La marque du diable

Chapitre 12

Les militaires s'approchèrent d'eux et les incitèrent à sortir. Pétrifiés, ils ne cherchèrent pas plus et s'exécutèrent. Ils s'alignèrent dos au mur, les mains dans le dos et les pieds serrés. Les hommes placés devant eux, les menacèrent de leurs armes. Leur chef était au téléphone un peu à l'écart, quand il eut fini, il raccrocha et s'approcha de notre bande. Il était grand, les cheveux noirs coupés très courts, la peau matifiée avec un sourire aux coins des lèvres et un regard grave. On pouvait apercevoir plusieurs balafres sur ses bras ou son visage. Son uniforme militaire était sale, ancien, avec quelques trous sur ses coudes et ses genoux. En bandoulière, il portait plusieurs munitions de rechange et son arme était dans son dos. Sa ceinture était équipée de plusieurs explosifs qu'il pouvait dégoupiller à tout moment.

Le chef (sévèrement) : Je crois que vous avez quelque chose qui nous appartient. Et il faut nous le rendre !

Il fixa monsieur Trod, Sun et Max mais aucun des trois n'eut une once de peur. Contrairement à eux, Ama et Maela étaient pétrifiées, Linus tentait de cacher sa terreur, Hazel avait la tête baissée devant les féroces chiens des militaires et Xénia et Atem étaient fou de rage. Il se rapprocha de plus en plus du groupe et se posta devant les deux petites filles.

Le chef (sadiquement) : Qui est celle d'entre vous qui a le plus peur ?

Il fixa Maela, d'un regard froid et inquiet, droit dans les yeux, mais elle détacha le regard rapidement. Puis il regarda Ama. Son regard était si intense qu'elle ne put s'en détacher même si elle tremblait de tous ses membres. Le temps sembla ralentir pour elle, sa vision se troublait et le son se coupait. Elle ne voyait que le regard inquiétant et persistant de l'homme en face d'elle. Elle se perdit dedans, et eut l'impression de voir, de ressentir toutes les horreurs, le mal qu'il avait pu faire, les guerres qu'il avait traversées. Elle lisait en lui tel un livre ouvert. Elle était totalement tétanisée, et sans qu'elle puisse le contrôler ses yeux pleuraient tout seul, cependant ce n'étaient pas des larmes habituelles mais du sang rouge vif, signe d'un grand traumatisme.

Il détacha son regard de la pauvre fille, complètement traumatisée, et l'empoigna violemment par le bras. Il l'emmena devant tout le monde, la mit à genoux et posa son arme sur sa tempe.

Atem (en hurlant) : Relâchez là !! Ce n'est qu'une enfant, elle ne vous a rien fait !!!!

Le chef : Elle non, mais vos trois amis si, et s'ils ne me redonnent pas ce qu'ils ont volé et qu'ils ne payent pas le prix fort, c'est cette enfant qui le fera.

Atem (fixa Sun et la suppliant) : Fais quelque chose je t'en prie...

Sun n'avait toujours pas d'émotions, et Max non plus, mais tout le reste de la bande était terrifié. Elle se tourna vers Max et sans rien dire, il approuva son idée, comme s'il avait lu dans ses pensées. Puis elle s'avança vers l'homme et à quelques centimètres de celui-ci, elle sortit une clé USB et lui tendit. Il avança sa main pour prendre son objet tant désiré, mais d'un geste vif Sun le poignarda au ventre, avec sa dague « luxeria ». Elle se précipita vers les autres hommes et leur infligea la même souffrance mais à des endroits différents. Max la rejoignit rapidement et ils se firent une entaille sur l'avant-bras. Puis se prirent la main et récitèrent

Sun : Par cette coupure insignifiante, nous concluons un pacte irréversible, si jamais ce pacte est rompu, le supplice ultime vous attendra.

Max : Nous faisons ici, solennellement le pacte de mort. Si jamais l'un de vous fait du mal à une personne ou un animal, vous tous aurez le châtiment ultime. Survivez ensemble ou périssez ensemble tel est le choix que vous avez à faire. Osez parler de ce pacte à qui que ce soit et le même sort vous attendra.