J'ai pas peur d'eux..

Chapitre 9 Personne ne peut comprendre

PDV DARYL : 

On avance depuis plusieurs secondes à travers la masse de rôdeurs qui avaient envahis la ville. Je sens la sueur me couler sur le front. J'peux le dire, en cet instant, j'suis pas très fière de l'avoir accompagné. 

Malgré son .. j'sais même pas comment appeler ça, son avantage ? J'la sens tendue et stressée. J'sais pas si c'est le fait que j'sois là et que ça ne la rassure pas, mais ça m'aide pas. 

Les morts viennent jusqu'à me sentir le visage. Putain. J'ai la main sur l'un de mes couteaux, mais j'suis pas sûr d'avoir le temps de l'enfoncer dans son crâne si jamais il se décide à me mordre. 

On arrive devant la porte déjà ouverte. La jeune femme continue d'avancer et moi avec, mains sur ses hanches. A l'intérieur, les morts sont moins nombreux, voir inexistant. 

Je me détache lentement en retirant mes mains de ces hanches. Elle lâche un soupir de soulagement et se passe une main dans les cheveux. 

Moi : " Ca va ? " 

Anna : " C'est plutôt à toi qu'il faut demander." Sourit-elle nerveusement.

Moi : " J'étais pas très rassuré." 

Anna : " Moi non plus." M'avoue t-elle. 

Elle me désigne du doigt les rayons pour la bouffe. Je m'avance sans attendre la jeune femme. Je remplis mon sac de tout ce que je trouve. Elle finit par me rejoindre et m'imiter. Je la vois sourire quand elle prends une boite d'haricots. J'arque un sourcil. 

Anna : " Une longue histoire." Sourit-elle. 

J'aimais bien la voir sourire et plus détendue. J'me met à sa place. Ca doit tout de même être flippant de déambuler parmi les morts comme ça. 

Moi : " T'as jamais peur quand tu fais ça ? " Finis-je par lui demander. 

Elle s'arrête de prendre les boites et me regarde en se mordant la lèvre. 

Anna : " A chaque fois." Me répond t-elle avant de recommencer à tout fourrer dans son sac. 

Je la regarde continuer de tout ranger. Elle semble tendue. Sa réponse jette un froid mais j'peux que la comprendre. Je serais sans doute pareil à sa place. Bon sang, et moi j'venais de presque la forcer à se jeter dans cette foule de rôdeurs pour du lait et de la bouffe pour des gens qu'elle connaissait à peine. 

Moi : " J'aurais pas du t'imposer ça." Lui dis-je dans un murmure. 

Elle relève la tête. Je m'attendais à ce qu'elle comprenne ce que j'avais voulus faire, mais au lieu de ça, j'là vois qui fronce les sourcils et qui m'agrippe par le bras. J'me sens projeter en avant. 

Moi : " Merde, mais qu'est ce qui te prends ?! " M'énervais-je en me redressant pour lui faire face. 

Mon sang ne fait qu'un tour et je reste figé face à la scène qui se tient devant moi. Anna se retrouve face à un rôdeur qui tient son visage à seulement quelques centimètres du siens. Je tente de calmer ma respiration, sans doute pour éviter que j'me fasse remarquer par le rôdeur en question. 

Le temps semble s'être figé. Le mort continue de la sentir de très près. J'peux voir les mains d'Anna trembler dans son dos mais la jeune femme ne bouge pas d'un centimètre. 

Le mort finit par se désintéresser d'elle pour repartir dans l'autre sens. Elle finit par se retourner vers moi, mais sans me regarder elle chope son sac au sol. Je l'imite.