Chapitre 2

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La sonnette de la porte retentit bruyamment et clairement comme si elle n'avait jamais servi. Cependant la devanture du magasin laissait entendre le contraire. Et comme chaleureux accueil, une énergumène faisait office de vendeur.

Sun : Bonjour monsieur, je suis navrée de vous déranger, mais j'aimerai savoir si nous sommes bien à Metz.

Le vendeur en face de Sun devait avoir une quarantaine d'années, mais en faisait soixante. Il avait les cheveux blancs et des yeux noirs. Il était crasseux, ses habits étaient sales et troués. Son ventre dodu et poilu, dépassait de son tee-shirt trop petit. Des mouches volaient au-dessus de lui pendant qu'il était affalé sur sa chaise, derrière son comptoir. Ce même comptoir était rempli de papiers de chocolat, bonbons et toute sorte de cochonneries qui l'avaient aidé à se négliger. Tout était sale et poussiéreux. Mais ça ne semblait pas le déranger car il était obnubilé par ce qui semblait être un portable.

Il la dévisagea de haut en bas.

Le monsieur (avec une voix de beauf) : Eh ! Lincy ! Viens voir là, y'a des blaireaux qui pensent qu'on est encore à Metz ! Ils sont chépère !

La dénommée Lincy arriva derrière l'homme. C'était une femme d'environ quarante ans, et comme son mari, elle semblait en avoir plus. Elle était très mince et grande avec de longs cheveux bruns, gras, huileux et attachés en queue de cheval. Son tee-shirt était beaucoup trop grand pour elle et ses traits de visage étaient grossiers, mal dessinés. Elle avait des pustules sur le visage, ses sourcils étaient très fournis et ils se rapprochaient de plus en plus l'un de l'autre.

Lincy (en explosant de rire) : Ahahah !!! Bande de groms, allez dégagez là !!

Sun et Max se regardèrent dans l'incompréhension totale de ce qui venait de se passer, ils ne cherchèrent pas plus et sortirent du magasin.

Max (les yeux écarquillés) : Elle nous a appelés comment ?? Les groms ? Azala tu sais ce que ça veut dire ?

Sun : C'est Sun et non Azala, concentre toi Max. Cependant, je ne sais pas non plus ce que cela signifie... et puis c'était quoi cette odeur infecte !

Max : Oui excuse-moi. Sinon, si ça ne s'appelle pas Metz, où est-ce qu'on est, et comment se nomme cette foutue ville ?

Sun : Ça je ne le sais pas et je pense qu'on va avoir du mal à le savoir si toutes les personnes réagissent comme ça... Viens on va essayer de trouver un panneau, une carte ou quelque chose qui pourrait nous aider.

Tous deux continuèrent à errer dans les rues de la ville. Ils interrogèrent les passants pour récolter des informations mais rien de concluant, soit ils leurs riaient au nez, ne répondaient pas soit eux même étaient perdus. Les heures passèrent, la fatigue se faisait ressentir et la patience disparaissait. La nuit était en train de tomber et ils ne savaient toujours pas où ils se trouvaient et pourquoi tout le monde semblait avoir régressé. Ils n'avaient eu aucune information de ce qu'il s'était passé après la mort de leur camarade. Le diable avait totalement délaissé la Terre, il préparait sa vengeance dans l'ignorance et cela les désavantageait fortement.

Max (en s'asseyant au bord d'un trottoir) : C'est bon ça me saoule ! Ils sont tous cons !

Sun : Relève-toi, ça ne fait même pas un jour qu'on est là !

Max : Toi aussi tu as bien vu que ça ne sert à rien de continuer pour aujourd'hui, viens on va plutôt chercher un endroit pour dormir. Sinon on va se retrouver à la rue et on aura tout gagné !

La marque du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant