Abominable Créature - Draco Malfoy [ EN COURS ]

Chapitre 19 : Yule Ball

Suite à nos réconciliations à Harry et moi, Hermione et Ron m'ont eux aussi pardonnée. Il faut dire qu'ils ne m'en voulaient pas réellement. Ils étaient surtout passifs dans l'histoire et m'éviter à l'égard d'Harry. C'est surtout pour ça qu'ils ont tenus à m'adresser leurs excuses. Bien entendue, j'acceptai volontiers. Je savais dorénavant que rien ne pouvait plus jamais ébranler nos liens de la sorte. Malgré ce qu'il s'était produit ces dernières semaines, nous étions tous revenu les uns vers les autres comme si nous étions destinés à ne jamais s'éloigner davantage. Ça me réchauffait le cœur de savoir que, quoi qu'il arrive, je ne pourrais jamais les perdre réellement. Et encore moins Harry.
Nous étions à quelques semaines du bal de Noël donné en l'honneur du tournoi des trois sorciers. Ces temps-ci, je profitais de mes amies le plus possible. J'étais heureuse d'avoir retrouvé notre complicité initiale, celle qui faisait de nous les meilleurs amis de tout Poudlard. Néanmoins, bien que nous fussions plus proche que jamais, je ne savais toujours pas comment aborder le sujet de Draco. Il allait être mon cavalier pour le bal mais mes amis n'étaient toujours pas au courant, alors que cela faisait plusieurs semaines qu'il me l'avait demandé. Je savais que jamais plus ils ne me reprocheraient mon amour irraisonné pour Draco, qu'ils avaient compris, que malgré tout, je restais leur ami et que rien de cela ne changerait, mais je suppose qu'au fond de moi je gardais un sentiment de réserve. Peut-être avais-je malgré tout peur de ce qu'il pourrait se produire. Et au plus le temps passé, au plus j'avais peur de leur en parler. Je voyais bien qu'Harry ne m'adressait plus le même regard, et parfois, il agissait même de façon maladroite. Je n'étais pas stupide, loin de là, je voyais bien ce qu'il se passait mais je ne pouvais que l'ignorait. Je ne pouvais pas être celle qu'il voulait et ressentir à son égard ce qu'il ressentait pour moi. Il le savait bien et ainsi, il faisait comme si tout était normal entre nous. La culpabilité ne me lâchait pas. J'avais sans cesse ce poids dans la poitrine qui était présent lorsque je pensais à Draco. Ce n'était certainement pas la bonne personne, celle avec qui tout serait simple. Avec Draco, je ne connaîtrais pas le bonheur d'une vie sans avoir à me préoccuper de si je serais encore en vie demain ou non. Avec Draco, mon bonheur et même ma vie était menacée. À tout moment, je pouvais tout perdre et pourtant, c'était lui que je voulais. Pas un autre, pas Harry.
Pourquoi sommes-nous si compliqué ? Pourquoi nous nous entêtons toujours à courir vers un précipice en sachant pertinemment que ça nous blesserait grièvement, si ça ne nous tu pas ? La vie et le bonheur sont-ils plus intenses lorsque nous cherchons toujours à rendre compliqué leur obtention ?
J'étais perdue dans mes pensées, sur mon livre d'histoire de la magie en salle d'étude, alors que toutes ses questions me traversaient l'esprit. Nous travaillons tous les quatre sur un devoir à ce moment-là.

« Ce n'est pas possible... Si ça continue on va être les seuls de la classe sans cavalière ».

Je levais les yeux vers le rouquin pour mieux me concentrer sur ce qu'il disait, mais en un instant Rogue passa derrière lui et poussa la tête de Ron vers son cahier lui causant presque un torticolis.
Cela faisait plusieurs semaines qu'ils cherchaient une cavalière, en vain. En temps normal je me serais bien proposer, mais tout ce que je pouvais faire c'était les encourager le sourire aux lèvres.

« Ne baissez pas les bras ! Avec un peu de chance vous finirez par trouver quelqu'un qui veut de vous ! ».

J'étais bien plus discrète que Ron, il faut le dire. Le professeur Rogue ne m'avait pas remarqué contrairement à Ron qui me regardait d'un air amusé.

« Merci Hope ! Au moins ça amuse quelqu'un... Au fait, vous pourriez y aller ensemble au bal, toi et Harry ».

Je savais très bien à quoi il jouait. Il était le meilleur ami d'Harry, alors il était forcément au courant de certaines choses. Il devait certainement se dire qu'il voulait donner un coup de pouce au destin en nous poussant dans les bras l'un de l'autre, mais cela me mettait dans une posture plus que délicate. Alors que Ron souriait, fier d'avoir tenté d'aider son ami, Harry avait l'air gêné au point qu'il fit semblant de n'avoir rien entendu, les yeux fixés sur sa plume. Je le comprenais parfaitement puisque moi aussi, j'étais atrocement gênée. Je savais que d'une minute à l'autre, j'allais devoir leur révéler l'identité de mon cavalier.
Je baissai les yeux sur mon cahier, tout comme Harry, prétendant n'avoir rien entendu.