T7 Lily Potter et Hugo Weasley - La Bataille Finale

Chapitre IV - Le livre d'Etude des Runes

D'après Elizabeth, la directrice avait fini par être d'accord avec son idée lorsqu'elle avait terminé de lui présenter ses arguments, mais ce n'était pas le cas de tous les professeurs. Trois semaines s'écoulèrent après leur entretien, et un jeudi matin, le professeur McGonagall retint Elizabeth à la fin de son cours pour lui annoncer que tous les professeurs avaient fini par donner leur approbation.

— Comment vas-tu annoncer la nouvelle à Pélinor et aux autres ? lui demanda Hugo pendant le déjeuner. On ne peut pas les contacter avec des hiboux...

— Le professeur McGonagall a dit qu'elle allait leur rendre visite elle-même pour mettre au point leur arrivée ici, répondit la jeune fille. Mais Pélinor m'avait prévenue qu'il ne serait pas de retour en Grande-Bretagne avant la fin du mois de septembre, donc elle ne pourra aller les voir que plus tard. Il doit rendre visite à tous les vampires qu'il connaît pour les réunir ici.

— Ils vont être serrés dans son appartement à Londres, fit remarquer Lorcan.

— Heureusement qu'ils vont vite pouvoir se rassembler à un autre endroit, alors, dit Lysander. Est-ce que la directrice a demandé l'approbation du Ministère ?

— Je ne crois pas, répondit Elizabeth en baissant d'un ton lorsque des élèves de deuxième année passèrent près d'eux. Elle a dit qu'elle ne voulait pas que cette décision soit rendue publique, sinon les parents d'élèves pourraient mal réagir. Je n'arrive pas à croire qu'elle va cacher une information d'une telle importance au Conseil d'administration de l'école... Et si elle était renvoyée à cause de ça, par ma faute ?

— Si elle est prête à prendre un tel risque, c'est qu'elle doit vraiment te faire confiance, reconnut Lily. Mais elle ne te suivrait pas aveuglément pour autant. Je pense qu'elle sait aussi bien ce qu'elle fait que toi. Elle comprend les enjeux de cette décision.

— C'est vrai, approuva Lysander. Tous les professeurs doivent savoir que leur choix pourrait avoir un grand impact sur le combat contre Ludwig.

Les autres hochèrent la tête et leur conversation prit fin lorsque des élèves de quatrième année vinrent s'asseoir à leurs côtés. Agathe était avec eux et elle leur fit un petit signe de main de loin. Cela faisait quelques jours que l'équipe de Gryffondor avait recommencé à s'entraîner pour le tournoi de Quidditch, à la grande joie de Lily. Elle avait pu voler sur son balai lorsqu'elle était chez ses grands-parents, mais ce n'était pas la même chose que de jouer avec son équipe. En plus, leurs entraînements étaient l'occasion pour Lorcan et elle d'être que tous les deux ! Ils prenaient toujours leur temps pour revenir du terrain de Quidditch, y restant souvent bien après le départ des autres membres de leur équipe. C'était la meilleure excuse qu'ils avaient : ils pouvaient prétendre travailler sur des stratégies de jeu sans que personne ne se pose de questions. Mais les jours où ils n'avaient pas d'entraînements, ils se retrouvaient parfois dans la salle commune le soir pour passer du temps ensemble, trouvant à chaque fois des prétextes pour redescendre quand il n'y avait plus personne. Lily avait parfois un peu peur que leurs amis ne se doutent de quelque chose, mais heureusement, aucun d'eux ne leur avait fait de remarque pour le moment.

Lorsqu'ils eurent fini de manger, les cinq amis montèrent chercher leurs affaires de cours pour l'après-midi dans la tour des Gryffondor. Lysander et Elizabeth partirent ensuite à leur cours d'Arithmancie tandis que Lily, Hugo et Lorcan allaient en Etude des Runes. Ils s'installèrent à leurs tables habituelles et commencèrent à discuter en attendant l'arrivée de leur professeur.

— Je n'ai pas du tout envie de travailler, se plaignit Hugo en feuilletant son dictionnaire de runes anciennes. Heureusement qu'on a une heure de libre après !

— Je comptais aller à la volière pour voir si Merlin va bien. Vous voudrez m'accompagner ? demanda Lily.

— Il faut bien que je m'assure qu'Archimède est en forme aussi, dit Hugo avec une grimace. Mais je déteste m'y rendre depuis que les hiboux ont perdu la tête. Ils font un vacarme épouvantable, comme s'ils étaient retenus prisonniers !