King of Ice

Chapitre 17

Coucou toi ! Avant de commencer ce chapitre, je t'invite à aller jeter un coup d'œil à mon nouveau roman : Aveuglément. Mafia, amour, handicap, suspens, guerre seront au rendez-vous !

Je ne t'embête pas plus, bonne lecture ! ;)

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Être sur le cul ? Un euphémisme. Je suis interdite, sous le choc. Déjà, pas de petits surnoms agaçants, mais mon prénom... qu'il sait rendre incroyablement sexy. Ensuite, cette sincérité désarmante. Le grand Archibald King, m'a offert ses excuses sur un plateau d'argent. S'il n'était pas face à moi si proche, palpable et déterminé, je jurerais que l'alcool me joue de mauvais tours.

C'était réel et ça me fout les jetons. Archibald ressent lui aussi cette attraction que j'éprouve chaque jour. Je ne suis pas la seule, ce n'est pas le fruit de mon imagination, c'est réciproque... Si je devrai m'en inquiéter, une satisfaction insidieuse se répand dans mon corps. Pourquoi ? Pourquoi mon cœur s'emballe ? Pourquoi j'aime ses paroles ? Mes émotions sont hors de contrôle et j'agis déraisonnablement.

J'étudie cette tête qui me dépasse. Je ne sais pas ce qui peut bien m'attirer autant chez lui... Sa mâchoire ? Elle est assurément tentante. Sa bouche peut-être ? J'ai rêvé bien trop souvent de la goûter à nouveau. Son regard ? Poignant, il est définitivement fascinant... Tout m'intrigue et ça va au-delà du physique, c'est... magnétique. Comme deux pôles qui se rejoignent pour former un tout.

Les gens, le bruit, l'odeur d'alcool largement empreint dans l'air et surtout Archibald ; me font tourner la tête. J'étouffe. En un rien de temps, des perles de sueur envahissent mon front ; ma nuque et mon dos. Comme une massue qui s'abat sur le crâne de sa victime, l'éthanol m'a vite rattrapée. Je n'éprouve aucune envie de vomir, fort heureusement ! Il ne manque plus que ça pour que j'atteigne le comble du pathétisme ! En revanche, je suis très inconfortable dans ma robe. Est-ce la sueur qui lui donne cette sensation collante et irritante ? Je glisse du rebord du plan de travail - me réceptionne de justesse contre le hockeyeur - déstabilisée et la tête infiniment lourde.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Je ne prends pas la peine de lui répondre, contourne la cuisine et m'élance dans la foule. Je ne sais pas quoi lui dire et je suis trop bourrée pour parler avec lui d'un sujet si... crucial. Je n'y tiens plus, il faut que je sorte de suite. Rejoindre les autres sera ma protection face à Archibald. Le périple est rude, je suis dans l'obligation de jouer des coudes pour me faire un passage. Je tangue autant qu'un bateau sur des flots frappés par une tempête. Il m'est impossible de maintenir un cap précis et fixe. Dans ce cyclone, mes vents sont les gens et l'alcool. J'entends le colosse me suivre et m'ordonner de m'arrêter. Il faut que je sorte, je me sens plus mal que jamais.

En un temps record, mon corps s'est recouvert d'une pellicule de transpiration. Boire ne m'avait plus fait un tel effet depuis belle lurette ! D'un autre côté, je ne m'étais pas mis une aussi grosse murge depuis bien longtemps. Les petits verres que j'ai dégustés avec Lara il y a quelques jours c'était de la gnognotte à côté de mon état actuel. Je ne pensais pas que le contrecoup serait si fulgurant, surtout avec de la simple bière.

Déboulant par miracle à l'extérieur, je m'immobilise un instant, les yeux clos en prenant de profondes bouffées d'oxygène. C'est vivifiant. En sentant mon corps étrangement pencher sur la droite, je les rouvre bien vite. Derrière moi, Archibald est presque à ma hauteur. Je vais me faire passer un savon...