Il est des heures sombres où rien ne me console
Pas une musique, ni même une parole.
Le Temps qui comme une vieille maille s'abat
Sur mon front fatigué fait raisonner le glas.
Je chéris mes amours, l'ultime Providence.
Il ne m'en reste hélas que quelques pauvres stances.
J'ai vu mon cœur brûler, se livrant au Hasard.
Voulant trahir, duper, mon fiévreux désespoir.
Même si je vivais plus longtemps que les cieux
Jamais je n'oublierai tous ces moments heureux
Où dans les bras d'un tel je me sentais revivre
Un instant réchauffée par tous ces bonheurs ivres.
Aujourd'hui décrépie, je m'en va voir Eros
Cet enfant de salauds! Pour lui briser les os.