Chapitre 1

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Emma se réveilla, se leva et se frotta les yeux. Ce qu'elle détestait le lundi matin ! En plus, aujourd'hui, elle avait bio. La pire matière de l'Univers. Elle prépara son sac et mit son uniforme, un ensemble affreux "lui allant tellement bien" selon sa mère. Elle était "adorable" dedans, encore selon sa mère. Mais selon son père, c'était surtout "affreusement cher pour 6 mois" (et pour une atrocité). Une espèce de jupe plissée bleue marine, assortie à une cravate et une veste passée par dessus une chemise blanche. Avec, petite touche ridicule en plus, des hautes chaussettes blanches et des ballerines bleues. Ma-gni-fique. Puis elle se coiffa les cheveux et les attacha en une queue de cheval torsadée avec une ruban bleu. Enfin, elle descendit les escalier et se servit un bol de céréales. Puis, remarquant pour la première fois un mot sur la table, elle prit le lait et alla s'asseoir. Elle prit le bout de papier et lut :

" Ma chérie,  n'oublie pas de préparer ton sac et de mettre ton uniforme"

"Non, je vais l'oublier, c'est pas comme si je le faisais tous les jours !, pensa Emma."

Elle continua la lecture du mot :

" Je suis partie déposer ton père et ta sœur au travail. Quand je reviendrai, j'ose espérer que tu seras partie !"

Bon, la formulation était pourrie. Mais, en gros, Sofia Amber demandait à sa fille de partir tôt pour ne pas être en retard. Cette dernière relu le mot. Sa sœur, Lily Rose Amber, était une adorable fillette aux cheveux blonds, courts et bouclés. Son père, Victor Luc Amber, était quant à lui un homme épais, aux cheveux blonds foncés et aux joues roses. Et enfin sa mère, Sofia Mary Amber, grande, mince, longs cheveux blonds bouclés et une fâcheuse tendance à surprotéger sa fille aînée. Emma se leva et alla se regarder dans le miroir. Ses parents et sa sœur était blonds, elle brune. Ils avaient les yeux bruns, elle violets. Bizarre. Très bizarre. Tous étaient grands, elle pas plus que la moyenne, même un tantinet petit riquiqui en dessous. C'était... Désespérant. Elle regarda ses légères taches de rousseur, son petit nez et ses longues boucles brunes. Et surtout, ses yeux. Violets. Elle n'en avait jamais rencontré à ce jour, sauf dans un livre, une certaine Ewilan, mais c'était de la fiction. Elle se sentait affreuse. La jeune fille regarda sa montre : 7h06.

" Le bus part dans... 4 minutes ! À l'aide !"

Elle sauta au rez-de-chaussée, attrapa son sac en courant, sans un regard pour Beethoven, leur gros Saint-Bernard. Puis elle courut jusqu'à l'arrêt et grimpa juste à temps, valida son pass et s'assit.

"Juste à temps !"

Elle mit son casque sur ses oreilles, brancha son téléphone et mit du rock à plein poumons. Tandis que la musique éclatait à ses oreilles, elle soupira. Dans son bus, tout le monde était plus grand qu'elle. Beaucoup plus grand qu'elle. En même temps, quand tu vas à la fac à 13 ans... Son bus freina. Elle prit son sac et attendit que les portes s'ouvrent. Puis elle se leva et sortit du bus, pour rentrer dans la gigantesque cour de la fac. Devant elle, un grand bâtiment gris et blanc, en arc de cercle. Des bâtiments similaires mais plus petits s'étendaient sur les côté. Elle se dirigea vers le premier cours qu'elle avait, biologie, en salle B215, dans l'édifice principal. Elle avait une manipulation aujourd'hui. Elle poussa la porte de la salle et s'assit devant sa paillasse, sortit son ordi portable et révisa. Un peu plus tard, sa meilleure (et sa seule) amie, Alexia Maï Song, rentra et se laissa couler sur la chaise à côté d'elle. Elle soupira.

" J'en peux plus de mon père ! Tout à l'heure, j'ai raté le bus, donc je suis venue à pied. Et j'étais genre à, 15 mètre de la fac, et là mon père se pointe ! Il lâche "Oh, Alex, t'as vu l'heure, etc" et moins je lui répond que j'ai une montre contrairement à certains (il n'en avait pas) ! Il regarde son poignet (vide) et me demande, méga angoissé genre j'ai-une-crise-de-panique "Alexia, il est quelle heure ?" Moi je répond 7h28. Il commence à bosser à 7 heures. Il me regarde, lâche "merci" et fonce genre à 200 à l'heure !
- Alexia, tu...  "

Elle se tût, incapable de continuer à cause d'un gros fou rire. Alexia la suivit. À ce moment là, le professeur, monsieur Dan Griver, entra dans la pièce.

" Miss Song ! Miss Amber ! Que je n'ai pas à vous reprendre dès la première heure !"

Alexia lâcha, tout bas :

" Va te mettre devant la voiture de mon père lancée à 200 à l'heure !"

Et Emma pouffa, ce qui lui coûta une retenue.




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