Regards

28.

PDV Annie

Je commence à m'endormir en pensant à ma vie quand je reçois un message.

Calvin: Il faudra qu'on parle demain.

Moi: Pas de problème.

Je m'endors sur ce message, ce type de message qui vous fou la trouille.

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23 décembre

J'ouvre mon casier pour y mettre mes affaires, et rien cette fois ci n'en tombe. Je souffle, stressée par ma futur conversation avec Calvin, et par les choses que j'ai peur de découvrir.
Je n'ai jamais été très forte en amour, j'ai essayé de donner ce que je pouvais, sans pour autant suffir. Il a toujours fallut que je me fasse jeter comme une merde, sans rien pouvoir dire.
Et j'ai décidé que depuis James, ça ne se passerai plus comme ça.
Alors sois forte Annie.
Je vais me battre pour Calvin car je suis arrivée à etre conclusion cette nuit: je l'aime.
Bien sûr que je l'aime et depuis le premier jour.
Donc je vais me battre pour mon amour, pour cet homme qui m'a fait chavirer.
Je me dirige vers le bureau des infirmières, où Marc travaille.

-Tu l'as vu ? me chuchote t-il.

-Non pas encore...

Je m'assois sur une chaise, en face d'une chambre d'une patiente un peu bizarre.

-Comment elle va aujourd'hui ? je demande.

-Ba écoute aujourd'hui elle pense qu'elle a 20 ans et elle veut faire....

-Elle veut faire quoi ?

-Elle pense que je suis son frère et elle veut que "je surveille notre maison pour ne pas qu'elle se fasse choper par nos parents " car son petit copain vient la voir pour....

-Hahaha ! Et c'est qui son copain ?

-Calvin. Tu sais qu'elle a besoin d'une opération du coeur, et elle va l'avoir ce soir, donc elle croit qu'il lui a donné un rendez vous !

-Et toujours rien au niveau des recherches du neuro pour son alzheimer ?

-Non...

-Donc faut qu'on joue encore les personnes qu'elle veut qu'on soit alors..

-Et oui... me dit Marc désolé.

En parlant de son chéri, Calvin entre dans la chambre de madame Camps.

-Houuu mon cheri tu es là, tu es prêt pour ce soir ? roucoule t-elle.

-C'est ce que j'allais vous demander madame Camps !

-Rooo appele moi Kate enfin !!

-Comment ça va aujourd'hui ?

-Et ba ça va bien vu que tu viens ce soir...

-D'accord, à ce soir alors.

Quand je regarde Calvin, mon coeur bas, à m'en faire éclater la poitrine.
Qu'est ce qu'il veut me dire ?
Je ne sais pas...
Il s'avance et j'ai les mains moites :

-On peut se voir ce soir ? dit il froid.

-Heu.. Heu oui. je bredouille.

Et il s'en va. Comme ça.

PDV Marc

Calvin s'éloigne, sans rien ajouté. Et Annie regarde dans le vide, un peu perdue.
J'en ai assez que Annie souffre, comme si tout au long de sa vie elle n'avait pas assez souffert.
Ces hommes la prennent pour un jouet ou quoi ?
Je sais que James n'est plus qu'une vieille histoire pour elle. Mais Calvin, elle l'aime. Ca se sent et elle me l'a dit. Elle l'aime. Pas de cet amour naissant et commun à tous, mais ce cet amour, celui au grand A, dévastateur et si bon. Celui on l'on est pret à donnée sa vie pour l'autre mais aussi la perdre si il nous abandonne.

Pour ma part, Annie, je l'adore. Mais je ne peux pas l'aimer, car en vérité, moi, je suis gay, enfin gay je suis be.
Je sais que Annie n'a rien contre, et je suis sûre qu'elle me sauterait dans les bras en apprenant ça. Mais quelque chose me retient. Aurais je peur de lui dire ?
J'aime la complicité que nous avons tous les deux, je n'aurais jamais pu l'avoir avec une autre personne.
Annie je t'aime grave en fait.
Tu es trop une meilleure amie de la night qui tue.
Je la rejoins et la prend dans mes bras et elle me regarde en souriant : elle a peur.

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PDV Calvin

Je me retourne et vais à l'accueil pour y poser des papiers.
Que c'est difficile de quitter Annie, comme ça.
Comment vais je lui dire ? M'effacerais je vraiment de son esprit et dans celui des autres ? Vais je rester à l'hôpital ? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Je vais aller voir le chef.

-Entrez monsieur Moore.

-Bonjour chef.

-Je voulais vous voir d'ailleurs, vous tombez à pique.

-Que vouliez vous me dire ?

-Que vous faisiez un très bon travail, et je vous propose d'augmenter votre salaire.

-Monsieur, avant que vous ne disiez plus, je venais vous voir pour justement vous dire que je voulais m'en aller.

-Et pour qu'elle raison ?!

-J'ai de très gros problèmes familiaux, je dois me rapprocher de ma famille.

-Ho je suis désolé Monsieur Moore pour vous, mais je suis encore plus désolé pour mon hôpital.

-Et je suis désolé moi même.

-Et bien je vais vous faire passer les papiers tout de suite, ça ne peut pas attendre ?

-Non.

-Margaux, venez me donner les papiers de démission !

-J'arrive monsieur !

-C'est si soudain monsieur Moore..

-J'ai essayé de retarder mon départ, mais maintenant je ne peux plus.

-Et bien nous allons faire le nécessaire, la famille, c'est très important.

-Merci chef.

-Vous êtes bien sur toujours le bienvenu Calvin, si vous changez d'avis, nous sommes toujours la. Je garderais toujours une place pour vous. Disons que votre départ n'est qu'à cours terme.

-Je n'oublierai pas. Merci chef.

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Je sors du bureau avec les papiers en main. J'enleverai mes affaires ce soir, je vais quand même profiter de ma dernière journée, ma dernière opération sur madame Camps, ma dernière journée près de Annie, dans cet hôpital si chaleureux.
Comment vais je m'y prendre ?
Je vais lui parler, l'embrasser pour la dernière fois et m'effacer de son esprits, comme si de rien était, je ne resterais qu'un simple Chirurgien qui est dans un autre hôpital pendant un certain moment.
Je reviendrais peut être un jour, ou peut être pas. Ai je vraiment envie de partir, de la laisser à un autre ? N'a t-elle pas déjà assez souffert entre James et moi ? Laisser entrer encore un autre homme dans sa vie serait ce vraiment la bonne idée ? Je pense qu'elle doit faire ses propres choix. La recherche de l'amour dans la vie, est une quête éternelle, elle est encore jeune de plus, il faut qu'elle se laisse aller, qu'elle découvrir d'autres hommes, qu'elle connaisse des choses différentes sans se sentir coupable en vers les autres. Il faut qu'elle vive sa vie en arrêtant d'être trop gentille et penser un peu à elle, a son bonheur, au lieu de vivre pour celui des autres.