Chapitre 19

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MARTIN WÄRHEND

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MARTIN WÄRHEND

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Après une longue discussion, nous retournons à tour de rôle dans la salle de cinéma.
Je m'installe de nouveau à côté de Lock, et je l'observe. Il me dévisage vite, mais je ne retourne pas le regard.
Je sais ce qu'il veut... je le sens, mais je ne lui donnerai pas.

Locklear : Alice viens à ma gauche...

J'écarquille les yeux, étonnée, mais je fais ce qu'il me dit. Une fois bien installée, je me penche légèrement sur lui.

Moi : Je t'écoute.
Locklear : Ça nous arrive de nous emporter comme ça, hum ? Je veux te faire oublier ce petit malentendu, qu'est-ce que t'en dis ?

Je m'apprête à me tourner pour le confronter, mais sa langue touche mon cou, et le fait automatiquement fermer les yeux pour apprécier.
Sa main glisse sur ma cuisse discrètement et remonte à mon haut.

Merde ! Qu'est-ce que je fous ? Je me ressaisis et le repousse, sûrement toute rouge de honte.

Moi (chuchotant en criant, t'as capté ?) T'es malade, mec ! Ressaisis-toi ! Tu vas rien me faire oublier du tout ! T'as cru que le sexe m'achèterai ?
Locklear (sourit) Le sexe ? Qu'est-ce que tu racontes ? C'est des trucs d'ados que je te fais là... je ne t'ai pas encore explorée entièrement...

A sa dernière phrase, il caresse le bas de mon ventre. Je frissonne.
Tiens bon, Alice, résiste tu es forte !

Locklear a 30 ans, et je l'oublie facilement ! Il ne les fait tellement pas que ça me bute ! Il est plus expérimenté et il profite de mon jeune âge pour m'embobiner et me faire oublier ses erreurs.
Je ne sais pas s'il le fait intentionnellement, mais ça me gêne.

Locklear : Quand tu y réfléchis bien, je n'y suis pour rien. C'est toi qui est responsable de tout ça, mais nous n'allons pas revenir dessus.
Moi : Lock'.
Locklear : Quoi ?
Moi : Je veux que tu sois heureux.

Il me regarde, hébété. Désolée, c'est la meilleure accroche que j'ai eu sur le coup...

Moi : Je ne veux plus que tu souffres et que tu fasses de cette souffrance une justification à tes conneries. Je veux que tu avances... j'ignore ce qui s'est passé entre toi et Gabriel, mais à ce stade, je crois qu'il est temps de tourner la page et d'entamer une marche digne d'adultes respectables. Car si le temps finit par vous rattraper, vous aurez des regrets aussi débiles que le monde... c'est dommage, c'est souvent lorsqu'on est sur le point de perdre une chose que l'on reconnaît son importance. Et bien souvent encore, il est trop tard pour y remédier.

Mon cœur se serre, et je me rends compte qu'avec mon père également, j'ai eu tellement de choses à lui dire... que je n'ai pas pu avouer.

J'agrippe mon jean au niveau de mon genou, et me mord ma lèvre inférieure.

Je fais exprès de faire tomber ma chevelure sur mon visage, afin qu'il ne me voit pas verser de larmes.

Ses bras viennent me serrer contre lui.

Heureusement le dimanche, les gens ne se pointent pas. Nous sommes presque seuls à quatre.

Il me caresse les cheveux et l'embrasse le haut du crâne, ces gestes tendres me rappellent tant ma mère après avoir perdu mon tout, mon papa quand elle me consolait.

Locklear : Alice...
Moi : Je t'en prie... Lock, ne fais pas cette erreur que j'ai faite.

Je lève mon regard larmoyant vers lui, et je vois son visage se décomposer et exprimer de la tristesse.

Moi : Fais-le pas pour moi mais pour vous.



* * *



Pourquoi j'ai tapé cette crise moi, putain ?
Je marche à l'opposé, gênée de ma scène « ouin-ouin, j'ai un passé difficile ».
Je l'évite autant que je peux, alors que nous sommes déjà dans le parc d'attraction.

Nous croisons deux personnes bras dessus-dessous, c'est improbable ! Ma mâchoire se décroche, je donne un coup de coude à Jeel qui regarde là où mes yeux se sont arrêtés.

Martin et Joyce partagent une barbe à papa en rigolant à pleine voix.
Il a coupé ses cheveux longs et soyeux... quel gâchis !
Le garçon à lunettes me remarque et vient à notre rencontre. Cependant, il est toujours adorable.
Il nous salue à tour de rôle.

J'observe la réaction de Locklear qui fixe Joyce de haut en bas. Je me précipite discrètement sur Gabriel et lui chuchote.

Moi : Il pense à quoi lui ?
Gabriel : Ne t'inquiète pas, il la toise simplement, petite parano va !
Moi : Vas-y crie le plus fort.
Gabriel : Avec plaisir... (gueule) Alice tu devrais pas laisser ton homme comme ça !

J'ouvre grandement les yeux, interloquée.
JE VAIS L'ASSOMMER CETTE GRANDE PERCHE LÀ !

Je sens le rouge monter à mes joues. Je fronce les sourcils, et son ex... enfin je suppose, fixe Locklear.
Celui-ci scrute son frère avec un sourire reconnaissant... que se passe-t-il à la fin ?

Locklear : T'as raison, viens bébé.

Jeel me fait un clin d'œil, et moi, oubliant toute fierté, je marche, comme si j'avais de la merde dans le cul, vers lui.

Il serre ma taille, et me propose d'aller manger des bonbons. Je ne refuse pas, et nous nous dirigeons vers le premier stand que nous voyons.

Locklear : Merci pour tes mots de tout à l'heure. Mais... qu'est-ce que tu foutais à 400km de moi ?
Moi : Hein euh... rien, je prenais l'air.

Il me regarde, incrédule.
Mon excuse était à chier.

Locklear : Tu sais, je croyais aussi comme les autres noobs que pleurer était pour les faibles, mais non... au contraire, ça te rend plus humain. Voir cet aspect de toi en train de chialer m'a sincèrement fissuré le cœur, Alice.

Il se rapproche de moi, et glisse sa main sur ma joue.  Il va m'embrasser, je le sens.

Locklear : Je veux te protéger davantage, et faire un effort pour nous... je ne veux plus revoir des larmes sur ton beau visage, à cause de mon nom.




















JE VEUX L'ÉPOUSER !

LOCKLEAR : C'est toi que je veux (Tome 1) RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant