-Du haut d'un balcon- [Tsukkiyama]

Chapitre 1

Le jeune homme blond aux lunettes et aux cheveux court, un casque vissé sur la tête et une musique qu'il aimait particulièrement dans les oreilles observait le monde d'en bas. Là. Depuis le balcon de son pauvre appartement qu'il habitait à contrecœur.

Pourquoi faisait-il cela ?

Il n'en avait pas la moindre idée.

Peut-être cela le passionnait-il de regarder ces gens marcher sous les rayons brulant d'un soleil de mi-juillet.

Ou alors il n'avait simplement rien de mieux à faire, essayant de tuer l'ennui.

Oui, la deuxième option était la bonne.

Le jeune homme ne savait que faire en ce jour et il aurait donné n'importe quoi pour qu'un peu d'action se passe dans sa vie trop calme à son goût.

Non pas qu'il n'aimait pas la tranquillité qu'il s'était donné un mal fou à obtenir au cour de ces dernières années mais il aurait bien voulu qu'un nouvel élément s'y ajoute

Devait-il se faire des amis ? Trouver l'amour ? Adopter un animal de compagnie ? Reprendre le volley ?

Il n'en savait que trop rien et se doutait bien que ce n'était pas en fixant ses pauvres gens agonisant sous la chaleur qu'il trouverait la réponse.

En parlant de chaleur, le jeune homme se dit qu'il serait peut-être temps de retourner à l'intérieur avant de lui-même faire une insolation puisque c'était la dernière chose qu'il souhaitait. Il devait encore profiter de son temps libre avant la reprise de ses cours.

Mais alors qu'il se retournait vers sa fenêtre décidé à atteindre la fraicheur divine que lui offrait le ventilateur reposant dans son salon, quelque chose attira son attention plus bas.

La rue sur laquelle il gardait les yeux rivés depuis maintenant plus d'une bonne demi heure n'avait jamais parut si intéressante.

Un garçon aux cheveux vert qui semblait avoir le même âge que lui -même s'il ne pouvait en être sûr du aux cinq étages qui le séparaient du sol- était en train de se faire tabasser par deux gars bien plus costaud.

Quand le dénommé Tsukishima Kei aperçut la scène de son balcon, il ne pu s'empêcher de regarder ce qui allait se passer ensuite.

La logique des choses voudrait que le blond accourt au secours du jeune homme mais, il n'était pas comme ça. Depuis sa plus tendre enfance -et il en avait pleinement conscience- il était une ordure. Ce type de personne qui trouve du plaisir dans le malheur des autres sans pour autant jamais y prendre part.

Au grand jamais il ne se risquerait à harceler ou frapper quelqu'un. Puisqu'après tout cela ne lui apporterait que des problèmes. Et il n'en voulait pas. Mais rien ne l'empêchait de regarder quelqu'un le faire à sa place, une dizaine de mètre en dessous.

Puis, lassé du spectacle des passants essayant d'aider le pauvre jeune homme, le blond fit finalement demi-tour pour rentrer chez lui et trouver l'incroyable fraicheur de ce ventilateur qui lui avait couté un rein.

Parce que oui, le dénommé Tsukishima vivait modestement, dans un petit appartement au cinquième étage d'un immeuble sans ascenseur. Il n'avait pas les moyens pour plus. La fac lui coûtait déjà bien trop chère. Alors il se contentait de ce deux pièces microscopique et délabré, décoré de plantes vertes et de poster de films des années 90.

Sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, dans un geste devenu plus mécanique qu'autre chose, il alluma sa télévision qui elle ne fonctionnait pas aussi bien que son meilleur ami actuel qui lui rafraichissait le visage et zappa jusqu'à trouver une émission passable. Et de nos jours, quel calvaire.