Abominable Créature - Draco Malfoy [ EN COURS ]

Chapitre 18 : I'm sorry too

Je me sentais mal, triste, j'étais en colère contre lui, et en même temps je m'en voulais. Je ne m'étais encore jamais disputée avec Harry. S'il disait ce genre de chose à mon égard, alors ce n'était certainement pas pour rien. J'avais l'impression qu'à force de poursuivre aveuglément et égoïstement mon cœur, je venais de perdre la chose la plus cher à mes yeux : mon amitié avec lui. J'avais fait la sourde oreille, je m'étais convaincue de fermer les yeux sur ce qu'il pourrait se passer en me rapprochant de Draco. Je regrettais mes actes, et j'avais peur de l'avoir perdu à jamais. C'était notre toute première dispute. Je ne pensais pas possible qu'un jour, cela pourrait nous arriver. À force de tout vouloir, j'allais finir par tout perdre.

Par honte, je venais de m'enfuir de sorte à être le plus loin possible de lui. Contrairement à ce que j'aurais voulu, il ne sait pas avancer vers moi pour me rattraper et s'excuser. J'aurais bien aimé, mais ce n'était pas tant son genre. À vrai dire, je n'en sais rien. Lorsque l'on se dispute pour la première fois avec une personne à qui on tient autant, la logique ne voudrait pas que l'on la rattrape peu importe la colère présente dans notre cœur ?
Mais il n'était pas seulement en colère, il était aussi profondément blessé. Peut-être même plus que moi.
Je marchais si vite vers la salle commune des Serpentard que je ne vis pas le beau blond essayer de me rattraper. Ma vision était floutée par mes yeux devenus humides.
Je me rendis compte de sa présence lorsqu'il m'attrapa par le bras, m'arrêtant dans mon élan.
Je clignai des yeux pour dissiper mes larmes prêtent à couler, et le regardai.
Les sourcils fronçaient, il devait probablement se doutait de ce qu'il venait de se passer.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Ce saint Potter n'a pas accepté que tu sois amis avec quelqu'un d'autre que lui ? ».

J'aurais aimé lui répondre, mais j'étais bien trop blessée pour lui dire quoi que ce soit. Je me retins simplement de fondre en larme devant lui. Il était dorénavant et certainement la seule personne à qui je pouvais me confier. Mais connaissant son mépris pour Harry, je ne pouvais pas lui en parler en espérant en retour un avis objectif à la question.
Sans crier garde, je me blottis instantanément dans ses bras chaud et réconfortant. Il était surpris, mais ça n'avait pas l'air de lui déplaire. Après quelques instants, il me serra à son tour contre lui. Il n'avait rien à dire. Ce geste me confortait à l'idée que je m'étais faite de lui. Au fond, Draco était quelqu'un de bien même s'il refusait de le montrait aux autres.
Être la seule personne capable de faire ressortir ce bon en lui m'apportait du bonheur et de la satisfaction. Malgré tout, il me comprenait et m'encourageait dans chacun de mes choix. Peu importe si ceux-ci lui plaisaient ou non, il n'y portait aucun jugement comme Harry venait de le faire.

« On devrait aller à la salle commune. On pourrait nous voir ».

Parfois, j'oubliais à quel point il pouvait tenir à sa fierté et à son image de Bad boy inaccessible. J'acquiesçai, si quelqu'un nous voyait dans cette posture, cela pourrait être aussi mauvais pour lui que pour moi. J'avais déjà assez de problème pour en rajouter davantage.
Je m'éloignai de lui et il partit devant en me faisant signe de le suivre. Une fois dans la salle commune, nous pouvions enfin parler sans craindre d'être dérangé. C'était encore l'heure du déjeuner, alors peu de personne y était.
Je me sentais enfin apaisée. Seule avec lui, j'étais entre de bonnes mains. Être avec lui me faisait oublier mes soucis comme s'ils n'avaient jamais existé. J'avais l'impression que rien d'autre n'avait d'importance que le moment présent.

« Qu'est-ce qu'il t'a dit cet idiot de Potter ? ».

J'aimais Harry comme un frère, mais j'aimais Draco comme un premier amour. Je ne voulais pas me retrouver au milieu de leur dispute. Cela ne m'intéressait pas, et je détestais les conflits. À chaque fois qu'ils s'insultaient l'un l'autre devant moi, je fermais les yeux et faisais comme si je n'avais rien entendu. Je m'y étais tellement habitué que les entendre parler de la sorte n'était plus qu'une formalité.