Chapitre 15

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Le lendemain matin, le groupe s'était rendu à Lahore. C'était une très belle ville du Pakistan. La situation du pays était un peu plus tranquille qu'en Inde, personne n'avait de restriction, on pouvait sortir comme bon nous semblait. Cependant des militaires, certes moins présents, vagabondaient dans les rues. Des rumeurs circulaient que les résistants qui avaient orchestré les attentats en Inde, s'étaient réfugiés au Pakistan.

La bande avaient rejoint Hamza, c'était un homme pakistanais de 40 ans, il avait les cheveux brun foncé avec les yeux bruns. Sur sa joue droite trônait une balafre qui allait du coin de ses lèvres jusqu'à sa pommette.

Il était accompagné de son équipe qui était constitué de sept autres personnes d'âge, de religion, de nationalité et de sexe différents. Tout ce qui les réunissait c'était l'envie de liberté. Ils se déplaçaient dans des grands fourgons de militaires pour passaient inaperçu. Ils pouvaient donc aller de village en village, piéger les militaires et organiser le plan pour peut-être sauver le Pakistan en le rendant libre.


Quand tout le monde fut réuni, ils ne prirent pas le temps de faire amplement connaissance, et se mirent rapidement en route vers le mur du Prikat. D'après leurs estimations, ils mettraient trois jours pour y arriver, en faisant des pauses et en évitant au maximum les militaires.

Le soir, ils arrivèrent à Gujrat une ville non loin de leur point de départ car ils avaient été gênés par les soldats éparpillés sur leur route. Pour la nuit, ils s'étaient installés dans le « green Valley park » un parc d'attraction/parc naturel, abandonné.

Entre le toboggan géant et les montagnes russes, ils se préparèrent un petit abri de fortune et un feu pour se réchauffer et pour préparer leur repas. Shirshah, un homme Afghan de 36 ans avec une allure de gros dur, un crâne chauve, une longue barbe noire, un corps musclé et imposant leur avait préparé un bon potage réchauffant. Après en avoir servi une grosse portion à chacun, il s'assit avec eux, le sourire aux lèvres.

Ama (intriguée) : J'avais une question M.Hamza, si ça ne vous dérange pas d'y répondre bien sûr, comment avez-vous eux cette cicatrice ?

Hamza : Non, évidemment ça ne me dérange pas. C'est tout à fait normal de se poser des questions sur ça.

Il but une gorgé d'un piètre breuvage alcoolisé et se racla la gorge avant de commencer son histoire.

Hamza : Il y a cinq ans maintenant, les militaires faisaient des descentes dans les maisons pour trouver des réfugiés chinois. Avec ma femme et mon enfant, on en avait accueilli un, c'était un petit garçon de 10 ans qui n'avait rien demandé. Il avait perdu ses parents quelques jours auparavant. Le vendredi 17 septembre exactement, lorsque j'étais à mon travail, les militaires sont passés chez moi car un de mes voisins nous avait dénoncés. Ma femme avait tout nié et sans réellement avoir parlé avec elle, ils la tuèrent. Ma fille accompagnée de Chang s'était cachée à l'étage. D'un acte de bravoure, ma jeune fille de 14 ans est sortie pour pouvoir bien fermer la cachette et être sûre qu'ils ne trouveraient pas Chang. Son plan a réussi mais elle aussi a péri... Quand je suis rentré chez moi j'ai retrouvé ma famille massacrée et Chang s'était enfui en me laissant un mot. Il est parti pour ne pas me causer plus de problèmes et de malheur. Mais le mal était déjà fait, et ce n'était pas lui le responsable. Fou de rage, je suis allé chercher ceux qui avait fait cela, et j'ai vengé ma famille et pendant cet acte de vengeance j'ai été blessé.

Tout le monde était obnubilé par cette triste histoire. Mais le plus perturbant, c'était que Hamza la racontait avec une telle neutralité dans sa voix qu'on aurait pu croire qu'il conté juste une histoire qu'il avait entendu et que ce n'était pas la sienne.

La marque du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant