Les mal-aimés de One Piece (Commandes Suspendues)

Kizaru X Fem! Singer! Reader

Remerciez une de nos chères abonnées pour avoir eu le fameux effet Madeleine de Proust et à m'obliger malgré moi à réécrire ce truc. (Tout ça pour dire que je ne ferai pas les commandes en cours dans un ordre précis, vu que c'est probablement les dernières) 

Kizaru et Akainu étaient légèrement pris par surprise, lorsque les lumières chatoyantes de la scène s'éteignirent, de s'admettre intérieurement qu'ils ne voulaient pas que le spectacle se termine si promptement. 

"- Alors ?" Commença Aokiji qui, bien qu'il fusse habitué de l'endroit, trouvait toujours des étoiles éparses dans ses yeux lorsqu'il retournait dans la solitude du rang d'amiral qu'est le sien. 

L'amiral attendait la critique qu'il attendait très patiemment de la part de ses collègues. Il était parvenu à ramener à sa suite les deux autres amiraux qui, même s'ils avaient leurs réserves, s'étaient laissés persuader par Aokiji. Même si cela avait eu sur le moment l'apparence plus semblable d'une discussion de collègues après une journée harassante et qu'ils se mettaient en quête de divertissement vide de sens pour un seul moment. Kuzan guidait le mouvement dans les couloirs éclairés par des néons et qui menaient jusqu'aux profondeurs les plus éloignées des coulisses. Quelques personnes se faufilant afin d'échapper aux courants d'air froids de ces corridors reculés. 

"- Pas mal." Fit seulement Akainu à voix à peine audible quand celui-ci fut sûr que personne ne donnait beaucoup d'attention à ce qu'il pensait. 

Kizaru feignit de ne pas entendre mais il savait assez bien que son collègue ravalait encore une fois tout ce qu'il pensait. Cela ne changeait pas de l'habitude. Seulement, Kizaru l'avait entendu et c'était déjà un détail gênant pour Akainu et il le savait alors il ne dit rien. 

Les trois hommes atteignirent une large double porte qui tranchait dans le paysage qui donnait l'effet de regarder le monde au travers d'une bouteille qui était restée sous la mer pendant des années. Deux gardes massifs, armées de larges épées courbées et le regard de faucon prêt à fondre sur sa proie restaient patiemment devant l'ouverture, un silence impitoyable pesant sur la conscience de tout le monde. Les deux sentinelles rivèrent leurs pupilles vides sur les trois hommes mais ne tentèrent pas de lever leurs sabres devant les yeux des trois amiraux qui seraient passés sans aucune difficulté s'ils le voulaient tant. 

Tu étais devant ton grand miroir à trois faces, entouré des lumières aveuglantes des ampoules. Un verre de whisky à ta droite et un mélange d'eau, de miel et de différentes épices pour ta gorge à gauche. Kuzan t'avait prévenue que tu avais du "grand monde" ce jour-là. Tu te demandais si tu avais réussi à leur plaire et tu n'avais pas eu le temps de discerner complètement ce public d'yeux précieux. Ce ne fut qu'un instant plus tard que l'on tapa à la porte de ta loge personnelle. Tu eus un soupir saccadé d'un ricanement détendu. Bientôt, la démarche de ton cher ami s'introduisit dans l'espace qui servait de salle de concert privé pour ceux qui en valait la peine. Il était d'ailleurs suivi puisqu'un démarche plus lourde et autoritaire avant une autre difficilement détectable venaient ensuite. 

Tu te redressa sur tes jambes et tâcha rapidement d'enlever les massives boucles d'oreilles qui faisaient partie de la tenue de scène que tu avais enfilé ce soir. En un rien de temps, tu détacha les bijoux et te retourna vers Kuzan qui avait déjà pris une posture confortable dans le canapé. 

"- Rester assis c'est trop fatiguant." Déclara Aokiji sans plus de cérémonie, sa phrase ponctué par un plissement de nez d'Akainu.

Tu t'esclaffa légèrement lorsqu'il eut dit cela. D'ailleurs, à voir les hommes autour de toi, tu n'avais pas pour projet immédiat de devoir prendre au pied de la lettre l'expression de "grand monde" mentionnée par ton cher amiral. Heureusement, l'ambiance alourdie par la désapprobation de l'amiral rouge fut légèrement dissipée lorsque le troisième protagoniste se râcla la gorge, attirant tout l'attention sur lui momentanément.