10- Culpabilité

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Le lendemain lorsqu'elle ouvrit les yeux Aurore vit que William était à côté d'elle et qu'il la regardait. 

- Pas de petit déjeuné au lit ce matin? dit-elle avec un sourire.

- Non la cuisine et trop loin de la chambre et je voulais pas te laisser.

Aurore lui sourit et s'avança pour l'embrasser. 

- On a rendez-vous à l'hôpital à quelle heure? demanda t-elle.

- Vers 11h30, ça te laisse le temps de te préparer tranquillement.

Aurore se leva et une heure après ils étaient tous les deux partis en direction de l'hôpital. Quand ils arrivèrent ils croisèrent d'abord Victoire.

- Bonjour docteur! Comment vous allez? leur demanda t-elle.

- Bien, merci Victoire.

- Vos filles aussi?

- Oui, elles n'ont pas envie d'aller à l'école lundi donc tout va bien, répondit William en rigolant.

Victoire partie ensuite et Marianne arriva dans la foulé.

- Bonjour William, madame Jacob.

- Bonjour, répondirent Aurore et William l'un après l'autre.

- Vous me suivez, dit alors Marianne à l'adresse d'Aurore.

- Je t'attends là, dit alors William à sa femme sans oser l'embrasser en raison de ce qu'elle lui avait dit la veille à propos de Marianne.

Aurore suivit alors Marianne jusqu'à une salle de soins et s'assit sur la table.

- Bon alors comment vous vous sentez depuis deux jours ? commença Marianne.

- Reposée et en meilleure forme.

- Oui ça se voit vous avez meilleure mine. William n'a remarqué aucun changement en vous auscultant.

- Non il ne m'a rien dit.

- Bien je vais vous faire faire des analyses et si tout va bien je vous laisse sortir.

Un infirmer vint ensuite faire une prise de sang à Aurore et Marianne revint un peu plus tard avec les résultats. 

- Bon et bah tout va bien pour vous, votre organisme à totalement récupéré, vous allez pouvoir rentrer, il vous faudra peut-être encore un peu de repos mais tout est rentré dans l'ordre.

- Je vais pouvoir retravailler lundi?

- Euh... 

Marianne eu un moment d'hésitation avant de répondre et observa Aurore.

- Oui normalement votre état de santé vous le permet. En revanche, est-ce que William vous a parlé du psychologue dont je lui ai donné le numéro?

- Oui, mais vous savez dans mon métier j'ai été confronté à des choses bien plus grave alors je ne pense pas que cela soit nécessaire...

- Madame Jacob, la coupa Marianne, je vais être franche avec vous. Je sais qu'en tant que policière vous êtes confronté à des choses bien plus grave, sauf que là il s'agit de votre famille. Si je ne me trompe pas vous étiez en état de choque quand on vous a administré le poison n'est-ce pas?

Aurore n'avait pas encore vraiment parlé à quiconque de ce qui s'était passé le soir de l'agression car elle en avait honte. Mais sous le regard instant de Marianne elle fini par lui dire la vérité.

- Oui, je...j'ai lâché mon arme et j'ai rien pu faire, dit Aurore en sentant lui monter les larmes aux yeux.

- C'est normal, dit alors Marianne en posant sa main sur la sienne, il s'agissait de votre famille et n'importe qui aurait réagit de la même manière. Contactez le psychologue, je suis sûre que cela vous fera du bien pour dépasser cette culpabilité. Et parlez de ce que vous ressentez à William, cela vous fera le plus grand bien.

Aurore sortie de la salle de soin et alla rejoindre William qui l'attendait dans le hall de l'hôpital.

- C'est bon? lui demanda t-il en la voyant arriver.

- Oui tout va bien, lui dit Aurore en essayant de sourire pour le rassurer.

De retour à la maison William vint s'asseoir à côté d'Aurore qui n'avait pas dit un mot de tout le trajet.

- Tu es sûre que ça va chérie?

- Oui, oui, dit Aurore en se voulant rassurante. Marianne a dit que j'allais pouvoir retourner travail lundi.

- C'est ça qui te préoccupes?

- Non je suis juste un peu fatigué, lui répondit Aurore.

Elle aurait aimé avoir la force de lui parler, de lui dire ce qui s'était passé, mais c'était trop difficile.

DNA : Les Daunier en dangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant