Heyooooo ! Petit chapitre que j'ai fait en speed parce que j'ai cours dans deux heures ^^ Vous inquiétez pas, je compte faire une double-update et vous sortir le chapitre 20 ce soir.
En tout cas celui-ci fait 950 mots, c'est pas énorme désolé :/Bonne lecture et à ce soir !
Jungkook le regardait. Un de ses sourcils s'était arqué et sa lèvre inférieure tremblotait faiblement. Ses yeux cherchaient un point où se fixer mais son cerveau leur interdisait. Taehyung ne savait pas s'il était en pleine réflexion ou panique.
Alors que le blond allait prendre la parole, Jungkook reprit constance.
—Tu as sans doute dû halluciner, il répondit d'une voix franche et ferme.
—Oui, c'est ce que je me disais.
Taehyung ne savait pas, en fait. L'image que lui renvoyait sa lame, il y a quelques instants, était si brouillon mais aussi si claire. Le doute s'emparait de lui comme un venin parcourant sans merci le long de ses veines.
La main rassurante de Jungkook lui fit décoller son regard du kriss.
—Arrête d'y penser, lui conseilla-t-il. Tu ne profites même plus du moment.
Après un ultime coup d'œil à sa lame, l'oméga rencontra les deux pupilles brunes de Jungkook. Celles-ci étaient si envoutantes qu'il ne pensait plus à rien. Il se contentait de les regarder, de compter les petites paillettes d'or qui trainaient dans ses pupilles, du brun qui les habillaient et de quelques taches noisette qui faisaient résistance. C'est fou commet il se sentait bien, à juste admirer ses yeux. Comme si le monde n'existait plus et qu'il n'y avait qu'eux et leur échange de regard. A chaque fois qu'ils se regardaient, Taehyung ressentait cette petite décharge dans tout son corps ; elle était délicieusement désagréable.
—Taehyung, chuchota Jungkook en caressant sa joue. Il va falloir rentrer.
Ses mots détachèrent les prunelles de Taehyung à celles du brun.
—Je veux rester ici un peu plus. Les étoiles sont si claires, et il fait chaud.
Le samouraï céda. Il se laissa choir à terre, s'allongeant dans l'herbe. Ses yeux étaient accrochés au ciel au-dessus de sa tête. Ses bras en arrière, mains et avant-bras soutenant son crâne, il avait l'air paisible.
Taehyung posa le kriss dans sa boite, et se laissa tomber lui aussi. Il fût tenté de poser sa tête sur le ventre de Jungkook, mais il s'abstient. Il était trop tôt pour autant se rapprocher, même s'il lui faisait profondément confiance. Au fond de lui, le jeune oméga avait peur de revoir le scénario d'il y quelques années : un de ses proches se faisait lyncher à sa place, sans rien qu'il ne puisse faire, et ensuite envoyé loin de lui.
Alors Taehyung s'allongea sur le dos, ses bras le long de son corps ; ses doigts s'occupaient à tripoter les brins d'herbe. Il jeta un coup d'œil au brun. Ce dernier avait toujours les yeux fixés sur les étoiles et leurs constellations.
—On partira à quelle heure demain ? demanda le blond en se tournant sur le côté vers Jungkook.
Il ne pouvait rien y faire. Son corps était comme aimanté à celui du japonais. Il avait beau essayer, ses yeux n'arrivaient pas à quitter son visage, même pas sa conscience qui hurlait à ses réflexes de cesser.
—Dans l'après-midi, quand le soleil sera à son zénith.
—Avant de quitter la ville, j'aimerai bien revoir ce petit garçon, il chuchota à lui-même.
—C'est impossible. Il y a beaucoup trop d'habitants pour que tu retrouves cet enfant. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.
—J'adore votre optimisme, répondit Taehyung avec ironie, se retournant de l'autre côté.
Il entendit Jungkook soupirer, puis une chaleur envahit son dos.
Taehyung remarqua deux bras qui entouraient sa taille, et un souffle chaud qui se répercutait contre sa nuque. Des frissons parcoururent son corps à une vitesse éclair.
—Je suis désolé, Taehyung. Je suis à cran, j'ai peur qu'il t'arrive malheur.
Le blond pouvait sentir les lèvres charnues du samouraï épouser parfaitement la peau de son cou.
Ce n'étaient pas des baisers mais de simples pressions pour le rassurer. Taehyung savait qu'il n'y avait aucune intention romantique dans les gestes de Jungkook, et pourtant tout son corps s'enflammait. Il n'avait jamais ressenti de telles sensations. Même ses chaleurs, autant puissantes étaient-elles quand elles se manifestaient, n'arrivaient pas à la cheville des effusions de sensations qu'il percevait à cet instant.Taehyung ne répondit néanmoins pas aux excuses de Jungkook. Il se contenta de se coller davantage à son torse, d'échouer encore plus sa tête dans l'herbe pour écouter les douces respirations du brun et se laisser bercer par la chaleur que ses bras lui procuraient.
—Le destinataire de ma lettre, il murmura pour ne pas casser la douce ambiance qui se mouvait entre eux, est le fils d'une grande famille d'esclavagistes. Il m'aide à savoir les moindres faits et gestes du shogun, dans le secret le plus total. Nous savons tous deux notre peine si nos échanges complotistes sont découverts.
—Mais son nom ne figurait pas sur la lettre, ni le vôtre. Là-bas, dans le camp, j'ai juste présumé que vous étiez l'auteur. C'était juste un énorme coup de chance.
—Non...tu as été très intelligent, voilà tout. Tu as compris directement, même si mon nom et mon rang n'était pas écrit.
Taehyung se sentait défaillir. Il semblait que le sommeil menait bataille contre l'envie irrépressible d'en savoir plus.
—Vous utilisez des noms de code alors ?
—Tout-à-fait. Dans le réseau, il se fait appeler La Colombe.
Taehyung fronça les sourcils. Ce pseudonyme lui rappelait une personne familière, mais il ne savait plus qui exactement. Son cerveau tournait si lentement que même esquisser un battement de paupière lui prenait une éternité.
—Et le vôtre ? il articula alors que le sommeil prenait alors le contrôle entier de son corps.
—On m'appelle le...
Taehyung ferma les yeux, après une lutte acharnée contre l'envie de s'endormir. Il n'eut pas le temps d'écouter la fin de la phrase de Jungkook qu'il se laissa tomber dans les limbes. Avant de vraiment s'endormir, il sentit une pression sur son front, douce et rassurante.
Bonne nuit Taehyung.
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L'Ombre du Démon
Fanfiction« Mon cher Taehyung, tu as traversé tellement de choses. Entre ton passé et ton avenir, tu perds doucement le contrôle de toi-même. N'as-tu donc pas compris ? Tu es peut-être un oméga, mais ta force n'en est que moindre. - Qui suis-je ?! - Oh mais...