Chapitre 86 : C'est moi qui gagne, cherche pas !

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PDV ANNA : 

J'essuie mon front pour la quarantième fois en une heure. J'en peux plus. Je souffle et reste à la traine derrière. Bon, ça va y a Daryl juste derrière moi qui surveille nos arrières, heureusement car là fallait franchement rien me demander. 

De l'extérieur, je ressemblais surement à une limace psychopathe déambulant parmi les vivants

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De l'extérieur, je ressemblais surement à une limace psychopathe déambulant parmi les vivants. Je trottinais difficilement. En gros, on pourrait sans aucun doute me confondre avec un rôdeur. Mes pieds avaient du mal à se soulever et à passer l'un devant l'autre. Le moindre effort me faisait tourner la tête et me rendait dingue. 

J'avais envie de hurler, de pleurer et de rester accroupis au milieu de la route en attendant qu'on vienne me chercher. Oui je sais, ça fait caprice de gamine pourrie gâtée, ben désolé, j'peux pas tout le temps être en mode guerrière super forte que rien n'atteint. 

Là, j'en pouvais plus. Mes limites étaient atteintes et la fatigue ne m'aidait plus à réfléchir correctement. Quand j'suis naze en plus j'suis de très mauvaise humeur. 

Je sens ma démarche ralentir, jusqu'à ce que Daryl grogne derrière moi. Sa main se pose sur mon épaule. 

Daryl : " Encore un effort Anna." 

J'me retourne vivement, agacée par ces mensonges. 

Moi : " Pourquoi parce qu'on est bientôt arrivés peut-être ? " L'agressais-je sur un ton moqueur. 

Je grimace, balance ma main devant moi et n'attends pas de réponse de sa part pour recommencer à me trainer comme une larve au milieu de cette route déserte. 

Rick est tout devant. Lui ne semble pas avoir de problèmes pour marcher au moins. Pff, chanceux va. A croire qu'ils étaient tous bien plus sportifs que moi en fait ... Moi qui me félicitait d'être ne fusée quand il s'agissait de courir, ben quand il s'agissait de marcher, j'étais l'escargot du groupe visiblement. Je pouffe en levant les yeux au ciel, priant presque pour que mon heure arrive. 

Moi : " Je déteste marcher." Me plaignais-je, ignorant la présence qui se trouvait à mes cotés. 

Je maintiens les yeux fermés en sentant l'odeur de tabac jusqu'à mes narines. Je fronce les sourcils. 

Moi : " Si tu pouvais dégager ce truc de mes orifices, ça m'arrangerait." Lui dis-je méchamment sans même prendre la peine de le regarder. 

Je l'entends lâcher un petit rire. 

Abraham : " Joliment dit." Ajoute t-il en reprenant une taffe de son cigare à l'odeur nauséabonde.

J'me retiens, car j'vois pas du tout ce qu'il y a de drôle là dedans, sachant que c'est en partie de sa faute si on est coincé là, en train de marcher et de se désydrather à vue d'oeil. 

J'ai pas peur d'eux..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant