Aokiji X Reader (lemon) #2

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Après, ce qu'il se passa semblait comme venu d'un autre monde. Tu te voyais débarquer sur la plage en intimant d'un geste aux hommes d'être plus discrets. Vous glissiez entre les rochers aigus de la plage pour tomber sur une maison complètement pelée et dépouillée surplombant la plage Sud-Est. C'était un mirador parfait mais seulement si l'on considère qu'il n'y avait qu'un moyen d'accéder par voie maritime à ce côté de l'île. Il neigeait plus doucement. Le paysage vous camouflait aux yeux imprudents de ceux qui pensaient être parfaitement sûrs d'eux. Puis une fois que les hommes furent dans leur formation d'attaque, le signal d'attaque fut lancé. L'invasion de Marines prit de court les hommes des Yonko en pleine transaction. Il ne fallut que quelques minutes pour que la majorité des pirates plus faibles à l'extérieur d'être tous réduits à l'état de prisonnier ou morts, leur sang s'écoulant sur la neige gelée sur le sol.

Un énorme coup de canon vint du fond de la maison. D'autres coups de feu s'échappèrent d'entre les planches manquantes qui faisait des murs une mâchoire édentée. Un gigantesque mur de glace vous protégea pendant un moment, mais tous les soldats possédant des armes intégrant du granit marin n'étaient pas morts. Les pirates de Big Mom étaient déjà neutralisés, mais ceux de Kaido se battaient encore. Le mur de glace se fractionna violemment sous le deuxième coup d'un énorme canon. Comme pris par surprise, Aokiji était fortement exposé à un troisième coup de canon. Des Marines avaient réussi à pénétrer sur les champs latéraux de l'affrontement et attaquaient par les portes démolies ou inexistantes de la maison. Un dernier coup de canon résonna, mais Aokiji ne reçut qu'un violent coup qui le fit tomber sur le sol. Une traînée de sang teintait d'écarlate le blanc immaculé de son costume. Une forme indolente reposait sur son corps. Puis il vit le pirate avec son canon fumant et le point rouge d'un cigare sur ses lèvres qui s'écroula sous le coup de l'une des épées de glace qu'Aokiji avait lancé par réflexe. Une fleur d'eau givrée avait jailli de sa poitrine, le sang se gelant jusqu'à l'âme. Le responsable était mort sur le coup.

Aokiji refusa de croire la réalité. Il sentit ses bras se glisser seuls contre ton torse horriblement arraché. Des bouts de métal étaient plantés dans la chair. Le sang se coulait sur le sol gelé. Il n'arrivait même pas à donner de voix à la douleur profonde qui l'écartelait. Toutefois, il n'avait pas le temps de se lamenter. S'il ne faisait rien, tu mourrais. Ton cœur battait atrocement vite et plus il tardait, plus tu risquais de ne plus jamais te réveiller. Cependant, il n'avait pas voulu voir les dégâts sur les chairs. Il se concentra uniquement sur le fait qu'il fallait qu'il te ramène au navire. 

Le voyage de retour à Marineford avait été météorologiquement calme mais tout le monde était sur les nerfs. Les premiers essais d'opération s'étaient révélés fructueux pour le plus gros de la blessure. Seulement, la quantité absolument monstrueuse de morphine qu'ils avaient utilisé avait de quoi rendre quelqu'un drogué chronique. Le jour où ils purent enfin arriver à Marineford était un jour béni. Les médecins de l'aile des soins de l'île militaire était bien mieux lotis en matériel médical. On te mit entre les mains des meilleures soignants de toute l'île. Cela n'empêcha pas qu'il fallut un mois et des opérations à la chaîne pour te garder en vie ou à peine mieux que morte. Tu étais toute charcutée et tes cicatrices ne guérissaient pas. Le seul petit espoir était l'état intact de ton épine dorsale.

- C'est à elle de voir maintenant. Mais elle s'est remarquablement bien battue, disaient les médecins qui passaient dans ta chambre.

Aokiji en avait assez d'entendre cette phrase. Si ça n'avait pas été pour toi et la gratitude qu'il avait à ces hommes et ces femmes de t'avoir gardé en vie, il les aurait tous changés en sorbets. Il n'était jamais parti, et n'avait pas désespéré de te voir ouvrir les yeux. Parfois il aimerait clore ses paupières et se réveiller et se dire que tout allait bien. Les médecins n'étaient même pas sûrs de si tu allais jamais rouvrir les tiens et dans quel état. Parfois, la sombre illusion de ta main serrant la sienne brisait tous ses espoirs. 

Les mal-aimés de One Piece (Commandes Suspendues)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant