L'Ombre du Démon

Chapitre 50

Hellooooo !

Comme promis, la suite !

J'arrive pas à me dire que ça fait cinquante chapitres punaise.

Bref, je vous souhaite une bonne lecture, et tout ce que j'ai à dire c'est qu'on est enfin arrivé au turning point de la fic.

On disait que la souffrance n'avait pas de fin dans une vie. Que comme le ferait un poumon, elle se gonflerait à un moment et s'expirait dans l'autre.

Attaché à une chaise, le regard dans le vide et la tête bourdonnante, Taehyung se demanda si sa souffrance à lui n'avait pas atteint le point de non-retour. Il semblait qu'elle ne faisait que se gonfler et tenait dans une apnée si suffocante qu'elle lui humidifiait les yeux.

Au premier abord, le choc s'était fait si grand, aussi immense que celui de la perte d'un membre de sa famille. Le corps de Jimin, qu'il ne pouvait quitter des yeux, restait là, inerte et froid.

Taehyung se laissa faire.

Hye Jin lui administra un coup douloureux dans le tibia et il s'effondra, l'os complètement déplacé.
Son regard ne quitta pas la dépouille de Jimin, même à plat ventre dans son sang.

Le samouraï le saisit par les bras pour le trainer sur une chaise, où des liens restreignaient tous ses membres.

Taehyung ne tourna pas le regard vers lui. Il ne voulait pas voir les yeux désolés de Eunwoo. Aussi ce dernier se hâta de l'attacher en faisant preuve d'une étonnante délicatesse.

- L'homme qui nous a aidé... chuchota l'oméga plus pour lui-même qu'en attente d'une réponse.

- Un prisonnier ayant pour espoir une réduction de peine, lui souffla Eunwoo en se redressant.

Hye Jin, dos à un mur et la jambe redressée pour la soutenir, examinait l'état hagard de son nouveau prisonnier. Sa mine arborait un air moins enjoué que lors du meurtre de Jimin, mais il n'en demeurait pas moins que l'excitation pétillait dans ses iris noires. Dans ses mains ondulait la lame du kriss, qu'elle avait ramassé quelques instants après que Taehyung soit attaché.

La pièce était plongée dans un silence de cathédrale. Eunwoo se tourna vers Hye Jin, la mince pincée par le remord.

- Était-ce vraiment nécessaire ? lui reprocha-t-il. Il est en état de choc tel que ce n'est pas qu'un cadavre, lui aussi.

- C'est un mal nécessaire, souviens-toi, petit Démon. D'abord, on le prive. Pour contrôler, il faut annihiler les émotions.

Eunwoo fronça les sourcils. De toute évidence, il s'opposait aux idées de sa camarade.

- Je n'est pas été élevé comme ça et pourtant je reste loyal envers mon Empereur.

Elle inclina la pointe de la lame sous son menton. Eunwoo ne tressaillit pas, l'attention portée sur la jeune femme.

- Le but était de les faire s'entretuer, cracha-t-il avec dédain. Pas de faciliter la tâche de l'un.

- Nous avons plus besoin du Coréen que de sa doublure. Il valait plus mort que vivant.