T7 Lily Potter et Hugo Weasley - La Bataille Finale

Chapitre VI - Les mentors d'Agathe

Le cours de Défense Contre les Forces du Mal de Harry avait fait une forte impression à tous les élèves de septième année, et Lily en entendit beaucoup parler dans les jours qui suivirent. Elle surprenait même des conversations au sujet de Ludwig : tous les septièmes années avaient commencé à se questionner au sujet de leur place dans l'affrontement les opposant aux vampires diurnes, et beaucoup semblaient se demander s'ils seraient prêts à se battre. C'est ce qui fit réaliser à Lily que les élèves de son année n'étaient plus des enfants : aujourd'hui, ils étaient tous de jeunes adultes qui devaient faire face à un choix de de taille pour leur avenir.

Quelques jours avant Halloween, le professeur McGonagall organisa un cours spécial pour leur apprendre à jeter le Sortilège Protéiforme suite à l'idée de Lysander, un enchantement permettant de lier des objets pour qu'ils prennent tous la même forme si l'un d'eux était modifié, comme pour les faux Gallions de l'Armée de Dumbledore. Lysander se montra particulièrement doué pour jeter ce sort, et il l'appliqua à cinq faux Gallions qu'il avait créés lui-même.

— Prenez-en un chacun, dit-il en les distribuant à Lily, Elizabeth et Hugo. Je donnerai le sien à Lorcan après le cours. Comme ça, on aura à nouveau un moyen de communiquer à distance. Ça remplacera les miroirs jumeaux !

Lily vit son cousin afficher une mine sombre en entendant mentionner leurs miroirs. Elle supposa que ça lui faisait penser à Amélia, dont il n'avait toujours pas de nouvelles.

— Elle finira par te contacter, lui souffla-t-elle pour le réconforter. Ne t'inquiète pas.

— Je ne sais pas si je suis surtout en colère ou inquiet, avoua Hugo. Parfois, je me persuade qu'elle ne me contacte pas parce qu'elle a changé de camp, et je me sens à nouveau trahi. Mais d'autres fois, je me dis que c'est peut-être parce qu'elle est en danger, blessée, enfermée ou... ou même morte...

Lily ne pouvait pas lui dire quoi que ce soit de rassurant puisqu'elle ignorait elle-même dans quelle situation se trouvait Amélia. Elle ne put que lui tapoter le bras dans un geste réconfortant en disant :

— Je comprends. Si on n'a toujours aucune nouvelle d'elle après Noël, on cherchera une autre solution pour s'assurer qu'elle va bien. Ne t'en fais pas.

Ils durent interrompre leur conversation lorsque la cloche de l'école commença à retentir, annonçant la fin de l'heure. Tandis qu'ils rangeaient leurs affaires, le professeur McGonagall s'approcha d'eux :

— Miss McNilan, pourrais-je vous dire un mot en privé avec vos amis, s'il vous plaît ?

Elizabeth hocha la tête, l'air un peu surprise, et ils attendirent tous les quatre que les autres élèves aient quitté la salle pour que la directrice reprenne :

— Je tenais à vous informer que Pélinor et les autres vampires arrivent ici ce soir. Je vais aller les accueillir avec Hagrid et les directeurs des quatre maisons, mais Pélinor m'a clairement laissé entendre qu'il voulait que vous soyez là pour vous parler, tous les cinq.

— On peut venir, si vous êtes d'accord, dit Elizabeth après avoir concerté du regard ses amis.

— Ça ne me pose pas de problème, répondit la directrice. Rejoignez-nous près de la cabane de Hagrid vers dix-neuf heures, mais ne dites à personne où vous vous rendez. Nous allons essayer de faire entrer les vampires discrètement dans l'école pour éviter que des rumeurs s'ébruitent à leur sujet.

— D'accord, dit Elizabeth en hochant la tête. Nous serons là.

— Bien. À ce soir, dans ce cas.

Sur ces mots, leur professeur les invita à sortir de la salle. Une fois dehors, ils se rendirent en cours de Sortilèges, où Lorcan les attendait. Lysander lui donna son faux Gallion et ils lui racontèrent rapidement ce que le professeur McGonagall leur avait dit. Elizabeth trépignait déjà d'impatience à l'idée d'être à ce soir, si bien qu'elle faillit assommer Lily avec une chaise pendant qu'elles s'entraînaient au Sortilège Failamalle.