Chapitre 18

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-Je...je t'aime.

Il lui avait dit. Il l'avait fait. Pour la première fois de sa vie il avait prononcé ces trois mots. Y mettant tous ses sentiments.

Il avait l'impression que son cœur allait s'échapper de sa poitrine tellement celui-ci battait fort, lui faisant même mal. Il n'aurait jamais pensé que faire sa déclaration le mettrait dans un tel état. Mais pour l'instant tout cela lui importait peu car Yamaguchi n'avait encore prononcé aucun mot, ayant simplement détourné le visage.

Kei commença à s'inquiéter. Et si il avait fait le mauvais choix en parlant ?

Puis il entendit des sanglots de plus en plus fort. Le vert s'était mis à pleurer.

-Yamaguchi ! Je ne voulais pas te faire pleurer. Excuse-moi, oublie ce que j'ai dit. C'était débile. Je suis désolé, vraiment !

Il n'aurait pas pensé que cela se passerait de cette manière. Il s'était imaginé se faire rembarrer, bien sûr, mais de là à le faire pleurer ! Cet déclaration affectait tant le vert ?

-Tu le penses vraiment ? Que c'était débile, demanda Tadashi entre deux sanglot.

-Eh bien...non.

"Après tout autant lui dire la vérité"

-Je suis sincère. Mais je ne veux pas te faire de mal à cause de ça alors il vaut mieux que tu oublies tout. Faisons comme si tout cela n'avait jamais existé et rentrons.

Il avait mal. Dire cela lui faisait extrêmement mal. Mais il savait qu'il le faisait pour le bien de celui qu'il aimait. Il ne voulait pas le blesser ou l'embarrasser avec ses sentiments en trop alors il préférait juste que cette discussion disparaisse de son esprit. Pourtant, des larmes commençaient maintenant à tomber de ses yeux. Il avait beau les essuyer d'un revers de main elles ne voulaient cesser de couler.

A cet instant, il aurait tellement aimé s'enfoncer six pieds sous terre, mais pourtant, comme si la vie voulait le contredire, il était là, en haut de la grande roue, au point culminant de celle-ci avec une vue panoramique sur la ville de nuit qu'il aurait trouvée magnifique dans d'autres circonstances.

A cause de sa vue embrumée par les larmes, les lumières des buildings étaient devenues floues, ressemblant maintenant à des milliers d'étoiles.

Qu'allaient-ils devenir après cet événement ?

-Tsukki !

Le vert posa sa main sur la joue du blond, essuyant quelques larmes au passage. Il avait le regard paniqué. C'était la première fois qu'il voyait Tsukishima comme cela.

-Tsukki je suis désolé. Si je pleurais c'est juste parce que j'ai été surpris ! Tu n'as pas à t'en vouloir, au contraire. Je pensais simplement que ce jour n'arriverait jamais... Alors j'ai perdu le contrôle de mes émotions. Je t'aime plus que tout alors s'il te plait de pleure pas.

Tsukishima n'y comprenait plus rien. Lui qui, il y a à peine quelques secondes avait perdu tout espoir, venait d'à nouveau y croire.

Il les avait clairement entendus, ces mots. Ces mots que lui-même avait prononcé plus tôt. « Je t'aime » et pas que ! Il y avait même ajouté « plus que tout ». Rien que cela !

-Tu...m'aimes ?

Il avait besoin de redemander, d'en être certain. Après tout, son cœur venait de faire un tour de la plus violente des montagne russe.

-Je t'aime, dit le vert avec un regard et une voix déterminée. Je t'aime depuis déjà un moment. Tu m'as sauvé tellement de fois, tu es parfait -ou en tout cas à mes yeux- et les autres ont beau te trouver intimidant, méchant et tout ce qu'ils veulent, pour moi, tu restes le Tsukki qui est venu me sauver le jour où je me suis évanouie en pleine rue. Et puis il y a eu plein d'autre choses qui ont menées jusqu'ici. Et malgré que ça est était dur je ne changerai ça pour rien au monde.

-Du haut d'un balcon- [Tsukkiyama]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant