→ 𝐆𝐫𝐢𝐧𝐝𝐞𝐥𝐝𝐨𝐫𝐞 𝟐 - Lᴇs ʀᴏsᴇs

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Cet très court OS (qui commence à dater et dont je ne suis absolument plus fier) a été inspiré du FanArt en média. Je n'ai pas réussi à trouver le nom/pseudo de l'artiste qui l'a réalisé, n'hésitez pas à me l'indiquer pour que je lae mentionne !




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Albus était assis dans sa chambre, plongé, comme à son habitude, dans un épais livre. L'ouvrage était vieux et usé, les pages jaunies, pleines de poussière, et le papier craquelait. Le jeune Dumbledore suivait du bout du doigt les fines lignes tracées à l'encre sur le parchemin, attentif. Il attendait la lumière. Ce n'est qu'au bout de nombreuses minutes qu'il vit les premiers rayons du soleil pointer au travers de sa fenêtre de verre, et leva les yeux. La nature se réveillait, et, lorsqu'il ouvrit ses volets, il put apercevoir le spectacle d'une magnifique aurore qui semblait embraser le ciel. Les nuages s'estompaient, et l'astre solaire l'éblouissait de toute sa lumière qui baignait dans les cieux, telle de l'or. Le vent glissait sur sa peau et faisait voler ses cheveux auburn, il le sentait également sur ses paupières fermées, si fragiles.

Voilà des mois entiers que le garçon restait quasiment perpétuellement dans son immense chambre, en quêtes de réponses. Depuis qu'il l'avait rencontré, sa vie avait enfin pris un sens. Depuis que son regard avait croisé le sien, Albus Dumbledore avait compris.

Au début, les garçons étaient restés amis, craignant sans doute de détruire leur vie s'ils ne taisaient pas les sentiments qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre. Albus, auparavant très protecteur et collant avec sa sœur, l'avait presque abandonnée au profit de la compagnie de Gellert et de leurs recherches. En effet, ils souhaitaient devenir Maîtres des Reliques de la Mort, et cela faisait de nombreux mois déjà qu'ils étaient en quête de toutes les informations possibles et imaginables pour en savoir plus. Étant le plus intellectuel des deux, Albus avait été assigné à la lecture d'ouvrages, tandis que le jeune Grindelwald passait ses journées au-dehors, recherchant des traces d'anciens sortilèges, des témoignages d'habitants du pays et des informations précieuses au contact d'Anciens. Pour l'instant, ils n'avaient pas beaucoup avancé, si l'on exceptait le fait que le duo connaissait maintenant les véritables noms des trois frères du conte, et quelques possesseurs légitimes des Reliques, tous morts.

Il y avait eu une période où les deux garçons avaient connu un découragement sans précédent, ne sachant pas par où commencer afin d'entamer leurs recherches. Ils se voyaient beaucoup pour monter un plan, mais rien ne leur venait. Ils avaient alors eu l'idée de se mettre à la place de l'autre, de réfléchir comme lui, afin de trouver quelque chose. C'était là qu'ils avaient commencé à tomber amoureux. Albus n'avait rien dit, craignant de voir sa vie voler en éclats à cause de ce qu'il qualifiait de « stupide amourette d'adolescent », et d'une dispute sans précédent s'il décidait d'être honnête avec le beau Grindelwald. Mais il avait bien dû se rendre à l'évidence : Grindelwald ressentait la même chose. Un soir qu'ils discutaient, assis sur le lit de la chambre du jeune Dumbledore, ils avaient commencé à parler du futur. De famille, d'amour. Albus, lorsque Gellert lui avait demandé « avec quelle personne il comptait partager sa vie plus tard », avait baissé les yeux, sentant son cœur devenir incontrôlable. Et alors, sans lui laisser le temps de s'en aller, le blond l'avait fougueusement pris dans ses bras et l'avait embrassé.

⸺ Et maintenant, tu vas répondre à ma question au lieu de l'éviter, par Merlin ? avait-il demandé avec un sourire, alors que Dumbledore ouvrait des yeux ronds, sidéré.

⸺ Je... avait commencé le brun, avant de s'interrompre, ne réalisant pas ce qui était en train de se passer.

Grindelwald l'avait de nouveau embrassé. Passionnément.

⸺ Alors ?

Un faible murmure s'était échappé des lèvres d'Albus :

⸺ Toi...

Ils n'avaient que dix-sept ans, mais le jeune Dumbledore savait qu'aucune autre personne ne pourrait prendre la place de Grindelwald dans son cœur. Ce qu'il ressentait, il s'en rendait enfin compte, ce n'était pas seulement une grande admiration, non. C'était l'Amour, celui avec un grand A, celui qui fait briller les yeux. Celui qui fait battre le cœur bien trop vite. Celui qu'on ressent au plus profond de son être. Celui qu'on ne peut même pas dépeindre avec de simples mots. Le vrai, le seul. L'Amour.

Il ignorait tout du futur, et c'était tant mieux. Il se raccrochait à ses sentiments sans accepter de voir le monde sombrer. Il était heureux, et c'était très bien comme cela.

Toc ! toc ! toc !

Un bruit lancinant et désagréable interrompit le fil de pensées du brun : une chouette tapait à sa fenêtre, tenant une lettre au bec. Albus, intrigué, défit le verrou de l'imposante vitre ou ouvrit les lourds battant d'une main déterminée. Qui donc lui envoyait du courrier à cette heure ? Il travaillait, par Merlin ! Il prit l'enveloppe du bec de la chouette mécontente, lui offrit à manger puis retourna la lettre dans sa main. L'enveloppe était soigneusement ornée de voluptueuses spirales finement tracées à l'encre. Il se décida finalement à ouvrir le parchemin et y trouva une photo. De lui, et Gellert. La vue de cette image le fit sourire, elle était très récente. Ils fixaient tous deux l'objectif de l'appareil photo, dignes et sérieux. Par Merlin, il avait l'air complètement ridicule. C'est alors qu'un détail sur la photo attira son attention. Gellert, presque immobile, s'anima. Son bras se releva brièvement et il fait tourner sa main en l'air avant de reprendre son air imperturbable, tel une statue. Intrigué, Albus retourna la photo, et, surpris, il déchiffra l'écriture soignée :

𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑗𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑑𝑟𝑎𝑖 𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑛𝑠, 𝑗𝑒 𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑎𝑖 𝑜𝑢̀ 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟.

Le jeune Dumbledore avait toujours adoré cette citation d'un Sphinx, et il reconnaissait l'écriture du blond. Grindelwald. Plus bas, sur la feuille, en plus petit, un seul mot était marqué :

𝐹𝑒𝑛𝑒̂𝑡𝑟𝑒.

Reprenant son livre, le jeune Dumbledore rouvrit les battants et pencha la tête vers le sol, qui se trouvait loin sous lui. Il ne vit rien. Fronçant les sourcils, il se demanda un instant si ce n'était pas une farce. Jusqu'au moment où il sentit un léger poids sur sa chevelure. Il sursauta et un petit cri de surprise lui échappa. Il releva la tête, et alors il aperçut le sourire de son compagnon.

⸺ Gellert ! s'écria-t-il, le cœur battant à mille à l'heure à cause de la surprise. Comment...

Il baissa les yeux et aperçut un balai volant. Gellert était assis dessus nonchalamment, comme si la vie dans les airs était une seconde nature pour lui.

⸺ Ferme les yeux, Albus, sourit-il alors que le brun s'exécutait.

Un instant plus tard, la même voix grave retentit :

⸺ Ouvre-les, maintenant.

Le jeune Dumbledore fit ce que Grindelwald lui demandait, et baissa la tête.

⸺ Oh, Gellert... c'est magnifique.

Désormais sous la fenêtre, le jeune Grindelwald décrivait des mouvements complexes avec sa baguette, et de belles fleurs d'un rouge éclatant fleurissaient sur les murs de pierre de la tour. Albus en cueillit une qui fleurit plus vite, et l'admira, un sourire aux lèvres.

⸺ C'est superbe, Gellert... tu ne pouvais pas me faire de plus beau cadeau.

⸺ Mon plus beau cadeau dans cette vie, c'est toi, Albus. Ton amour.

Une seule expression pour que l'amour fleurisse et s'épanouisse.

𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑗𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑑𝑟𝑎𝑖 𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑛𝑠, 𝑗𝑒 𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑎𝑖 𝑜𝑢̀ 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟.

𝐴̀ 𝑚𝑒𝑠 𝑐𝑜̂𝑡𝑒́𝑠.

𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝'𝐎𝐒 | Hᴀʀʀʏ PᴏᴛᴛᴇʀOù les histoires vivent. Découvrez maintenant