Luke Hemmings -Tu ne sais pas

Chapitre 5

And there's no remedy for memory your face

Is like a melody, it won't leave my head

Your soul is hunting me and telling me

That everything is fine

But I wish I was dead

Every time I close my eyes

It's like a dark paradise

No one compares to you

I'm scared that you won't be waiting on the other side

Every time I close my eyes

It's like a dark paradise

No one compares to you

I'm scared that you won't be waiting on the other side

Lana Del Rey –Dark Paradise

L'alarme de mon téléphone me sortit de mes songes. Même si je dois me lever pour aller à l'école je reste quelques minutes en plus pour flâner dans mon lit. Difficilement je me résine à sortir de celui-ci. Je remarque qu'Ella m'a envoyé plusieurs messages je décide de lui répondre plus tard.

Je me douche, m'habille, lorsque j'en file mon pantalon je remarque ma cicatrice de ma jambe droit, celle-ci commence de ma cheville jusqu'à mon genou, cela fait tellement longtemps que je l'ai que dés fois cela m'arrive de l'oublié quand elle caché derrière un pantalon mais elle est toujours là pour me rappeler. Je n'essaye pas de la caché car elle est là et plutôt grande, quand quelqu'un me pose la question sur le comment du pourquoi elle est là je réponds simplement que je me suis cassé la jambe en skate (ce qui est en partie vrai).

C'est là que ma mère a décidé de faire son apparition ces cheveux sont sales, elle a la mine grise, des poches noires sous les yeux, ses vêtements sont poisseux. Bref elle a la gueule de bois. Si je ne la connaissais pas elle me ferait peur-d' ailleurs elle me faisait peur- Je me demande la dernière fois que je l'ai vu propre sur elle. Elle me demande si ça va, je suis répondu par un hochement de tête. Puis elle m'ébouriffe les cheveux. J'étouffe un cri. D'un ; mes cheveux étaient soigneusement coiffés et elle vient de mettre ça en l'air. De deux je ne supporte pas qu'elle me touche.

Ce qui me percute aussi c'est qu'elle est debout tôt. À mon avis elle ne s'est pas suffisamment saouler la veille, et l'alcool s'est dissipé dans son corps, comme elle est en manque elle s'est réveillé. Depuis quatre ans c'est une des rares fois que je la vois –presque- sobre...

Elle ouvre la porte du frigo, pour savoir si sa bouteille est toujours là, et oui maman, ton précieux alcool est bien là. Je sais qu'elle ne se rappelle pas de la veille et je suis sûr qu'elle croit qui s'est mise dans son lit calme après avoir rangé son précieux. Elle referme la porte du réfrigérateur puis brise le silence. « -Tu recommences quand l'école ? »

Et voilà encore les ravages de l'alcool. Ma mère n'a plus aucune perception espace-temps sa vie est rythmée en fonction de la boisson. Dès que sa bouteille est finie c'est le moment pour elle de sortir en chercher d'autres, elle ne sait pas quels jours (ni les mois et peut-être même l'année) dans laquelle nous sommes. C'est comme si l'alcool a mis son cerveau en pause. Mais quelque chose me perturbe, comment est-ce qu'elle sait que c'est la rentrée ? Sûrement au fait que je suis habillé et en train de déjeuner.

Mais bon, je passe outre à mes réflexions parce que pour une fois j'ai un semblant de conversation avec ma mère. Je ne vais pas cracher dessus.

« Je recommence aujourd'hui justement, lui répondis-je »