42.

179 11 2
                                    

PDV Brad

Je rentre dans la voiture, et Annie s'est endormie. Même quand elle dort, elle est belle.

Je mets le contact et nous partons vers ma maison.

Je comprends qu'Annie m'en veuille. Je m'étais préparé à ça. J'ai prit des décisions sans lui demander son avis, je l'ai forcé à me suivre, à partir avec moi alors que je sais très bien que si elle se souvenait de tout, elle ne partirait pas avec moi, mais bien avec Calvin. Il lui a fait tellement de mal, elle était si éperdument amoureuse de lui, elle a même tenté de se suicider pour lui; mais je suis sûre qu'elle lui pardonnerait tout et partirait avec lui. Et je ne veux pas qu'elle se souvienne de son geste, et surtout de la raison, une pourriture comme lui. C'est égoïste, je sais, mais je me dis qu'elle mérite tellement mieux, qu'elle aussi a le droit de vivre et d'être heureuse, sans passer le reste de ses jours à attendre le retour d'un mec fou, d'un mec qui la fait tourner en rond et qui l'a quitté au téléphone. Je ne peux pas lui dire ça. Je ne peux pas gâcher ma chance..

Je conduis sur l'autoroute pendant qu'Annie à l'air de faire des beaux rêves vu son petit sourire qui lui recouvre le visage. Et d'ailleurs en parlant de visage, le sien a considérablement maigrit, il est creusé et fatigué, comme si elle était atteinte d'une grave maladie ou comme si elle faisait le deuil de quelqu'un. Et c'est comme si c'était le cas. Je vais m'occuper d'elle et elle ira mieux. Je me le promet, et je le lui promet.

Je tourne dans l'allée pour aller garer la voiture devant ma maison.

Je regarde Annie, qui a l'air d'être entrain de faire une chose qui lui est difficile vu la contrariété que l'on peut lire sur son visage.

Je décide de la réveiller:

-Annie, on est arrivés.

Je la vois se tendre, comme si le fait de n'entendre que le son de ma voix l'aurifiait, la rebutait. J'ai du la sortir d'un joli rêve.

Elle se contente d'ouvrir la porte et de bien la claquer derrière elle pour ensuite me suivre dans la maison, pendant que je porte ses bagages.

Après avoir tout installé et lui avoir proposé d'aller se doucher, je me met à la cuisine. Je met une pizza au four et égoutte la salade que j'ai dans le frigo. Un petit repas devant la télé ne devrait pas lui faire du mal, surtout près de la cheminée.

Je me dirige vers le canapé où je m'y affale, fatigué par tout ce qui se passe en ce moment; une pause ne me fera pas de mal.

Je vais passer du temps avec Annie, même si je sais qu'il ne sera pas de tout repos. Elle va encore m'en vouloir pendant un petit moment, jusqu'à ce que cela passe. Je vais lui faire faire des petites randonnées dans les montagnes, pas trop compliquées mais qui lui permettront de prendre l'air et d'oublier un peu ces histoires de mémoire. Je la nourrirais de façon à ce qu'elle reprenne du poids vu son allure inquiétante. Je serai à son écoute pour m'occuper au mieux d'elle, pour rattraper le temps perdu que je n'ai pas passé à ses côtés. Je vais faire de mon mieux pour lui faire oublier ce Calvin, et qu'elle essaye d'être bien à mes côtés, contente d'être avec moi et que le fait de rester avec moi ne soit plus un choix mais une évidence. J'ai tellement attendu que l'un d'entres eux fassent une erreur pour lui prouver que je peux être celui sur lequel elle pourra compter, sur lequel elle pourra toujours avoir confiance, qui sera à son écoute et qui essayera de la combler entièrement. J'ai toujours attendu mon tours pour pouvoir sentir son odeur, pour pouvoir profiter de ce regard avec lequel elle regarde les gens qu'elle aime. Profiter de son sourire et de son rire quand je lui ferai une surprise ou des blagues. Etre les bras qui la réconforteront quand elle pleura, être celui qui dort à ses côtés si elle me le demande. Etre celui qui aurait le privilège de pouvoir toucher son corps et de le rendre encore plus beau, grâce aux compliments que je penserais forcément tellement Annie est parfaite à mes yeux. Je ne serai pas de ces mecs comme mon frère qui la laisseront tomber pour une autre, puisque je ne vois pas qui peut rivaliser face à elle. Je ne vois pas qui pourrait me détourner d'elle, contrôler mes pensées comme elle le fait sans le savoir. M'obsédant autant que son corps m'obsède, me faisant sourire comme je souris quand je la regarde, quand je regarde son petit visage qui a souffert et qui est devenu tout mince à cause de son coma. Je veux être celui dont elle a besoin et si au grand malheur elle ne voulait pas de moi, plus de moi,  j'accepterai son choix et je serai toujours là, quand elle aura besoin.

RegardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant