Abominable Créature - Draco Malfoy [ EN COURS ]

Chapitre 9 : I'm Hope Montgomery

C'est la première fois que je venais depuis la mort de mes parents. Les meubles n'avaient pas changé depuis ce jour, même les photos en mouvement contenus dans les cadres n'avaient pas bougé d'un millimètre. Le sang qui était présent sur toutes les surfaces avaient quant à lui disparu. Tout me semblait être comme dans mes souvenirs d'antan, quand nous étions tous les trois en vie et heureux.
Je pouvais revoir ma mère préparer le petit déjeuner et mon père assit sur le canapé à lire le journal.
Me retrouver ici, dans cette maison comme si jamais rien ne s'était passé me remplissait de nostalgie. À tel point que j'en oubliai la raison qui m'avait, dans un premier temps, poussée à revenir. Je fis un tour de toutes les pièces, une par une, en m'arrêtant sur chaque photo. Ma mère était superbe, et mon père, un homme incroyable. Je fis un léger sourire et une larme en les frôlant du doigt. Ça me faisait mal de me dire qu'il n'était plus là, mais étrangement, ça me réchauffait le cœur de revenir à la maison après tout ce temps.
L'extérieur qui menait sur le lac était toujours aussi reposant et splendide. Je pouvais entendre les vagues frappaient les rochers des montagnes en face, et ainsi, tout oublier. Une sensation de légèreté et de sérénité me parcouru toute entière.
Après avoir peut-être passé 10 minutes à contempler la vue, je partie dans ma chambre. Elle aussi, elle n'avait pas changé. Je m'allongeai sur le lit et fermai les yeux comme pour revenir dans le passé. À cet instant, je revis ma mère me border comme autrefois, tout en serrant mon ours en peluche contre ma poitrine. Je me sentais en sécurité, j'avais réellement l'impression qu'elle était là. Mais lorsque j'ouvris les yeux, je repris conscience de la réalité de ma situation. Il n'y avait plus que moi et personne d'autre. Je le savais depuis un moment déjà, mais être ici sans les autres membres de ma famille me faisait mal. J'avais l'impression de réaliser que maintenant comme j'étais seule, comme je me sentais seule. Je n'entendrai plus jamais mon père rire, je ne verrai plus jamais non plus ma mère sourire. Ils sont morts.
Je chassai rapidement la larme qui avait pris place sur ma joue, comme si elle n'avait jamais existé. En me levant, j'aperçu un dessin présent sur le petit bureau rose pâle. C'était le tout dernier dessin que j'avais dessiné dessiner en étant enfant. Un dessin de mes parents, moi et Lupin. Je le regardai attentivement tout en souriant et en le frôlant du doigt. Tout était si parfait à l'époque.
Je ne mis pas longtemps à me rendre compte que l'on m'observait derrière la porte entre ouverte. Je ne me cachai pas pour autant. J'étais contente de ne pas être seule, de voir que je comptais pour des gens, et surtout pour lui.

« Tu peux entrer Harry ».

En voyant le regard embarrassé du brun, je me doutai qu'il pensait être discret, mais ce n'était clairement pas le cas. La tête gênée qu'il faisait me fit sourire, et même presque rire, même si à l'intérieur, au fond de moi, j'étais anéantie.
Harry entra dans ma chambre d'enfant ne sachant pas où se mettre.

« Tu sais, si tu voulais être discret, ça aurait été pour toi beaucoup plus simple de prendre ta cape d'invisibilité ».

« Je suis parti directement après, toi. Je n'aurais peut-être pas dû le faire, mais je t'ai suivi. J'étais inquiet ».

Je me souvenu alors que j'avais quitté le cours dans la précipitation sans prévenir personne. Ils avaient vu ce que j'avais vu, ils allaient savoir, se poser des questions. Qu'allais-je faire en revenant à Poudlard ?
Un sentiment d'inquiétude pris part en moi et je ne ressentais plus que de l'angoisse et de la peur. Comment pouvais-je expliquer cela aux autres ?
Je devais certainement être assez démonstrative concernant mes émotions puisqu'Harry les devina en un instant et il me rassura sans perdre de temps.

« Ne t'inquiète pas pour le cours, Rémus a dit aux autres élèves que tu avais été témoin d'un double assassinat quand tu étais petite, sans trop donner de détail. Il m'a demandé de m'assurer que tu allais bien ».