Receuil d'OS Stucky

The war's over, Steve

Le capitaine Steven Rogers avance, position droite et uniforme décoré, vers la cérémonie oficielle.

La guerre est terminée.

Steven est un héros dont le moral est au plus bas.

Certes il a sauvé le monde, certes il est encore en vie, certes il a retrouvé Peggy Carter... Mais le sergent Barnes est introuvable. Il a chuté du train et le 107ème Régiment d'Infanterie était resté sur place après l'opération pour chercher leur sergent.

Il n'avait pas de nouvelles depuis sa chute.

Tout ce dont il rêvait à présent était de pouvoir à nouveau serrer Bucky dans ses bras.

Il se tourna vers le bar, espérant le voir boire un verre, trinquant avec une jolie fille pour le rendre jaloux comme à son habitude, mais il vit que des inconnus et d'autres soldats levant leurs verres et lui adressant de grands sourires.

Au diable les sourires, il voulait juste pleurer.

Pourquoi avait-il fallu que ça tombe sur lui, pourquoi c'était Bucky qui avait du tomber? Pourquoi pas lui? Il aurait volontiers échangé sa place contre celle de Bucky pour le garder en vie.

Il ne savait pas s'il était mort mais vu la falaise, la vitesse du train et les vaines expéditions pour le retrouver, la mort s'imposait malgré les espoirs de Steve comme une évidence.

C'est si dur de sourire quand au fond le coeur se brise lentement, en une douce et morbide agonie qui vous torture.

Mais Steven fait partie des gens qui savent sourire malgré tout, que ce soit vrai, faux ou forcé.

De toute façon, maintenant que c'était devenu un héros de guerre, rien ne serait plus jamais comme avant.

Il fut accueillit par ses supérieurs qui le félicitèrent et lui attribuèrent encore une nouvelle médaille.

Il sourit bien que tous purent lire dans ses yeux la tristesse lui voilant le regard et le pic de douleur qui le traversait de part en part.

Il dit quelques mots, fut applaudi, et descendit se mêler à la foule.

Il commanda un whisky car même s'il ne pouvait plus être saoul à cause du sérum de super-soldat, il avait toujours le réconfort du goût.

À l'autre bout de la pièce il croisa le regard de Peggy, lui sourit, vida son verre et le reposa sur le comptoir.

Il y avait trop de gens, trop d'agitation, trop de bonheur et trop de sourire en ce jour ou il était en deuil malgré le faible espoir de revoir Bucky vivant.

Il soupira et avança un peu plus loin quand un groupe d'homme lui barra la route de leurs félicitations, applaudissements, questions et condoléances.

Trop de choses en même temps que Steven pu à peine comprendre, tentant de s'extirper de ce flot de mondanité.

Et à peine eut-il réussi à échapper au premier groupe qu'un second l'accosta.

Il jeta un regard désespéré à Peggy qui s'approcha de lui avant qu'un homme ne se plante devant elle.

Steven soupira. Certes, il savait faire semblant mais pas trop longtemps et pas avec autant de gens posant autant de questions.

-"La guerre va-t-elle vous manquer, capitaine?" demanda un homme.

Peggy, l'ayant entendu, tourna un regard triste vers lui.

-"Je me suis enrôlé dans l'armée pour défendre mon pays coûte que coûte. J'ai donc du passer par la guerre. Et elle m'a prit beaucoup d'amis, monsieur. Non, la guerre ne me manquera pas. Je n'arrive juste pas à me résoudre à l'idée que ces horreurs sont vraiment terminées." déclara-t-il l'air solennel.

Les hommes furent déstabilisés, ne sachant pas quoi dire.

-"Permettez." fit doucement le blond, cherchant à passer.

Son masque était tombé, son sourire avait fané, il fallait qu'il aille prendre l'air.

Le groupe se décala et Steven fit un pas.

-"Pourtant c'est le cas." fit une voix.

Un silence suivit la phrase et tous sauf Rogers se tournèrent vers l'homme ayant parlé alors que des murmures s'élevaient.

Tremblant, le souffle cours, le capitaine se tourna lentement avec espoir et se retrouva face à un homme aux courts cheveux bruns et aux yeux marrons qui le fixait d'un air farouche, un sourire au coin des lèvres.

-"La guerre est finie, Steve. On peut rentrer à la maison maintenant."

Sorti de son moment de surprise, Steven avança rapidement vers le sergent Barnes et le prit dans ses bras.

-"Espèce d'abruti, tu m'as fait tellement peur." souffla-t-il, la voix tremblante.

Bucky referma ses bras sur lui.

-"Ouais, pour tout te dire, j'ai eu peur aussi." dit-il.

La foule ricana et le sergent murmura :

-"L'idée de ne plus jamais te revoir me terrifiait. Je t'aime, Steven, je veux que tu le saches."

Rogers frissonna et son coeur bondit dans sa poitrine.

Il se recula, le fixa dans les yeux et attrapa sa main.

Il partit alors en courant sous les regards d'incompréhension et tira James dehors.

Puis, il courut dans dans la rue.

-"Steve?! Qu'est-ce que tu fais? Où tu m'emmènes?" demanda le sergent en riant.

Le blond tourna à sa gauche dans une ruelle et une fois qu'il y fut assez enfoncé, il s'arrêta.

Les deux hommes se mirent face à face, reprenant leur souffle.

-"Qu'est-ce qui te prend?" demanda le brun avec son éternel sourire charmeur.

Le capitaine le fixa dans les yeux puis le poussa contre un mur et l'embrassa.

Bucky répondit directement au baiser avant de les faire tourner pour plaquer le blond contre le mur à son tour.

Il relança le baiser et glissa sa main sur la joue de Rogers avant qu'ils ne se séparent, à bout de souffle.

-"Moi aussi, je t'aime." dit le blond.

Bucky sourit.

-"J'vois ça." dit-il d'un air moqueur.

-"Oh la ferme." ricana Captain en l'embrassant de nouveau.

La guerre est finie, Steven et Bucky vont rentrer à la maison, ensemble.