La première soirée de cohabitation entre les deux hommes s'étaient déroulée sans accroche, une ambiance sereine régnait entre eux. Le repas terminé, Oikawa insista pour que l'autre homme prenne sa chambre pendant qu'il passerait la nuit sur le canapé. Iwaizumi accepta à condition que la nuit suivante, ils inversent les rôles et le châtain abdiqua.
Le soleil éclairant sa terrasse réveilla Oikawa qui avait oublié de fermer le store. Grognon, il se leva et se prépara silencieusement. C'était samedi et il ne travaillait que le matin. La veille, Hajime lui avait dit qu'il avait le weekend de libre alors, avant de partir, le jeune homme lui laissa un mot pour le prévenir qu'il pouvait faire comme chez lui.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il rentra à midi et demi et qu'il sentit une douce odeur de cuisson chatouiller ses narines. Il se mit à saliver et après avoir jeté nonchalamment ses affaires sur le canapé, il rejoignit Iwaizumi dans la cuisine. Alors qu'il allait le saluer, il croisa ses prunelles et il referma la bouche. L'homme avait le visage défait, des cernes creusaient ses traits et plus aucune lueur ne brillait dans son regard. Oikawa se demanda si un oiseau n'avait pas fait son nid dans ses cheveux durant la nuit et même ses épaules affaissées donnaient l'impression qu'il n'avait plus aucune stature. Il murmura un faible "bonjour" auquel l'autre répondit en bégayant et après avoir reçu un nouveau coup d'œil terne, il se traita mentalement d'idiot.
Le reste de la journée se passa dans un silence si intense qu'Oikawa ne savait plus quoi faire. Le contrecoup de la veille retombait sur Iwaizumi qui semblait prendre pleinement conscience de qu'il s'était passé, des révélations qui lui avaient été faites, des conséquences. Sa vie n'était qu'un mensonge depuis plusieurs mois et il avait espéré qu'en se levant le matin, tout serait rentré dans l'ordre, que ce qu'il avait entendu dans le couloir et dans son ancien appartement n'avait été qu'un mauvais cauchemar. Pourtant, en se réveillant dans le lit d'Oikawa, il n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter la terrible réalité. Comment faire à nouveau confiance ? Comment rattraper tout ce temps perdu ? Où vivre ? Comment l'annoncer à ses parents ? Ses amis ? Comment expliquer qu'on s'était moqué de lui pendant presque un an et que, naïf qu'il était, il n'avait rien vu ? Il se sentait vide. Comme si toutes les émotions avaient quitté son corps pour le laisser complètement amorphe. Il voyait bien le regard inquiet du châtain, mais ça ne le touchait pas plus que ça. Il n'avait plus la force de faire semblait d'aller bien. Il ne voulait plus.
Le weekend se termina sans que les deux hommes n'aient pu avoir la moindre conversation, Iwaizumi restant sur la terrasse, à observer les passants avec Chinen sur les genoux, et Oikawa n'osant pas le bousculer. Il s'était absenté dans la matinée du dimanche pour aller chez Hinata et Kageyama, afin de leur expliquer la situation. Ils avaient été désolés d'apprendre l'état dans lequel se trouvait leur voisin et ne purent aider le jeune homme : ils ne l'avaient jamais vu abattu, ils ne savaient quoi faire pour lui remonter le moral. Après être rentré bredouille chez lui, Tooru avait décidé de simplement prendre soin de son ami en attendant un déclic. Ce n'est que le lundi matin, alors qu'Iwaizumi aurait dû se lever qu'il comprit qu'il n'y en aurait peut-être pas. Ni une, ni deux, il rentra dans la chambre où il se trouvait et enleva le drap du lit, dévoilant le jeune homme roulé en boule, seulement vêtu d'un short.
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Sur le pas de la porte | Haikyū!!
Fanfiction[Iwaizumi x Oikawa] Oikawa emménage dans son nouvel appartement et fait la rencontre de son voisinage fort sympathique, dont Hajime Iwaizumi. Il est beau, fort, charismatique et sa voix sensuelle l'hypnotise. Bref, c'est l'homme parfait. Petit hic :...