Chapitre 28 : Les morts c'est mon combat

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PDV ANNA : 

Je retiens ma respiration. Je sens leur odeur putride s'imprégner dans mes narines et sur mes vêtements. J'avance beaucoup plus lentement que d'habitude. J'avais encore jamais traversé une horde si immense. Y en avait partout. 

On est serrés, très près d'eux. Je sens les bras de Daryl s'enrouler un peu plus autour de ma taille. J'pensais que ce contact m'aurait fait sortir de mes godasses, mais au lieu de ça, sa présence me rassurait et m'apaisait. 

A travers ce contact, j'peux sentir tout le courage qu'il me transmettait. Il savait que je n'étais jamais à l'aise de faire ça. Certes, c'était loin d'être la première fois, mais comme je lui avais déjà confié, je ressentais toujours la peur, à chaque pas que j'fais parmi les morts, j'pouvais jamais m'empêcher d'être terrifié.

L'odeur devient vraiment insoutenable. Je relève ma chemise contre ma bouche tout en gardant mon épée serrée contre moi. Je sens mes mains s'enfoncer un peu plus contre le manche. 

Je peux enfin apercevoir la porte se dessiner au loin. Je pousse gentiment les rôdeurs qui ne veulent pas se pousser de mon chemin. Tant que je sens les mains de l'archer sur ma taille, j'éprouve un sentiment étrange, comme si j'étais rassurée, voir même en sécurité. 

Je pose ma main sur la porte et la pousse lentement pour ne pas attirer l'attention des morts. J'avance. Une fois à l'intérieur, rien d'extraordinaire pour le moment. Un comptoir d'accueil se dresse devant nous. Je jette un oeil aux alentours. 

Moi :  " Pas de rôdeurs en vue." Dis-je dans un souffle. 

Je sens les bras de l'archer se défaire de ma taille. Un vide m'envahit. Je déglutis et me dirige derrière le comptoir. 

Daryl : " Qu'est ce que tu fous ? " Me demande t-il tout en me fixant. 

Je commence à fouiller les tiroirs, les placards. Des papiers, rien que des papiers. Je souffle en me prenant la tête. Je me mords la lèvre. L'archer me fixe toujours autant décontenancé. 

Moi : " Y a que des papiers et des factures." Dis-je d'un air déçu.

Daryl : " Parce que tu t'attendais à retrouver de l'alcool peut-être." Me dit-il méchamment en secouant la tête. 

Moi : " T'es vraiment un conard Dixon ! Tu l'sais ça ! " M'emportais-je en m'éloignant. 

Je l'entends gueuler et me rétorquer que moi aussi j'étais qu'une sale conne de gamine, mais je ne relève pas. On est pas venu ici pour se prendre la tête. Si j'avais su, j'aurais insisté un peu plus pour y aller seule. 

Je cherchais simplement une liste avec un inventaire ou même encore un plan pour ne pas perdre de temps, mais ça monsieur Dixon s'en tapait. Lui il était du genre à taper dans le sapin puis on verra ensuite ce qui se passera. Ouais, une fois qu'on sera dans la merde quoi ! 

On longe un couloir sans fin. Daryl cale sa lampe torche dans sa bouche. Il braque son arbalète droit devant lui et me passe devant tout en me bousculant. Je souffle et roule des yeux avant de le suivre sans rétorquer.

L'école semble totalement déserte, comme si tout les gens qui travaillaient ici avaient désertés à l'annonce de la fin du monde. Ouais, en même temps on ne pouvait pas vraiment leur en vouloir d'avoir prit peur ... 

Daryl : " Par là." Chuchote t-il. 

Je le suis sans un mot. Talon, pointe, me répétais-je. On était pas sûr d'être seuls, donc valait mieux rester discret. Je priais intérieurement pour que le patriarche ne ce soit pas planté en nous disant que l'endroit n'avait sans doute pas du être dévalisé. 

J'ai pas peur d'eux..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant