La vie d'une Black

Chapitre 10

Le train arriva à Londres. Une boule dans mon estomac était apparue et mon angoisse montait. J'allais passer les deux semaines de vacances de noel chez moi. Lorsque le train s'arrêta, toutes les cabines s'ouvrirent et les couloirs se remplissaient d'élèves. Je me dépêchais de sortir de la mienne avec Eléonore. Mère détestait attendre. En sortant du train, je saluais Elé et marchais vers ma mère. Elle me salua d'un signe de tête plutôt froid, histoire de ne rien laisser paraître en publique. Quoi que même à la maison elle ne montrait pas vraiment de signe d'affection.

J'étais la première arrivée et je me mis à côté d'elle pour attendre les garçons. Regulus arriva quelque instants après moi, et reçu le même accueil. Il se plaça à côté de moi et prit ma main d'un geste rassurant, pour me signifier qu'il m'aiderait à supporter ces vacances. Reg et moi étions dans la même situation, et il se montrait très protecteur.
Beaucoup d'élèves avaient quitté la gare lorsque Sirius arriva. Il trainait des pieds et mère ne lui accorda même pas un regard.

Une fois arrivés, Kreattur s'occupa de monter nos valises dans nos chambres respectives, et aucun de nous ne se fit prier pour y aller également.

Pendant le dîner, l'ambiance était calme. Père discutait avec mère principalement, en lui racontant toutes les histoires du ministère, sans oublier de se plaindre des nés moldus qui seraient incapables de faire correctement leur travail. Sirius avait été privé de dîner après une dispute avec mère pour je ne sais quelle raison. Nos parents nous posaient des fois des questions sur les cours et sur nos fréquentations. Enfin, ils s'intéressaient plus à Regulus qu'à moi.

A la fin du repas, Reg monta dans sa chambre. Je le suivis dans les escaliers, mais je me dirigeais vers la chambre de Sirius. Ce n'était pas la première fois qu'il était privé de repas, et je lui apportais toujours mon dessert.
Je toqua à sa porte et j'attendis le « entrez! » pour l'ouvrir.
Sirius était allongé sur son lit et jouait avec un vif d'or. Quand il vit que c'était moi, il me sourit et se décala pour me faire une place sur son lit. Je m'assis dessus et lui tendis la part de tarte aux pommes.

- Merci Lena.
Me dit-il en souriant.

Il prit la part et commença à la manger d'une manière pas très propre. Enfin comme d'habitude. Sirius était connu pour avoir les yeux plus gros que son ventre.

- Alors? Comment ça se passe à l'école?
Me demanda-t-il.

- Eh bien il ne se passe pas grand chose à vrai dire. Tu sais, les serpentards ne sont pas vraiment connus pour être les personnes les plus joyeuses.

- C'est pas faux. Et tu n'as pas de problèmes? Enfin je veux dire, personne n'essaie de t'influencer ou te menace?

Je fronçais les sourcils.

- Non. Pourquoi tu me demande ça? Et puis, de toute façon personne ne me cherche jamais d'ennuis avec Reg.

- Non c'était pour savoir. Et tu sais, si jamais tu as des ennuis, je suis là. Et même si un jour Regulus ne pourra plus rien faire, tu pourras toujours compter sur moi.

- Je sais Sirius, merci.

Je lui souris et m'allongea à côté de lui, pendant qu'il passait ses bras autour de moi.

- Et chez les gryffondors? Tout ce passe bien?

Il me sourit de toutes se dents à l'entente du nom de sa maison. D'un côté, cela me rendait triste qu'il n'est de véritable lien avec sa famille juste avec moi, mais j'étais aussi heureuse pour lui qu'il est trouvé des gens sur qui compter.

- Eh bien on essaie de battre notre propre record de colle avec Cornedrue.

Il disait ça d'une manière tellement fière qu'il ne se rendait pas compte de la débilité de sa phrase. Sirius restera toujours un enfant.