Chapitre 3

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Ce n'était pourtant pas bien compliqué à faire

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Ce n'était pourtant pas bien compliqué à faire. Des crêpes, de simples petites crêpes. Mais non, il avait fallu qu'il lui manque du sucre et qu'il ne s'en rende compte qu'une fois qu'il avait commencé la préparation.

La farine déjà dans le saladier, les œufs dans un bol et le paquet de sucre presque vide dans la main, Oikawa était figé depuis trois bonne minutes. C'était un dimanche après-midi, l'épicerie du coin était exceptionnellement fermée, il avait vu l'avertissement sur la porte quelques jours plus tôt et il ne se sentait pas d'aller à l'autre bout de la ville à la recherche d'un magasin ouvert (il n'avait surtout aucune envie de s'habiller convenablement, son short de sport trop large et son tee-shirt troué lui allaient à merveille).

L'idée d'aller toquer chez un voisin lui vint à l'esprit et il se fit mentalement la liste de tout ceux qu'il connaissait déjà — omettant volontairement un certain brun — et se décida d'aller chez Hinata, croisant les doigts pour que son compagnon soit de bonne humeur. Ce dernier avait tendance à grogner dès qu'il s'approchait un peu trop du roux, c'est-à-dire dès qu'il posait les yeux sur lui et lançait un "bonjour" poli.

Il attrapa ses clés et se dirigea vers la porte au bout du couloir, là où vivait le couple. Après avoir toqué, il attendit quelques secondes sans avoir de réponse. Intrigué, il plaqua son oreille contre la porte et fut étonné de ne rien entendre. Les deux hommes étaient particulièrement bruyant, pour son plus grand malheur, que ce soit des disputes ou des réconciliations, ils ne pouvaient le faire dans la discrétion. "Deux jeunes pleins de passions" comme ne cessait de lui dire Hanamaki dès qu'il abordait le sujet.

— Je ne pensais pas que tu avais ce genre de penchant.

Effrayé par la voix surgie de nulle part, il sursauta et se cogna la main contre la poignée, poussant un cri de douleur. Il se retourna et cria une nouvelle fois en se retrouvant nez à nez avec Iwaizumi.

— Wow, je pensais pas être si flippant.
— Non, ce n'est... oh mon Dieu, je dois reprendre mon souffle.

Une main sur le palpitant, l'autre contre le mur, Oikawa s'éloigna le plus possible du corps bien trop attirant du jeune homme. Entre deux respirations, il se justifia :

— J'ai toqué chez eux, j'attendais une réponse. Mais y a aucun bruit, c'est super étrange.
— Oh, c'est juste parce qu'ils ne sont pas là. Ils sont en vacances chez les parents d'Hinata et rentrent ce soir.

Oikawa cligna des yeux plusieurs fois et se sentit terriblement stupide. Pourquoi n'y avait-il pas pensé ? C'était pourtant évident. Il n'y avait vraiment que lui pour s'imaginer le pire dans une telle situation.

— Bon, et bien, je vais attendre ce soir alors, lança-t-il en se décollant du mur.
— Qu'est-ce que tu leur voulais ? Si c'est pas trop indiscret.

Stoppé dans son mouvement, le châtain fit glisser son regard sur l'homme qui ne cessait de le fixer. Gêné, il s'éloigna un peu plus alors que l'autre avançait d'un pas.

Sur le pas de la porte | Haikyū!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant