T7 Lily Potter et Hugo Weasley - La Bataille Finale

BONUS 1 - Le premier acte de magie de Lily

Dans le tome 1, Lorcan raconte son premier acte de magie et celui de Lysander (chapitre 4), et dans le tome 7 j'ai fait référence à celui d'Elizabeth (10 ans plus tôt). Ici, je vais raconter celui de Lily, qui a eu lieu quand elle avait six ans. C'est un peu court mais je voulais écrire ça :)

Lily était en train de dessiner dans le salon tandis que sa mère travaillait à côté. Elle venait de recevoir un hibou qui l'avait mise de mauvaise humeur, alors Lily se faisait discrète pour ne pas l'énerver davantage. Malheureusement, ses frères n'avaient pas ce bon sens et ils n'arrêtaient pas de crier à l'étage. Ils devaient encore être en train de se disputer...

— Les garçons, calmez-vous ! cria Ginny d'un ton agacé pour la énième fois.

Il y eut un moment de silence, puis la dispute reprit de plus belle.

— Ce n'est pas vrai, s'exclama la mère de Lily en levant les yeux au ciel. Vivement qu'ils aillent à Poudlard, tous les deux !

La porte d'entrée s'ouvrit alors sur Harry, qui était trempé de la tête aux pieds à cause de la pluie qui tombait dehors.

— Je suis rentré, grommela-t-il en enlevant son manteau.

Il avait l'air de mauvaise humeur, lui aussi. Lily se demanda si des méchants l'avaient encore embêté au travail.

— Ce n'est pas trop tôt, dit Ginny en se levant. Que s'est-il passé ?

— J'ai dû rester plus tard au Ministère parce que le Magenmagot voulait relâcher Rufus Kirwen. À croire que dévaliser toutes les boutiques du Chemin de Traverse n'est pas un délit suffisant pour eux !

Harry s'arrêta et fronça les sourcils en entendant les cris de James et Albus.

— Ils se disputent encore ? Tu n'as pas essayé de les arrêter ?

— Bien sûr que si, répliqua Ginny d'un air mécontent. Ça fait des heures que je n'arrête pas de leur dire de se calmer, mais je ne peux pas les surveiller et travailler en même temps !

Il y eut soudain des bruits de pas précipités dans les escaliers, et quelques secondes plus tard, Albus entra dans la pièce, en larmes.

— Maman, James n'arrête pas de m'embêter ! dit-il en se précipitant vers Ginny.

— C'est toi qui as commencé, protesta James en entrant à son tour dans le salon. Tu as volé mon poster des Canons de Chudley ! C'est tonton Ron qui me l'a offert, rends-le moi !

— Je ne te l'ai pas volé, protesta Albus. C'est toi qui ne sais pas ranger tes affaires !

— N'importe quoi, tu m'accuses encore pour que je me fasse gronder !

— C'est faux !

— Ça suffit, les interrompit Ginny, à bout de nerfs. Si tu ne lui as pas volé son poster, Albus, aide-le à le retrouver au lieu de lui dire que c'est de sa faute. Et arrêtez de crier partout dans la maison, j'essaye de travailler !

— Je ne veux pas l'aider alors que c'est lui qui n'est pas organisé, protesta Albus. En plus, il ne le mérite pas : il est toujours méchant avec moi !

— Dis surtout que tu ne veux pas m'aider pour que je ne retrouve pas mon poster dans ta chambre, s'emporta James. Avoue que tu me l'as pris, ou alors j'arrache les pages de ton livre préféré !

— Je t'interdis de faire ça, dit Albus d'un ton menaçant.

James attrapa un livre posé sur une étagère de la pièce qu'Albus avait reçu pour son anniversaire, et il commença à déchirer la première page lentement.

— James, arrête ça ! le gronda Ginny.

— Il le mérite, répliqua-t-il avant d'arracher la page d'un coup sec.

Albus poussa un cri rageur, puis se jeta sur son frère pour le plaquer au sol.

— Arrêtez ! s'exclama Ginny en bondissant sur ses pieds, renversant sa chaise au passage. Harry, fais quelque chose !

Celui-ci regardait ses fils se battre, l'air un peu trop dépassé par les événements. En voyant le regard noir de sa femme, il finit par essayer d'intervenir en s'interposant entre les deux, mais James le contourna pour attaquer à nouveau Albus.

— Les garçons, calmez-vous ! dit Harry d'un air affolé.

Il sortit sa baguette de sa poche mais Ginny l'arrêta d'une voix furieuse :

— Il est hors de question que tu utilises la magie sur tes enfants ! Ce ne sont pas tes criminels d'Azkaban !

— Que veux-tu que je fasse, dans ce cas ? s'énerva Harry en parlant fort pour couvrir les voix de James et Albus qui se criaient des insultes.

Ginny commença à répliquer sur le même ton et ils se mirent à se disputer à leur tour. Lily se leva en se bouchant les oreilles, effrayée par ce qui était en train de se passer. James envoya le livre sur Albus qui se le prit dans le front, et il répliqua en frappant à nouveau son frère. Harry essaya de l'attraper pour l'empêcher de se jeter sur lui, mais Albus lui donna involontairement un coup de pied dans le genou en se débattant. Harry le lâcha en poussant un juron et Albus put se jeter sur James.

— Arrêtez, murmura Lily en serrant plus fort ses mains contre ses oreilles.

Ginny était à nouveau en train de crier à Harry de faire quelque chose tandis que James avait commencé à saigner du nez. En voyant qu'il s'apprêtait à frapper Albus en retour, Lily ferma les yeux en essayant de s'empêcher de pleurer. Pourquoi est-ce qu'ils se disputaient tout le temps ? Ils ne pouvaient pas arrêter de crier et de se battre pour une fois ? Elle n'en pouvait plus, elle voulait juste que tout ça cesse...

— Arrêtez ! hurla-t-elle soudain en gardant les yeux fermés.

Elle entendit soudain quelque chose exploser près d'elle au moment où elle ressentait des picotements partout dans son corps. Elle rouvrit les yeux en tremblant et s'aperçut que le vase qui était sur la table à côté d'elle se trouvait désormais en morceaux par terre. En relevant la tête, elle vit que plein d'autres objets avaient explosé dans la pièce et que leurs débris jonchaient le sol. Ses parents et ses frères avaient tous arrêté de se disputer et la regardaient avec de grands yeux, figés sur place.

— Désolée, bredouilla-t-elle en se rendant compte que c'était elle qui avait fait ça. Je n'ai pas fait exprès...

Elle venait de faire de la magie ? C'était la toute première fois, et pourtant elle n'aurait pas pensé faire quelque chose d'aussi... brutal. C'était comme si toute sa colère et sa peur étaient ressorties d'un coup d'elle pour frapper des objets qui n'avaient rien à voir avec ce qu'elle ressentait. Au moins, ce n'était pas ses frères ou ses parents qu'elle avait fait exploser...

— Ce n'est rien, ma chérie, dit Ginny en observant les dégâts autour d'elle d'un air presque effrayé. Ce n'est pas de ta faute...

Elle échangea un regard avec Harry, qui se tourna ensuite vers James et Albus :

— Vous avez entendu votre sœur ? Arrêtez de vous disputer. Vous réglerez cette histoire quand vous vous serez calmés. En attendant, montez dans vos chambres tous les trois pendant qu'on fait un peu de rangement ici avec votre mère.

Cette fois-ci, James et Albus n'osèrent pas protester. Ils firent signe à Lily de passer devant eux, puis ils montèrent tous ensemble à l'étage. Alors que Lily s'apprêtait à entrer dans sa chambre, Albus l'arrêta :

— Désolé si on t'a fait peur, Lily. Tu as eu raison de nous dire d'arrêter.

— Oui, c'est vrai, renchérit James. Et... je te demande pardon de t'avoir frappé, Albus.

— Moi aussi, répondit celui-ci d'un air gêné.

Lily les regarda l'un après l'autre, sachant que même s'ils s'excusaient maintenant ils recommenceraient à se disputer prochainement. Elle entra ensuite dans sa chambre en marmonnant :

-Vous êtes stupides.

Et aucun d'eux ne prit le risque de protester.