Les mal-aimés de One Piece (Commandes Suspendues)

[Kinktober #30] Smoker X Female Reader : Mirror sex/Shower Sex

Un OS... Calme

Aussi loin que ta mémoire te permettait de te souvenir à partir du moment où tu as été amenée au G-5, pas un seul instant de repos n'avait été donné à Smoker. Le Nouveau Monde était un terrain exigeant. Il avait réussi à te faire venir depuis Loguetown près du début de Grand Line grâce à ses bons services contre Vergo et Doflamingo. Depuis ce jour-là, tu l'avais constamment vu travailler. À tel point que cela devenait complexe de passer un peu de temps avec lui. Vous en étiez presque au point de de voir prendre rendez-vous pour que vous vous voyiez. Tu ne te trouvais même pas loin géographiquement. Néanmoins, tu devais bien admettre que les jours où Smoker t'appelait alors que vous étiez séparés demeuraient quand même plus fréquents que lorsqu'il se trouvait à quelques pièces de distance de celle où tu te trouvais. 

Même si ton époux était relativement diplomate et que le déranger dans ses fonctions n'était en aucun cas une option, tu te sentais bien seule dans votre lit commun. Les nuits ensemble devenaient si rares ces derniers temps. Tu articulas un sourire un peu triste dans ton miroir alors que tu te regardais. Tu avais pris pour habitude d'imaginer la fumée du fruit du démon de Smoker caresser ta peau comme ce dernier avait l'habitude de le faire alors qu'il s'amusait à rester volontairement intangible. Mais les nuées grises n'étaient pas plus manifestes que la vapeur d'eau de la douche émanant derrière toi. Un long soupir te traversa avant que tu ne te retournes et ferme la porte de la cabine. Tu te penchas et t'appuyas de chaque côté du support du pommeau de douche qui gérait la chaleur de l'eau. Tes bras étaient presque tendus contre le mur. Tu actionnas machinalement l'eau et te rendis compte que Smoker avait été le dernier à se laver à cause de la température qu'il préférait. 

Un sourire tendit tes traits avec le sentiment âcre d'amertume mélangé à la solitude au fond de tes entrailles. Ta posture ne te permit pas de le savoir mais une ombre se profila sur le verre fumé de la cabine de douche. Un air froid frappa ton dos lorsque la porte s'ouvrit soudainement sur le corps nu de Smoker. 

- Tu permets ? te demanda ce dernier en mettant ses mains en coupe pour monopoliser l'eau qui chutait du pommeau comme une pluie bienfaitrice. 

Tu te redressas de ta posture penchée mais ne dis rien. Tes yeux fixèrent les siens avant de descendre le long des traits de son visage puis ses épaules, ses pectoraux, abdominaux puis encore plus bas avec ses cuisses et le reste de ses jambes. Ta redécouverte te donna l'impression de retomber amoureuse. Smoker te lança un regard pratiquement outré et certainement interrogateur lorsqu'il se rendit compte que tu n'allais l'étreindre. Ses mots restèrent bloqués dans sa gorge tandis qu'il te vit te lover contre lui en posant ta tête sur son épaule et serrer tes bras autour de son cou. 

- Tu m'as manqué, déclaras-tu. Je ne pensais pas te voir ce soir. 

- Moi non plus mais Tashigi a accepté de... 

- Chut. 

Tu interrompis Smoker d'un baiser sur ses lèvres. Ses affaires militaires ne te concernaient que lorsqu'elles le contrariaient trop pour qu'il puisse penser à autre chose. Ce n'était pas le cas actuellement. Et puis vous étiez sous la douche. Les discussions du bureau pouvaient attendre. Tu laissas tes mains caresser la nuque du vice-amiral et dénouer les muscles courbaturés jusqu'à ses épaules. 

- Mh... Tu m'as manqué aussi, révéla Smoker les joues légèrement saupoudrées d'une nuance écarlate et le regard fuyant. 

 Ce dernier apposa un baiser sur ton front avant de descendre le long de tes joues puis de ta nuque. Tu laissas un éclat de rire t'échapper à cause de la légère faiblesse que tu possédais là. Tu te sentis repoussée contre le carrelage du mur alors que les touches deviennent plus insistantes. Ton souffle se bloqua presque dans ta poitrine et se mit à circuler de façon de plus en plus erratique. 

La dernière phrase que Smoker avait laissé échapper possédait très clairement un sens équivoque. Il était vrai qu'il se sentait seul loin de toi également. Cependant son corps avait déjà commencé à chasser cet éloignement forcé que vous deviez subir. L'eau rendait tangible le corps de ton soldat. Son regard s'était très intensifié. Plus sombre. Plus direct. Un baiser dur atterrit sur tes lèvres et l'étreinte devint plus serrée. D'un coup sur le côté, Smoker ouvrit la porte de la cabine de douche pour vous révéler tous les deux enlacés et sur le point d'aller beaucoup plus loin. Le reflet de votre posture dans le miroir trahissait une proximité sensuelle dont tu prenais conscience dès lors. Tu pris ta lèvre inférieure entre tes dents et un rougissement embarrassé illumina tes traits. 

L'eau de la douche continuait à tambouriner sur le sol carrelé mais les battements de ton cœur atténuaient les sons environnants. Ton soldat se pencha sur toi et saisis d'une poigne étonnamment légère ta poitrine d'une main avant de laisser l'autre errer sur tes courbes. L'envie se nichait dans vos entrailles et tu redécouvrais quasiment ce que cela faisait de sentir le toucher de Smoker. Un long soupir trahit l'envie qui bouillonnait également à l'intérieur de ce dernier. Toutes les caresses, de plus en plus intimes, détendaient remarquablement bien vos deux corps désireux d'attention.

Le miroir non loin ne faisait que rendre évident la sensualité des gestes. Mais aucun de vous ne le voyait comme cela. Et vos regards fuyants vers l'image de plus en plus floue à cause de la vapeur vous motivaient juste à vous abandonner un peu plus à l'autre. En fait, vous donniez l'impression d'exécuter une chorégraphie apprise avec le cœur et l'âme plus qu'avec la tête et la mémoire. Et lorsque le tempo parvint à son paroxysme, ton physique était enchevêtré à celui de Smoker qui te tenait contre lui avec toute la délicatesse dont il était capable. Le sourire de ce dernier était tout ce qu'il fallait. 

Il partirait peut-être. 

Mais tu décidas de profiter chaque instant de sa présence et de ses bras comme lui des tiens.