7.

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J'ouvre la porte de mon appartement, laisse tomber mon sac, et tombe sur mon lit, en pleurant.

"mais pourquoi tu pleures ?" me lance ma conscience.
Si je le savais moi même.

Je me déshabille et rentre dans la douche. Un flash me vient, celui d'un petit garçon battu, par un homme.
Mais qu'est ce que c'était que ça...
Je passe mon visage sous l'eau chaude. Un autre flash: celui d'un petit garçon, jeté dans une piscine, qui n'arrive plus à respirer.

-Mon dieu !

Je suis haletante, j'ai du mal à respirer.

-Qu'est ce qu'il m'arrive...

J'enfile un peignoir et vais me préparer à manger.
J'enfile une pair d'écouteur, met la musique à fond et danse en petite culotte dans mon appartement. Je me déhanche sur "haunted de Beyoncé", puis sur "Lost frequencies".
Puis soudain, l'on me prend par la taille. Je me fige quand je sens un baisers chaud dans mon cou... Je me retourne doucement... Et Calvin est la. Je ferme d'un cou les yeux et les re ouvre. Personne.

-J'ai du soucis à me faire moi.

Je mange, et file m'allonger avec ma musique, cette fois c'est plutôt "ghost de Beyoncé." Et je me laisse tomber dans le néant du sommeil.

-Il faut que je dorme, il faut que je me repose je commence à délirer.

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-Alors Annie, ça va mieux ? Tu as l'air d'être si fatiguée... me dit Carla en me voyant arriver dans les vestiaires.

-J'ai mal dormi.

J'ai fait d'horribles rêves d'un petit garçon mal traité, où ce petit garçon, c'était moi.
Je passe aux vestiaires me rafraîchir le visage d'un coup de maquillage et me remettre un peu de parfum.

"J'adore ce parfum." me lance une voix masculine dans ma tête.
Elle me rappelle quelque chose...
Je commence à me faire du soucis.

J'entre dans la chambre 232.

-Bonjour Monsieur Moore, vous avez passé une bonne nuit ? lui dis-je en arrivant et le voyant assis devant le lavabo de la salle de bain.

Il lève le regard sur moi, j'en reste figé.

-Oui, apparemment mieux que la vôtre...

Ça se lit tant que ça sur mon visage ?
Raaaaaa fichus cernes...

-On vous a fait la toilette ce matin ? Vous n'avez quand même pas virer toutes les aides soignantes cette fois ci...

-Je vous attendais.

-Et bien on va laver ce visage...

Rooo quel capricieux celui la...

Je sors un gant, je le mouille et le savonne.

Je passe délicatement le gant sur son visage aux très si fins...

-Je ne vous fais pas mal...

Ma voix n'est qu'un murmure.

-Non...

Et lui de même.

Une tension se glisse entre nous, me prenant aux tripes.
Je trempe mon gant dans l'eau et lui rince le visage.
Je prends une serviette et le sèche.

Je sens son souffle sur mon visage... Mon coeur s'emballe et nos regards ont se maintient comme hier...

"Il est en train de lire en toi, ferme toi, vite." Et je coupe le lien.

Ça le surprend, car je n'ai pas détaché mon regard. "Tu peux choisir de ne pas te trahir", merci papa.

Je me recule et reprends mon visage professionnel.

-Vous avez besoin de quelque chose ?

"-De toi" me dit cette voix masculine dans ma tête.
"Mais c'est sa voix !" me crie ma conscience pleine de terreur. "Il est dans ta tête !" Mon dieu il faut que je sorte d'ici c'est trop gloque.

Je sors rapidement et vais dans les vestiaires.

Souffle. Respir. Inspire, expire. Il faut que je change de service. Je sors, je vais voir docteur bébé.

-James, heu docteur Colins s'il vous plaîs.

-Qu'est ce qu'il se passe Annie ? me dit il en levant un sourcil et quittant le dossier qu'il lisait.

-Est-ce que je peux passer ma journée dans votre service ?

-Et pourquoi je ferai ça.

-Parce que... Les bébés me manques.. fais je avec le regard auquel il ne resiste pas.

-Ammm.. Heu.. C'est d'accord Annie, mais seulement aujourd'hui. Brooklin prend sa place.

(-je te revaudrai ça Brooklin)

RegardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant