27.

433 28 2
                                    

PDV Calvin
25 ans plus tôt, Calvin a 5 ans.

-Maman, comment est ce que tu fais pour me montrer des images dans ma tête ?

-C'est tout simple Cal', tu colles ton front contre celui de la personne à qui tu veux montrer tes images, et tu te concentres.

-Comment tu sais faire ça ?

-Nous avons tous un don Cal', et moi c'est ça. Tu te rappeles de ton amie Jodie qui arrivait à te soulager tes bobos avec ses mains ?

-Oui.

-Et bien c'est pareil. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas, des gens qui arrivent à faire des choses extraordinaires. Et toi aussi tu en fais partie.

-Je sais faire quoi moi ?

-Tu arrives à me montrer des images toi aussi, et des fois tu me parles dans ma tête, quand tu dors.

-Ah oui je peux faire ça moi ?

-Oui, tu es un super héros toi aussi.

-Comme batman ?

-Comme batman mon chéri.

-Je t'aime maman tu sais.

-Moi aussi je t'aime mon chéri.

-Tu me quitteras jamais hein ?

-Je vais essayer mon ange, je vais essayer.

-Tu sais, je n'aime pas voir tes bobos sur ton visage...

Maman est couverte de bleu sur tout le corps, elle a des bobos de partout.
Et moi aussi j'en ai. C'est papa qui nous fait ça, papa il nous tape avec maman.
Mais pas que lui.
Non pas que lui.
Il y a la dame aux cheveux en rouge. C'est la plus méchante.
Elle veut que maman vienne avec elle et papa fait tout pour.
On a changé de maison mais papa nous a trouvé. Maman a fait son pouvoir avec sa tête pour ne pas que la dame en rouge sache où on est.
Mais je suis sûre qu'elle est bientôt la, je le sens.
Elle nous veut moi et maman. Parce qu'on est spéciaux.
Mais moi ce que je veux c'est maman.

PDV Calvin, aujourd'hui

Quand je repense à mon passé, à ma chère maman, j'ai toujours mal. Je n'ai jamais fait mon deuil. Jamais.
Ma mère, c'était tout pour moi, ma raison de vivre, ma bouffé d'air frais quand j'allais mal. Ma mère m'a tout donné, sa vie, son amour, sa foie, son don de la nature. Ma mère, c'était la plus belle femme au monde, la plus forte, la plus douce, la plus tendre, la plus juste. Elle n'hésitait pas à me fâcher quand je le méritais, à être dure quand il le fallait, douce quand j'en avais besoin.

Ma mère avait toujours voulu devenir chirurgien, et j'ai réalisé son rêve moi même. Je n'ai jamais voulu me vanger des hommes qui nous ont torturé et ont tué ma mère sous mes yeux, car ma mère n'a jamais été comme ça, ne m'a pas élevé comme tel.
Elle s'est battue pour moi et j'ai réussir à fuir. J'avais 17ans quand elle a été sauvagement abattue devant mes yeux et je me rappelle ses derniers mots "vie ta vie Cal' et ne regrette rien, ne fuit pas, bat toi. Ne les laisse jamais te prendre"
J'ai fait une bêtise en me liant à Annie.
Quand je lui ai montré des choses que je n'arrivais plus à contrôler, qu'elle ne pouvait pas comprendre .
Et Annie en pâtit.
Je ne m'attendais pas à ce qu'elle puisse me montrer des images elle aussi.
Est ce a cause de moi ? Ou est ce l'amour comme me l'a si souvent répété ma mère ?
Je ne veux plus qu'elle souffre. Plus qu'elle me refasse une crise comme la dernière fois.
Je ne veux plus que la folle en rouge se serve de ceux qui m'entourent pour me retrouver.
Je ne veux plus être un ennui. Je ne veux pas qu'elle aime quelqu'un comme moi.
Mais je ne peux pas rester avec elle.
On m'a toujours dit que je n'étais rien, que j'étais nul, irrespectueux, pas normal à cause de ce que je savais faire.
Suis je vraiment ça...?
Je ne peux plus continuer comme ça.
Alors j'ai décidé...
De tout arrêter, de lui dire que j'avais jouer avec elle le type sympa, mais que je m'étais lassé.
Je vais me faire passer pour un gros con pour ne plus l'atteindre.
Je vais ensuite lui faire oublier que j'existe.
Je vais me rayer de sa vie, comme ma mère me l'a apprit avant de mourir.
Je vais lui faire oublier que j'etais moi, à elle et ses amis.
Annie, cela fera comme si je n'avais jamais existé avant. Je vais recommencer, mais ne plus être le même Calvin.
Annie, je suis désolé. Mais c'est pour ton bien.
Tu as été la femme que j'ai aimé au premier "regard", mais aussi au premier son de ta voix que j'ai entendu quand j'étais dans le coma. Tu m'as aidé à me battre quand je ne le voulais plus. Tu es la première femme que j'aime vraiment après ma mère.
Je n'ai jamais cru que je retrouverai une femme comme ma mère, avec sa douceur, sa beauté, bien que tu ne lui ressembles pas physiquement.
Je veux que tu vives quelque chose de bien et beau, pas avec James, mais avec quelqu'un qui te mérite.
Tu es un ange Annie, une femme forte qui mérite le bonheur.
N'en doute jamais.
Tu as assez souffert comme ça.
Et moi aussi.

RegardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant