Chapitre 47

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Hey ! Ca fait vraiment trèèèèèès longtemps, i know. Je suis une nouvelle fois désolée de cette attente, j'ai écrit le chapitre sur le mois de Septembre mais j'ai perdu plusieurs fois les sauvegardes (Word a fait des siennes), j'espère que c'est pardonné ? J'ai vraiment peur que mon style d'écriture se soit dégradé avec autant de temps sans réellement écrire. Ce chapitre fait environ 6000 mots, il est plus petit que les autres aussi, mais répond à un petit peu de question. 

Bonne lecture, je vous aime énormément, merci pour les 40k et ce soutien, il me fait extrêmement plaisir au quotidien ! Bisous !

(pardon s'il y a des fautes, j'ai vraiment trop la flemme de me corriger)










Taehyung aurait aimé que quelqu'un cri, qu'un garde passe par là et sonne l'alerte. La voix étranglée de l'inconnu aurait alors éveillé ses sens, et Taehyung se serait réveillé de cet affreux cauchemar. Alors, il aurait pu voir que l'opération et le sauvetage de Jimin n'avaient jamais existé, et que l'homme voûté devant lui soit encore ce qu'il était censé être depuis tout ce temps : un visage flou et des larges épaules.

Mais il semblait que la vie n'aimait pas le repos, et Taehyung en fit les frais.

Ses traits se figèrent, sa gorge le brûla et ses yeux jadis écarquillés se fadèrent de stupeurs.

Devant lui, il y avait cet homme appartenant aux contes de fées, celui aux milles exploits et au physique attrayant. Enfin, ce qui en restait.

— Appa ?

Pas un coup de vent, une respiration hâchée ou un soupir las. Non. Seul le silence régnait, dans un vide seulement constitué de pierres salis et d'un petit groupe figé face à l'autre.

Puis, Yoongi trembla. Le bruit infime de ses bottes crissa et les pupilles rongées de rouge de l'homme se posèrent sur lui, alors que le hwarang dirigeait par automatisme son corps vers Taehyung.

— Yoongi hyung ?

Un genou à terre.

Un simple genou à terre, et deux petits mots à une seule syllabe réussirent à tout fracasser.

Tout d'un coup, Taehyung se fit la réflexion que le silence avait été plus rassurant.

— Mon Roi.

La voix de Yoongi était incertaine, mais surtout remplie d'appréhension ; devant lui, Taehyung sentit un vent imaginaire lui fouetter le visage. Sa bouche ne frémit même pas. Ses yeux restèrent encrés sur son père, au visage sali par la poussière.

Il pouvait entendre la respiration soudainement erratique de Jungkook, et l'incompréhension accompagnant ses gestes : il se mit à secouer les épaules de Yoongi, comme s'il voulait le réveiller d'une transe. Pourtant, là, les rôles semblaient être échangés.

L'oiseau blessé à terre piailla : le père de Taehyung sembla se délivrer de sa léthargie. Il caressa les plumes salies de l'animal, puis s'approcha de Taehyung, avec précaution, le dos rond. Ses ongles étaient sales eux aussi et quelques bouts noirs s'en échappaient, mais Taehyung ne dit rien. Abasourdi, il regarda son père l'approcher doucement, les mains partiellement en l'air, comme s'il avait peur de toucher son fils.

Et puis, il eut un bruit. Un bruit métallique, qui provoqua le chant de l'oiseau.

Taehyung reprit son souffle ; ses yeux balancèrent entre son père obnubilé et la silhouette soumise de Yoongi :

— Pourquoi- ?

— Parce que ça a toujours été toi, Taehyung, survint alors une voix enrouée comme un mécanisme peu huilé, mais aussi douce que les brins de blé fraichement levés.

L'Ombre du DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant