Les mal-aimés de One Piece (Commandes Suspendues)

Yamato X Trans ! Female ! Reader

OS du Pride Month guys. Bonne lecture ! Merci à @la_fan_de_fairy_tail pour ton idée ! 

TW : Reader est un homme qui est devenu femme (je crois que je me suis plantée dans le titre). OOC asf. EXPLICITE étant donné que Reader est ce qu'on appelle un wakashu. Choix des pronoms CONSCIENT ! 

— Mais... King-sama... 

— Ce n'est pas négociable T/P. 

Tu hochas la tête, dépitée. King avait parlé. Cela ne servait plus à rien d'argumenter désormais. Il refuserait en bloc de t'écouter. Tu hochas la tête une nouvelle fois par dépit. Tu n'étais pas une nourrice. La jeune princesse était déjà dans la vingtaine. Elle suivait ta voie ; une conduite que le Yonko jugeait indigne pour sa progéniture. Ce n'était pas l'unique problème mais cela faisait déjà trop pour le géant à cornes. 

King t'ordonnait d'aller parler avec Yamato, de la dissuader de devenir – peu importe ce que cela pouvait signifier pour la princesse – de ne pas devenir Oden Kozuki. Kaido avait déjà employé la force et cela n'avait conduit qu'à renforcer sa détermination. Son second, contre son gré, avait voulu utiliser une méthode plus pernicieuse, plus efficace probablement ; car plus proche de ce que devait ressentir Yamato. Ainsi, King t'avait fait demander et amener depuis la capitale des fleurs. Tu ne pouvais pas rechigner à une telle demande. On disait rarement non à ceux qui tenaient une lame de katana contre votre cou, ou pire. 

— Est-ce que je dois m'y prendre d'une façon particulière ? 

King ne te répondit pas. Il te considérait à peine en fait. Tu n'étais, pour lui du moins, rien de mieux qu'un bout de viande baisable pour tous les hommes et femmes qui n'avaient pas une idée claire de ce qu'ils désiraient dans leur lit. Orochi cherchait encore à contenir les wakashu ; ce troisième genre dont il ne savait que faire. Ceux qui faisaient partie de ce groupe – dont toi – possédaient plus de liberté que la plupart des habitants de Wano Kuni. Tu étais un courtisan reconnu dans les quartiers des plaisirs et un courtisan qui n'était pas encore officiellement un homme. Tu vivais ainsi la vie à la capitale des fleurs tout en méprisant les standards inhérents à ton genre. 

Lorsque tu t'étais fait wakashu, de nombreuses portes s'étaient ainsi ouvertes et avait amené beaucoup de possibilités – bien qu'elles restent discrètes –. Tu étais connu dans la capitale comme une nouvelle Komurasaki, androgyne, sensuelle et beaucoup plus libre sous le joug qu'appliquait Orochi. D'ailleurs, en ce qui le concernait, tu étais presque heureuse de savoir que tu n'étais pas son type. Il t'avait dit que tu avais trop de muscles. Pour un pervers intoxiqué par l'obscénité que sa seule existence t'inspirait ; tu n'étais que trop ravie de ne jamais avoir affaire à lui. 

Cependant, de tous points de vue, tu ne représentais pas un réel danger aux ambitions des maîtres de Wano Kuni. Ton indépendance était assez relative et tu étais isolée pour influencer le cours des décisions prises à Onigashima. C'était aussi cela qui avait amené King jusque dans la cour de ta modeste maison. Tu jouais du shamisen dans la salle la plus reculée de ton salon de thé avec un homme au nez enfoui entre tes jambes et les mains laissant des traces à l'intérieur de tes cuisses. Tu chassas par réflexe ton client noyé dans sa luxure et rabattis les pans de ton kimono chatoyant devant tes jambes. Il te tira à sa suite et s'était envolé ensuite vers Onigashima où il t'expliqua ta mission. 

Tu devais en quelque sorte rééduquer Yamato, la fille de Kaido. Au moment où l'Okanban eût exposé son but, tu avais senti la main froide de la mort caresser ton épine dorsale. Il était impossible que tu t'en sortes. Le peu de gens qui connaissaient Yamato à la capitale des fleurs savaient qu'elle avait un mauvais caractère. Jusqu'à ce jour funeste, tu n'avais jamais entendu parler d'elle. Te voilà donc prisonnière à Onigashima avec la tâche de modifier le comportement d'une jeune femme qui avait eu la malchance de "dériver " et d'avoir l'un des pires pères de l'univers.