmière: Prenez soin de vous et faites bien attention à ne pas rouvrir vos plaies !

J'hochai la tête tout en la remerciant puis sortis de la voiture. Je marchais alors jusqu'à ma porte d'entrée tout en boitant. J'avais les mains moites. J'essuyais ma main droite sur mon short car c'était la seule main que je pouvais utiliser, étant donné que mon bras gauche était maintenu sous ma poitrine avec l'attelle permettant de stabiliser mon épaule. Je posai main droite sur la poignée de la porte et l'ouvris tout doucement. Des lettres étaient aux bas de la porte. Je me baissai avec difficulté pour les ramasser. Il y avait au total trois lettres, je me demandais ce que c'était. Je m'avançai dans la maison passant à côté de la scène qui s'était passée il y a six jours. Aucune trace de sang n'était visible, ce qui me soulageait beaucoup. Au moins je n'avais pas à nettoyer tout ça. J'allai m'asseoir sur le canapé du salon et ouvris toutes les lettres une à une.

La première lettre provenait de l'hôpital psychiatrique de ma mère me disant que je devais rapporter l'argent à une certaine date qui était finalement aujourd'hui. Moi qui devait me reposer aujourd'hui, je vais devoir bouger au final. J'ouvris la deuxième lettre et celle-ci venait de la banque. Elle était adressée à ma mère, on lui faisait part qu'elle n'avait plus d'argent sur son compte et qu'elle devait faire attention à ces dépenses. Au moins elle ne m'avait pas laissé de dette, c'était déjà ça. Mais moi je n'avais pas de compte, donc comment est-ce que j'allais vivre ? Elle allait donc me pourrir la vie jusqu'à la fin, même en étant pas près de moi. Je n'avais même pas envie d'ouvrir la dernière lettre, elle n'allait sûrement pas m'annoncer que j'avais gagné au Lotto. J'ouvris quand même la lettre, à la lecture de celle-ci des larmes coulaient le long de mes joues. Ce n'était pas des larmes de bonheur, j'aurais bien aimé mais non au lieu de ça c'était des larmes de désespoir. En plus d'être fauché, j'étais notamment à la rue. L'agence qui s'occupait de la maison disait que du fait que la propriétaire n'habitant plus ici, la maison était de nouveau à vendre. Je n'avais pas assez de malheur qu'il fallait qu'on m'en rajoute toujours plus. Je pleurais toutes les larmes de mon corps, ça faisait trop d'un coup. À ce moment là j'aurais préféré être morte que de vivre ça. Je m'en voulais et j'en voulais à ma mère.

Je me rappelai que j'avais gardé de l'argent de côté lorsque ma mère m'en donnait à Noël ou bien pour mon anniversaire. J'avais tout gardé et maintenant j'allais pouvoir enfin m'en servir. Je montai dans ma chambre et fouillai dans une boîte où je les avais caché. Je comptai le montant que j'avais et celui-ci s'élevait à trois-cent euros. Ce n'était pas avec ça que j'allais vivre. On m'avait donné la chance de vivre alors je devais continuer à me battre, n'est-ce pas ? Je changeais mes vêtements et optais pour un bas de survêtement et un sweat à capuche. Je ne ressemblais à rien mais bon tant pis ! Je pris un peu de mon argent et sortis de la maison. Je pris le bus et me rendis à l'hôpital psychiatrique où que ma mère résidait désormais.

Une fois arrivée devant le bâtiment j'entrai dans le bâtiment. Cet endroit me donnait la chair de poule, il devait être rempli de personnes comme ma mère, ça me faisait peur. Je me rendis à l'accueil où se trouvait une dame.

Moi: Bonjour, je suis Kim Seojin la fille de Kim Na Woon. Je viens payer pour son hospitalisation.

La dame tapota sur les touches de son clavier d'ordinateur cherchant probablement le nom de ma mère dans les dossiers.

Dame: Très bien. Je vais vous demander de remplir ces papiers avant cela.

Elle me donna des feuilles et un stylo pour les remplir. Je devais y inscrire pleins d'informations sur ma mère ainsi que signer comme quoi c'était moi qui payais son hospitalisation. Je lui rendis les papiers dès fini. Je vis la dame sortir un terminal de carte bancaire.

Moi: Oh, serait-ce possible de payer en liquide ? À vrai dire je ne peux pas faire autrement...

Dame: Nous acceptons que par carte ou par chèque mademoiselle !

Je me retrouvais un peu bête devant la dame de l'accueil. Un sentiment de honte m'envahissait ainsi que le rouge aux joues. Les larmes commençaient à embuaient mes yeux.

Dame : Bon je vais quand même accepter en liquide.

Elle acceptait mais un soupir d'énervement se fit entendre par la dame. Ça la dérangeait beaucoup d'accepter. Je lui tendis les billets sur le comptoir un peu gênée. Elle avait toute suite l'air plus désagréable.

Dame: Voulez-vous voir votre mère ?

Moi: Non, ça va allait...

Je n'avais aucune envie de la voir ou du moins je n'étais pas encore prête. Je sortis du bâtiment tout en disant au revoir à la dame de l'accueil qui elle ne m'avait même pas répondue. J'avais horreur des personnes comme ça. Je rentrais chez moi en prenant le bus encore une fois, enfin ce n'était plus vraiment chez moi.

Je me réinstallai sur le canapé épuisée de cette journée. La nuit était tombée très vite, je n'avais même pas vu le temps passé. Il faudrait que je fasse mes valises demain, après pour aller où je ne sais pas mais il fallait que je parte.

Moi: Merde le lycée !

Ça m'était complètement sortie de la tête. Comment j'ai pu oublier ça ? Il fallait que j'y retourne... Qu'est-ce les autres allaient penser de moi en me voyant arriver comme ça. Peut-être qu'ils allaient avoir pitié et me laisser tranquille. Mais bon en attendant j'étais à la rue donc le lycée... Quoi que j'avais peut-être une petite idée. 

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Bon on est pas sortit de l'auberge avec tous ces problèmes... ^^'

En gros notre Seojin se retrouve à la rue avec peu d'argent, on est mal barré.

Oh puis la dame de l'accueil, mon dieu.
Pour ma part je suis rarement tombée sur des personnes aigries mais les seules fois où ça m'est arrivée me suffit XD

Sinon, à votre avis, quelle est la petite idée de Seojin ?

Au chapitre 11 tout le monde !

Alone || P.JMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant