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PDV Brad

Je me réveille en sursaut.
J'ai dut m'endormir en attendant qu'Annie sorte du bloc.... Quel imbécile je fais.... Je regarde l'heure :
2h45 du matin.
Je me lève et vais à la machine à café, puis voir une infirmière.

-Escusez moi, est ce que vous savez si Annie....

-Elle est dans sa chambre.

Je lève la tête étonné par ce ton cassant que vient de prendre l'infirmiere: puis je reconnais Carla, sa copine.

-Et....

-Chambre 280.

-Merci....

Je me dirige donc vers la chambre annoncée, tourne la poignet et rentre.
La chambre est seulement éclairée par la lumière des machines qui l'entourent; elle sent le désinfectant et l'ambiance qui y règne est tendue.
Je m'approche du lit et y trouve le petit corps d'Annie, respirant doucement grâce au respirateur.
Sa peau est blanche, ses bras fins sont parsemés de tuyaux.
Cette tentative de suicide est alors si catastrophique que ça....
En tout cas, elle a l'air d'aller bien. D'être paisible.
Je lui touche la main du bout de mes doigts, sa peau est froide comme de la glace.

-Annie, c'est Brad...
Je ne sais pas si tu te souviens de moi...
Je suis le frère de James, le petit dernier, timide, qui ne se montrait pas, qui était limite associable.
Je sais que tu n'as jamais du faire attention à moi, que tu n'as jamais eu l'opportunité de faire ma connaissance vu les crises de jalousies dont est capable James...
Enfin bon, je suis maintenant urgentiste chez les pompiers, et je t'ai sauvé la vie ce soir.
Au début, je ne savais pas que c'était toi, je ne voyais que le corps d'une femme se dirigeant vers les profondeurs de la mer qui était déchaînée.
Quand je t'ai sauvé et que je t'ai allongé sur la plage, j'ai eu un choc en voyant que c'était toi..
J'ai alors fait tout mon possible pour te maintenir envie jusqu'a ce qu'on arrive à l'hôpital, et maintenant on en est la.
Tu m'as fait très peur Annie, je ne sais pas si tu te rends compte de ce que tu as fait, de ce que tu as tenté de faire, mais c'est grave, très grave. Tu te rends compte de la peine que tu aurais fait à ton entourage, à tes amis ? Je me demande ce qui t'a poussé à faire ça. Il faut vraiment être à bout de force pour en arriver là Annie. Je sais, je ne connais pas toute ta vie, et ce n'est pas l'envie qui m'en manque, loin de là et même au contraire. Mais je me demande ce qui t'as poussé à faire ça. Qui est ce qui t'a poussé à faire ça ? Ce Calvin ? Qu'est ce qu'il a bien pu faire ? Dire ? Qu'est ce qu'il a de plus que les autres hommes pour te rendre dans un état pareil ? Il doit être sacrément con en dehors de son travail, pour d'une te quitter et pour t'avoir pousser à faire ça.

Je m'arrête, conscient que j'en dis trop et regarde son visage, toujours sans expression.

-Je vais te laisser tranquille, je reviendrai tous les jours te voir jusqu'à ce que tu réveilles et que tu ailles mieux...

Je me lève de la chaise sur laquelle je me suis assis.
Annie, malgré son visage blanc et démaquillé, les tuyaux dont elle est recouverte et la blouse de l'hôpital, est quand même magnifique.
Comment fait elle ?
Je ne connais pas beaucoup de femmes qui sont belles sans maquillage et sans beaux habits.
Je me dirige vers la porte en lui lanssant un dernier regard au cas où, par miracle, elle se reveillerait du coma dans lequel elle s'est plongée.

PDV Calvin

Je suis dans un petit hôtel au bord de la route, délabré, mais il n'y avait que ça.
Je pose mes affaires sur le lit de la meilleure chambre de ce taudis, et me laisse tomber pas terre.
J'ai mal à la tête, je me sans coupable. J'ai eu un malaise sur ma moto pendant mon trajet, c'est pour ça que je suis arrêté.
Je n'arrivais plus à respirer, j'avais l'impression de mourir. Je ne sais pas ce qui m'ai arrivé.
J'ouvre mon sac et prends mes affaires pour aller me doucher.
J'ouvre la cabine de douche et fais couler l'eau chaude sur mon dos, puis mon visage...
Comment est ce que Annie a prit la nouvelle, comment a t-elle réagit après mon appel ?
Je la sentais tellement perdue au bout du fil... Comment est ce que je peux être à la fois si égoïste et si protecteur?
Et si la chose qui m'habite faisait du mal à Annie ?
Je ne veux pas que ce "don" ou cette "malédiction " qui me touche la hante, la mange, la détruise. Est ce que j'ai bien fait de partir ? La chose ne lui ferait pas plus du mal vu que je m'éloigne d'elle ?
Je ne sais plus où j'en suis.. Maman si tu étais là... A ma place... Que ferais tu....
Je sors de la douche et enroule une serviette autour de mon bassin.
Je me regarde dans la glace:
mes cheveux noirs en batailles goûtent sur mon visage et mes épaules, mon tors à la fine repousse de poils est encore parsemé de goutes. Cela me re - fais penser à la douche que j'avais prit avec Annie.
Son corps, si bien fait....
Ses hanches rondes et marquées, sa tailles fine au dessus de celles ci, sa petite poitrine toute ronde, et ses yeux verts. Ce magnifique regard dont elle est dotée, qui vous transperce quand il est furieux, qui vous obsède quand il vous fixe, qui vous émeut quand il est triste.
Annie à cette capacité d'avoir une multitude de regards qui laissent entrevoir une partie d'elle, une partie de ce qu'elle ressent.
Quand elle sourie, ses yeux se plissent légèrement et deviennent rieurs.
Ses beaux yeux sont entourés de longs cils noirs, légèrement recourbés....
Et sa bouche, pulpeuses comme il le faut, qui se fait attraper par ses dents quand Annie réfléchit...
Je me rappelle de la douceur de sa peau sous mes doigts, de la fermeté de ses fesses, du frissonement de sa peau quand je lui carresse du bout des doigts le dos, ou quand je pose mes lèvres au creux de son cou....
Je frissone.
Annie est vraiment la femme qu'il me faut, mais que je ne peux pas avoir, faute d'être ce que je suis.
J'écrase mon poing contre le miroir qui se brise en milles morceaux, emportant mon reflet dans sa chute.

PDV omniscient

Annie est allongée sur son lit d'hôpital, apaisée.
Enfin, d'apparence.
Car sous ce visage sans expression, ce cache un réel combat entre la vie et la mort, quelle mène seule.
Car oui, Annie ne sait pas si elle doit se laisser mourir, ou lutter pour ouvrir les yeux et retourner dans ce monde qu'elle a eu envie de quitter quelques heures plus tôt.
Pourquoi cet homme la t-elle sauvé ? Et qui est il ?
Tout à l'heure, elle a cru reconnaître une voix, mais n'arrivait pas à remettre un visage dessus, sachant qu'elle n'a entendu que quelques brides de ce qu'il lui a dit, enfin, elle a entendu un mot, qui l'a fait frissonner: Calvin.

Du côté de Brad, celui ci est dans l'ambulance avec Katya, sa partenaire. Il a le regard dans le vide, ses pensées divaguent vers Annie, et l'envie d'être près d'elle le hante.
Mais des personnes ont aussi besoin de son aide, comme Annie à eu besoin de lui au fond de la mer.
Du moins, c'est ce qu'il espère.
Et si elle lui en voulait de l'avoir sauvée ?

Katya regarde Brad avec un regard compréhensif.
Sous ses allures de femmes fatales, celle ci cache un lourd passé, et essaye de le cacher, le masquer par ses nombreuses conquêtes masculines. Mais elle n'y arrive pas avec Brad.
Car en effet, Katya est amoureuse de Brad depuis le début. Depuis qu'elle l'a vu. Mais de son côté à lui, c'était à peine si il avait fait attention à elle. D'habitude, Katya attire tous les regards et en joue. Ici, celui de Brad n'est que méprisant, haineux et sans émotion. Et cela la contrarie.
Elle sait que le coeur de Brad ne pourra sûrement jamais lui appartenir, car il a déjà été capturé par cette fameuse Annie. Mais elle tient bon, elle ne perd pas espoir, et au fond d'elle, même si c'est très cruel de sa part, celle ci souhaite que la tentative de suicide d'Annie finisse par se réaliser, pour avoir sa chance.

RegardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant