Chapitre 52 : Mieux se comprendre pour mieux se relever

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PDV ANNA : 

Avant même qu'on soit sortit de la forêt j'avais tout de suite percuté là où on se dirigeait. Plus on avançait et plus j'me sentais mal. 

Je voyais Rick, Daryl et tout les autres débattre pour savoir comment pénétrer dans ce quartier et investir les maisons sans prendre trop de risques. On était tous encore épuisés et pour la plupart à bout de forces. 

Les maigres repas que composaient notre quotidien ne nous suffisait pas à fournir les efforts nécessaires pour survivre. Ca devenait de plus en plus compliqué, mais personne ne lâchait, personne ne se plaignait. 

Je regarde ce quartier d'un autre oeil à présent. Je ne sais pas depuis combien de temps je n'étais pas revenu ici. La nostalgie s'empare de moi rapidement. Une larme coule, je l'essuie. Sans réfléchir plus longtemps, j'me faufile discrètement en arrière. 

Je ressens le besoin irrépressible d'y aller avant tout le monde, mais surtout, d'y aller seule. Carole me grille. Je sais qu'elle s'inquiète mais je ne lâche rien. 

Elle tente de m'en dissuader, mais elle finit par capituler, en même temps, quand j'veux, j'sais me faire comprendre. J'suis pas vraiment du genre à capituler facilement. 

Je contourne les maisons qui ne m'intéresse pas. Je sais que notre priorité est de les fouiller afin de trouver de la nourriture et de vérifier que les morts ne s'y planquent pas, mais ma priorité à moi se trouve un peu plus loin.

Je finis par atterrir devant l'endroit qui me faisant tant défaut dans mes cauchemars. Je savais que mes parents n'avaient pas survécu car lorsque le monde s'est mit à tourner au chaos, ils partaient en voyage. L'aéroport dans lequel il se trouvait avait été complètement envahit. 

Une fois sur place, l'armée avait eut l'ordre d'abattre tout le monde et c'est comme ça que l'aéroport s'était retrouvé entièrement remplit de cadavres. Je n'avais pas prit la peine d'y aller, de toute façon à quoi bon, ils y étaient et il n'y avait eut aucuns survivants... 

Je prends une grande inspiration avant de pénétrer dans la maison. Je referme doucement la porte derrière moi. Je fais quelques pas avant de me retrouver dans le salon. Rien n'avait bougé. Avant chaque voyage ma mère prenait le temps de faire entièrement le ménage dans la maison et de tout ranger correctement. Je sourie tristement. Quand j'étais plus jeune je lui avais déjà demandé pourquoi elle faisait ça à chaque fois. Ma mère m'avait alors répondu que s'il leur arrivait quelque chose au moins, mes gens qui s'occuperaient de vider la maison ne pourraient pas lui reprocher d'être quelqu'un de négligé. Triste ironie quand on y repense à présent. 

Je passe ma main sur la table en bois posé au centre de la salle à manger. Je frotte mes mains entre elles afin de retirer l'excédent de poussières qui s'étaient accumulées sur la table au fil des années. 

Mon regard se pose alors sur la vitrine. Ma mère faisait toutes sortes de collection. Que ce soit les petites cuillères qu'elle ramenait de ces nombreux voyages, en passant par les dés à coudre ... 

Quand à mon père, lui c'était les cigares et les bouteilles d'alcool qu'il collectionnait. Oui ça semble étrange comme passe temps, mais ça lui allait tellement bien quand j'y repense. 

Je passe ensuite par la cuisine. Evidemment, elle est remplit de vivres en tout genre et encore, sans compter tout ce que stockait ma mère dans le garage. C'est sûr qu'avec tout ça on allait pas mourir de faim. 

J'avais honte au fond de moi de ne pas leur avoir parlé de cette maison bien avant, mais ça me semblait tellement impossible d'y remettre les pieds et pourtant, j'étais bel et bien là. 

J'ai pas peur d'eux..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant