[Kinktober #21] Kizaru X Female Reader : Sexe au bureau/semi-public

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Un long soupir te traversa durant de longues secondes. Il était bien trop tard pour qu'il soit légal de faire travailler quelqu'un. Même pour les standards de la Marine. Qui bien sûr n'était en rien comparable au commun raisonnable et pondéré des mortels dans n'importe quel trou perdu dans n'importe quelle mer. Tes pas faisaient peser un écho funeste dans le long couloir. Tu trainais presque des pieds et la seule lueur sous la porte de l'amiral Akainu, en premier par rapport à ta destination finale que fut celui de ton chef, l'amiral Kizaru. 

Déposer des rapports à des heures indues t'enchaina à un dépit que tu trainais à ta cheville comme un boulet en fer de bagnard. Tu t'arrêtas un instant, te redressas, soufflas lentement pour te concentrer un peu plus et reprit une démarche plus professionnelle. Surtout lorsqu'il s'agissait de passer devant le bureau de Sakazuki. Quelques secondes passèrent et tu vis les étoiles dehors. Le soleil avait depuis longtemps disparu derrière la façade imposante du bâtiment principal du quartier général et seuls quelques rais de lumière timides émergeaient depuis les courbures discrètes de l'océan. Mais l'astre du jour avait véritablement déserté la Terre et laissait la place à la voûte obscure et froide de l'univers tout entier. Tu te sentis si petite mais ton travail et tes minuscules responsabilités vis-à-vis des constellations observatrices au-dessus de ta tête comptait plus pour le moment. L'amiral Kizaru avait besoin de ces rapports. 

Tu raffermis ta poigne sur les documents et t'étiras longuement avant de continuer sur ton chemin si bien emprunté. Tes muscles regagnèrent un peu d'énergie qui fut bienvenue et la fatigue s'évanouit pour un court instant avant que celle-ci ne te reprenne d'assaut. Mais tu te sentais légèrement mieux. La porte qui menait au bureau de l'amiral Akainu était légèrement entrouverte. Tu n'y pensas pas plus que ce que cette remarque impliquait et ignoras ce détail avant de te concentrer sur ton objectif réel. Borsalino t'attendait. Ou plutôt, il savait déjà que tu venais le voir mais il en profiterait sans doute pour utiliser ton propre état contre toi. Et tu savais que tu ne pourrais pas y échapper. Tu espérais qu'il n'était pas trop impatient. Ou au contraire d'humeur parfaitement flegmatique, ce qui serait ultimement pire. Tu sentais presque son petit sourire en coin qui n'en était pas vraiment un et qui passait plus particulièrement pour marque de souverain mépris. S'il ne se cachait pas derrière un rideau de mesquinerie certainement exécrable. 

Vous aviez depuis longtemps dépassé le stade de coup d'un soir qui s'était organisé dans l'un des bars du quartier des civils. Vous vous étiez trouvés tous les deux à boire à la santé de la Marine par un procédé dont tu n'avais qu'un souvenir vague. La gueule de bois du lendemain avait apaisé les réminiscences embarrassantes dont tu n'avais pas besoin ; les marques sur ton corps en disaient déjà trop. Puis tout était redevenu aussi normal que le quotidien pouvait l'être. Tu fus affectée à la suite de Kizaru. La chance n'avait pas été de ton côté. Et celui-ci avait demandé à parler de la nuit que vous aviez eu tous les deux. Et ainsi, tu te retrouvais à accéder à ses requêtes sans beaucoup de plaintes de ton côté.

Une fois que l'entrebaillement de la porte qui menait au bureau d'Akainu fut passé, tu pressas le pas pour rejoindre celui de son collègue qui t'attendait certainement. Sans impatience outre mesure puisque tes devoirs t'empêchaient de lui échapper. Et seul un refus catégorique direct avait de l'importance tout compte fait. Tu serras tes documents contre ta poitrine et soupiras longuement en faisant face à la porte du bureau. Tu tendis la main face à celle-ci avec un sentiment de stress qui montait. Et plus tu restais là à ruminer les pensées qui passaient dans ton esprit, plus des doutes s'y ancraient et tu ne savais pas quoi faire pour faire taire ces images fugaces dangereuses qui ne te menaient nulle part. Un frémissement rampa dans chacune des fibres de ton corps. Et enfin tu te décidas à heurter la porte de ton poing pour faire connaître ta présence.

Un lent ordre te parvint quelques secondes après et tu t'introduisis dans le bureau de ton supérieur. Borsalino te contempla d'un air bien à lui. Il était penché sur de la paperasse. Son regard t'indiqua qu'il ne s'attendait qu'à moitié à te voir.

- Miss T/P. Quelle bonne surprise. Je ne vous attendais pas ce soir, admit Kizaru sans dénier implicitement une seule seconde qu'il ne t'avait pas immédiatement reconnu.

- Bonsoir monsieur. Je venais vous amener mon rapport sur la mission dans North Blue, informas-tu d'un ton neutre qui dissimulait relativement efficacement ton léger embarras. 

- Posez-le sur mon bureau. 

La phrase ne portait aucune affectation d'émotion ou d'autorité. Tu t'exécutas cependant. Mais à aucun moment Kizaru ne s'éloigna de ta silhouette qui laissa humblement le feuillet sur le coin de la table. Ton supérieur n'était apparemment pas dans un bon jour car ses traits se froncèrent largement et quelques rides de contrariété striaient son front. Tu ne dis rien de plus et fixas l'amiral qui ne te répondit pas. Un moment s'écoula comme ça, tandis que tu attendais un ordre supplémentaire mais rien ne vint. 

- Puis-je me retirer monsieur ? demandas-tu une fois que le silence eut vaincu ta résistance à l'embarras qui pesait dans l'air. 

Kizaru ne répondit pas. Il se redressa juste pleinement contre le dossier de sa chaise.

- Venez ici T/P, demanda-t-il d'un ton qui se voulait avenant mais qui ne te laissait pas un semblant de contestation possible. 

Tu te retournas une seconde vers la porte et constatas que le reste du bâtiment, à l'exception du bureau d'Akainu et probablement de l'amiral en chef au fond du couloir, était endormi. Tu marchas d'un pas lourd jusqu'à Kizaru qui te fit tomber sur ses genoux. Tu t'inclinas contre lui et l'étreignis tandis que le chaume sur ses joues piquait ton visage. Les lèvres de ton supérieur trainaient sur ton cou, lentement. Et il caressait tes cuisses. Le mouvement n'avait rien de chaste mais il demeurait malgré tout paresseux. Avec le temps tu avais compris comment Borsalino fonctionnait et c'était sa façon de se relaxer tandis que du travail l'attendait. Tu étais là, proche. Il n'avait même pas besoin de te rencarder pour obtenir un moyen de diluer la pression qui le contraignait. Tu étais à portée de main. 

Tu le laissas t'étreindre et te caresser comme il le voulait à condition qu'il n'aille pas plus loin sans ton accord verbal ou une résistance plus éloquente qu'un simple "stop". Ainsi, tu demeurais sur ses genoux tandis que tu subissais avec délice les démonstrations de Kizaru. Mais ton immobilité lui déplut et il te demanda, implicitement avec un léger tacle rhétorique de son crût, de répondre à son affection. Tu t'exécutas posément, sachant que les murs n'étaient pas si épais et que trop de mouvement attirerait trop l'attention. La conscience paranoïaque de savoir que, pour une raison ou pour une autre, quelqu'un pouvait passer par ici et voir ce spectacle n'était en rien un cadeau. Le bâtiment est endormi mais le risque existait toujours et Kizaru aimait jouer sur ce sentiment d'insécurité alors qu'il te caressait de façon de moins en moins sainte. 

Ses doigts glissaient le long de ton épiderme. Tu t'appuyas contre la table pour un peu de soutien mais cela ne servait qu'à donner plus de possibilités à Borsalino qui demeurait silencieux. Seul l'écho de ses baisers contre ton cou et ton dos, puis du frottement des vêtements qui se frictionnaient et enfin de ton souffle plus erratique qui assourdissait tout ton univers et battait dans tes tempes. La main de ton supérieur vint se poser contre ta bouche, alors que l'autre massait ta poitrine désireuse d'attention. Un fredonnement amusé et faussement désapprobateur échappa des lèvres de Kizaru. 

- Nous ne sommes pas seuls miss T/P... déclara ce dernier avec une taquinerie presque un peu railleuse qui perçait alors qu'il sentait ton souffle chaud contre sa paume. 

Le fait d'être ainsi rendue silencieuse ne servait qu'à amplifier sensiblement la construction du désir qui bouillonnait au fond de tes entrailles et faisait palpiter ton sexe d'envie. Tu fermas les yeux brièvement, ignorant délibérément tes vêtements pendant le long de tes bras ou révélant trop explicitement l'effet que ces quelques caresses insinuaient dans tes veines et le reste de ton corps. Tu sentais l'excitation de Kizaru enfermée dans son pantalon, à demie tendu qui ne se pressait pas de vouloir recevoir l'attention qui lui était également due. Tu eus un léger mouvement de rébellion lorsque ce détail te parvint au milieu de ta conscience embrumée et rendue floue par le désir. Borsalino t'empêcha de bouger et continua de t'administrer toutes ses marques d'affections. Ce qui signifiait que tu n'allais pas dormir de sitôt. 

Les mal-aimés de One Piece (Commandes Suspendues)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant