11- Aveux de faiblesse

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Aurore se montra distante durant toute la fin du week-end sans que William ne comprenne pourquoi. Le dimanche soir elle alla se coucher avant lui et lorsqu'il entra dans la chambre il vit qu'elle ne dormait pas encore. Il s'allongea alors à coté d'elle et passa sa main autour de sa taille.

- Tu vas me dire ce qui se passe?

Aurore ne répondit pas et resta dos à William.

- Chérie tu sais que tu peux tout me dire.

Aurore se redressa et le regarda dans les yeux. Voyant que ça n'allait pas William lui prit la main pour la rassurer.

- Je ne t'ai pas tout dit sur le soir où on a été agressé, commença Aurore.

- Qu'est-ce que tu veux dire? lui demanda William surpris.

- Quand je suis arrivée dans l'appartement Marc Véry m'attendait. Quand je vous ai vus j'ai eu tellement peur que j'ai lâché mon arme au sol et c'est comme ça qu'il a pu m'attaquer...raconta Aurore alors qu'une larme coulait sur sa joue.

William, a qui les larmes étaient aussi montées aux yeux, en se rendant compte du poids que sa femme portait sur les épaules, essuya la larme d'Aurore avant de prendre la parole.

- C'est pas de ta faute d'accord? Tout le monde aurait réagit comme ça en croyant sa famille morte, il faut pas que tu t'en veuilles d'accord?

Pour la première fois depuis l'agression Aurore sentie la culpabilité partir légèrement. William avait su trouver les mots pour l'apaiser, ce qui ne faisait que renforcer l'amour qu'elle avait pour lui. En la voyant sourire William s'approcha d'elle pour l'embrasser tendrement. Après cela ils se blottirent l'un contre l'autre et s'endormirent main dans la main, plus unis que jamais.

Le lendemain matin Aurore se préparait pour prendre le chemin du commissariat, William de l'hôpital et les filles du lycée. Ces dernières partirent en premier. Quand elle fut pour partir Aurore s'approcha de William et mis ses mains sur ses hanches.

- Bonne journée mon amour.

- Bonne journée, lui répondit William avec un sourire avant de l'embrasser.

Quand Aurore arriva au commissariat elle fut heureuse de retrouver l'ambiance du lieu avec tout le monde allant dans tous les sens. Elle monta les escaliers et vit en arrivant que Martin et Karim parler devant le tableau d'affichage. En la voyant arriver Karim eu un grand sourire et s'approcha d'elle. 

- Aurore! Tu es déjà de retour? lui demanda t-il.

- Oui, il n'était pas question que je vous laisse résoudre toutes les enquêtes sans moi!

- Les médecins t'ont autorisés à revenir au moins? demanda Martin méfiant.

- Oui ne t'en fais pas, sinon William m'aurait attaché pour ne pas que je puisse venir, répondit-elle avec un sourire. Et sinon, vous avec Marc Véry?

- Il est en prison et s'il en prenait pour perpète je n'en serais pas étonné.

- Il y a intérêt, dit alors Aurore avec un pincement au cœur en pensant à sa famille. 

- Je suis désolé de t'avoir mis en danger Aurore, dit alors Martin après un petit silence.

- Tu n'y es pour rien c'est moi qui ne me suis pas méfiée, j'ai vraiment été trop bête...

- Eh oh! Vous arrêtez tous les deux, les interrompit Karim. C'est pas de ta faute Martin tu pouvais pas savoir ce qui allait se passer et Aurore ta réaction est totalement normale...

- Ouais je sais, c'est ce que tout le monde me dit, dit Aurore en soupirant.

- En tout cas on est soulagés que tu ailles bien, dit Martin en posant une main sur son épaule. On a vraiment eu peur en vous voyant tous les quatre.

Aurore sourit et tout le monde se remis au travail. Lorsqu'elle avait parlé à William la veille elle s'était sentie nettement mieux mais elle avait toujours cette impression de culpabilité en elle. Après une courte réflexion elle envoya un message à William : "On mange ensemble ce midi?", ce à quoi il répondit "12h ça te va?". Avec un sourire soulagée Aurore lui répondit "Parfait, je t'aime" et William répondit "Moi aussi". 

A midi elle s'installa sur une table à l'hôpital et vit William arriver dans sa blouse de médecin.

- Coucou, lui dit-il en s'asseyant. Ca été la reprise?

- Oui plutôt calme, et toi?

- Oui ça été.

Au cours du déjeuner ils parlèrent de leur filles et de diverses autres sujets de conversation puis Aurore aborda le sujet délicat qui lui trottait en tête.

- Je suis d'accord pour aller voir le psy qu'à conseillé le docteur Delcourt, dit-elle après un silence.

- C'est vrai? s'étonna William.

- Oui, lui répondit-elle avec un sourire. Je pense qu'il faut que je le fasse pour aller de l'avant.

- Je pense aussi, lui dit William en lui prenant la main.

Il lui redonna donc la carte de visite et Aurore obtenu un rendez vous pour le lendemain matin.

DNA : Les Daunier en dangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant