King of Ice

Chapitre 32

Coucou toi ! Avant de commencer ce chapitre, je t'invite à aller jeter un coup d'œil à mon nouveau roman : Aveuglément. Mafia, amour, handicap, suspens, guerre seront au rendez-vous !

Je ne t'embête pas plus, bonne lecture ! ;)

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Archibald a eu beau me dire que l'on avait dû se tromper, je reste persuadé que quelqu'un nous a vus. Et ça me fait bien flipper. Ce pourrait être n'importe qui ! Un hockeyeur, une technicienne de surface, un gars de la sécu, un fan qui est parvenu à se faufiler dans le bâtiment. En bref un tas de possibilités pour que cela remonte aux oreilles du coach. Je ne peux pas rester sereine.

L'aventure s'achève et je souhaitais partir sur une bonne note. Si quiconque le lui dit, il ne me verra que comme une... Je ne préfère même pas y penser. La situation est bien assez stressante. Tout le monde devient suspect.

En arrivant ce matin, j'avais la boule au ventre, en détresse à l'idée qu'Andrew soit déjà au courant. J'ai passé une nuit blanche. Ça se voit, je fais peur... Pale avec des cernes profondes, je tiens à l'adrénaline, totalement épuisée.

- Ça va, Barbie ?

Non, ce n'est pas Jackson, mais Rony. Qu'est-ce qu'il me veut celui-là ? Aussi étonnant que ça puisse paraître, nous n'avons jamais discuté tous les deux : dès mon arrivée, je me suis rangée dans « le camp » d'Archibald - si on puis le dire ainsi - et ne me suis pas approchée de son rival. En outre, il a prononcé des mots désobligeants à mon égard et bien que leur nature me soit inconnue, Archibald n'en est pas venu aux poings pour rien. Bref, j'aurai tendance à être hostile envers lui. Les Tigers regagnent les vestiaires, tandis qu'il préfère me coller pendant que je récupère l'équipement sur la piste.

- Tu veux un coup de main ?

Il y a anguille sous roche, je n'aime pas ça. Lui qui m'ignore toujours me propose son aide, après qu'Archibald et moi ayons été surpris ? Je sens l'entourloupe à plein nez, redoutant la suite.

- Non merci, c'est gentil...

Grand gaillard roux, Rony n'a rien de gentil ou encore de serviable. Pour l'avoir observé, il se comporte comme un petit prince qui attend des autres et ne donne rien en retours. Un égoïste. Voulant lui signifier que la conversation et close, je poursuis mon labeur sans lui prêter attention. Espérant le faire partir. Mais, on le sait, l'ail ne chasse pas réellement les vampires !

- Je me disais que tu devais être fatiguée de ta soirée... Une bonne douche et ça iront mieux n'est-ce pas, ma belle ?

Le surnom dont il m'affuble me dégoûte. Dans une tétanie profonde, je comprends l'allusion. C'était lui, depuis le début ! Je n'ai pas halluciné. Il fallait que ça tombe sur Rony ! Bordel, c'est le pire scénario ! Je lui fais face, affichant une froideur qui a pour objectif de cacher ma peur. Toutefois, j'ignore si c'est avec brio...

- Qu'est-ce que tu veux ?

- De quoi tu parles ?

Il joue avec ma patience, ça m'agace.

- Ne fais pas l'idiot. Arrête de tourner autour du pot. Qu'on en finisse.

Faisant preuve de dédain, une moue fourbe naît sur ses lèvres. Il sait qu'il est en position de force, il compte bien en profiter.

- Pas grand-chose...

Le chat du Cheshire ou un serpent, voilà ce qu'il m'évoque. Il fonctionne par énigme et je suis bien trop tendu pour entrer dans son jeu. Il ferait bien de parler ou je lui fais bouffer sa crosse par le cul ! Je commence à monter en pression. Je dois me tempérer, même si cet hypocrite mérite une bonne correction. Il est définitivement un élément toxique pour les Tigers.