Chapitre 2

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— Si on m'avait dit qu'en deux jours tu aurais terminé

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— Si on m'avait dit qu'en deux jours tu aurais terminé...
— C'était impossible à imaginer et pourtant t'as réussi.

Oikawa croisa les bras contre son torse en se disant que ses amis avaient vraiment une opinion pourrie de lui.

— Et tout est rentré ! s'émerveilla Hanamaki. Il reste même de la place. Alors soit t'es un sorcier, soit t'en a planqué.
— Figure toi que j'ai donné deux cartons à une association qui se trouve au coin de la rue. Ils récupèrent tout, font un tri et distribuent à ceux dans le besoin et le "superflu" est revendu à très bas prix aux gens en difficulté.
— Oikawa, tu as le cœur sur la main.
— J'en pleurerai presque.

Ledit Oikawa leva les yeux au ciel en repoussant la main que Matsukawa avait posé sur son épaule en essuyant une larme imaginaire sous son œil.

— Vous avez vraiment une image merdique de moi.
— C'est pas ça, mais voir le petit bourge vivre par ses propres moyens et se débarrasser d'affaires auprès de personnes qui en ont plus besoin, c'est touchant, répliqua Hanamaki.
— M'appelle pas comme ça, grogna le châtain. J'ai rien à voir avec mes parents.

Le rose haussa les sourcils pendant que l'autre esquissait un sourire.

— Bon, comment s'est passée cette première semaine du coup ? demanda-t-il pour changer de sujet. La solitude te pèse pas trop ?
— J'ai regardé les refuges pour animaux qu'il y a dans le coin, y a pas mal de chatons — je trouve ça assez fou qu'on puisse abandonner ces boules de poils — et je pense en adopter dans les prochains jours.
— Tu te précipites pas ?
— Non. J'ai toujours voulu avoir des animaux et j'ai de la place pour en avoir un et lui offrir un foyer aimant, je vois pas pourquoi je ne devrais pas le faire.

Ses deux amis se jetèrent un regard plein d'émotion et posèrent chacun une main sur une épaule de Tooru qui leva les yeux au ciel, prêt à entendre leur déclaration.

— Tu grandis si vite...
— On l'a même pas vu venir...
— Un jour t'es un gamin arrogant sans aucune perception de la valeur de la vie...
— Et le lendemain tu prends ton indépendance avec une certaine modestie...
— Et tu décides de prendre sous ton aile un chaton abandonné. C'est beau.
— C'est définitif, intervint Oikawa, vous me voyez vraiment comme une horrible personne.

Matsukawa ricana pendant que le rose  s'insurgeait et affirmait avec véhémence que si c'est ce qu'ils avaient pensé, ils n'auraient jamais sympathisé avec lui.

— On te supporte pas depuis quinze ans pour qu'au final, on t'avoue t'avoir toujours trouvé détestable. On a toujours su que sous cette carapace de mec chiant se cachait un bon bougre au grand cœur.
— Et on a vu juste ! En parlant de grand coeur, tu as rencontré quelqu'un récemment ?

Oikawa grogna un "non" avant de se détourner et d'aller entrouvrir sa baie vitrée et faire passer l'air frais. Avec le soleil qui tapait contre la vitre en cette chaude journée de mai, la pièce allait devenir un four en très peu de temps. La légère brise permettait d'aérer et il en profita pour scruter la rue en contrebas et le tramway disparaître au loin.

Sur le pas de la porte | Haikyū!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant