Chapitre 28

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Heyyyyyy ! J'ai passé mes plus gros contrôles et mon oral de français ^^ J'ai eu deux quinze (un en geopo et un autre en histoire) ! Je suis très heureuse mdrrrr
Par contre, waouh le stress que j'ai ressenti la veille de l'oral ! J'ai encore mal à la poitrine quand je respire !
Revenons en à l'histoire, aujourd'hui, c'est un chapitre pas mal axé sur...je vous dit pas lisez ;;;;)

Et au fait, j'ai une petite question: 

Quel est votre personnage préféré de la fic pour l'instant ? Et pourquoi ? 

Je suis curieuse :D

Bon bah bonne lecture, je vous fait des bisous ! Et désolée pour le retard, je révisais plus que je n'écrivais à vrai dire :/






























Taehyung se sentait terriblement mal. Sa gorge était si irritée que sa seule volonté était d'arracher sa peau pour se gratter. Sa poitrine lui envoyait des piques intempestives de douleurs à chaque bouffée d'air et il ressentait comme une oppression inquiétante. Ses yeux tournoyaient entre les tentes déchirées, les cordes laissées au sol et les cibles peintes négligemment. Son crâne se noyait dans des battements insupportables qui résonnaient jusqu'à ses tympans. Le blond se sentait découragé. Même s'il avait fait preuve de dominance et de sureté juste avant, il n'était plus sûr de rien à présent. La culpabilité d'abandonner tous ces gens à leur sort le faisait trembler comme une feuille. Un nombre de fois si incalculable, il se demanda si Jungkook valait des milliers de vies. Et il l'avait, cette réponse si cruciale et déchirante. Seulement, sa conscience l'empêchait d'y accéder. Il se mettait lui-même des bâtons dans les roues, comme s'il avait plusieurs personnalités. Son inconscient semblait à cet instant précis, ne plus pouvoir prendre sur lui. Toutes ses responsabilités, il voulait les reporter à plus tard.

Et alors, son esprit se vida de toutes pensées. C'était juste lui, l'incessant battements de cœur résonnant dans sa tête, et sa main frottant le sang séché de Jungkook qui s'écoulait lentement et dans un rythme déchirant pour ses yeux.

Sa main, trempée d'hémoglobine, semblait d'un seul coup le dégouter. Il n'y avait pas fait attention, juste avant. Mais voir ce rouge si significatif lui donnait la nausée, surtout en savant l'identité de son propriétaire. Des vagues de rejets gastriques lui emplirent la cavité buccale ; il se retrouva en un rien de temps à tâcher d'un liquide malodorant la pelouse verte à ses côtés. A sa plus grande surprise, ses émotions ne lui emplirent pas le nez. Les larmes ne montèrent pas ; elles étaient déjà épuisées de la situation. Son odorat brandit le drapeau blanc lui aussi, sans doute exténué lui aussi.

Taehyung trouvait cette situation encore plus horrible, plus déchirante. Tout son corps renonçait à s'exprimer, à l'avertir. Il était seul. Il ne pouvait même plus compter sur lui-même.

Et puis, alors qu'il se rasseyait à terre, le dos appuyé contre un tronc d'arbre parallèle au sol, il repensa injustement à ce moment où son père l'avait quitté et que sa mère lui coupait ses cheveux blonds, les yeux dans le vague.

A ce moment précis, Taehyung la comprenait.

Il avait promis à Jungkook de rester à ses côtés, mais le samouraï ne lui avait pas assuré une telle chose en échange. Le brun s'était contenté de lui sourire, et de le regarder avec ses yeux rieurs, son odeur plaisante emplissant ses narines.

Peut-être avait été-il le cas de sa pauvre mère. Mais elle l'avait eu lui. Taehyung était le dernier seul fragment de l'homme qu'elle aimait et de sa chair. De cet homme qui avait bercé l'enfance de son bambin, mais qui n'avait été présent que pour la faire pleurer ; de joie ou de tristesse. Taehyung avait grandi jusqu'à ses dix ans en écoutant sa mère lui chanter les louanges du grand combattant qu'était cet homme. Que ô combien il était fort et courageux. Pourtant, à part ces histoires héroïques qui l'avaient émerveillé, rien n'avait été concret, prouvé. Il n'avait que son nom, son âge lorsqu'il avait été déporte, et son physique. Il n'avait que ses bribes de mémoire qui laissait apercevoir de fortes épaules, une mâchoire carrée et des yeux d'un noir déroutant. Il ne se souvenait que de ce toucher familier quand de grandes mains lui empoignaient son buste mince. Il rappelait brièvement de cette odeur forte de terre remuée et de sucre écrasé. Mais ensuite, aucun souvenir n'avait pu été sauvegarder et forgé. Son père les avait laissés à leur propre compte, s'abandonnant aux mains perverses de leurs maitres, et un simple baiser sur le front pour leur garantir de son retour.

L'Ombre du DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant