Chapitre 8

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Benjamin et moi nous élancions vers la forêt. Ma course était ralentie par mes talons qui s'enfonçaient dans la terre.
- Il y a quelqu'un ? Demanda Benjamin.
Nous écoutions mais avions aucune réponse. Les bois me faisaient peur, il faisait trop sombre pour qu'on puisse voir quoi que se soit. Nous sortions nos portables et mettions les lampes torches.
- On devrait peut être se séparer. S'il y a vraiment quelqu'un on le trouvera plus facilement, dis-je.
- Ok.
Nous partions chacun de notre côté. Je ne savais pas à quoi m'attendre et ça m'inquiétais. Le cri résonnait encore dans ma tête et je ne pouvais pas m'empêcher de penser que cette personne était probablement morte. Des ronces me griffaient les jambes, j'avais l'impression qu'elles étaient en sang. Suite à un talon cassé j'enlevais mes chaussures ce que je regrettais les quelques minutes d'après, mes pieds étaient entaillés un peu partout. Je ne marchais que depuis dix minutes quand j'aperçus une masse derrière un arbre.
- Eh ! C'est toi qui à crié ?
Je n'eus aucune réponse. Mon cœur s'accéléra, je n'arrêtais pas de jeter des coups d'œil derrière mon épaule. Je m'approchais encore plus de la masse jusqu'à ce que je puisse la toucher. Je l'éclairais et poussais un hurlement qui me déchira la gorge. La jeune fille qui se tenait là n'avait plus rien d'humain. Son visage était lacéré, son cou avait été tranché par une sorte de lame très tranchante. Ses habits étaient en lambeaux et couverts de sang. C'était une vraie vison d'horreur, j'avais l'impression que son image c'était imprimée sur ma rétine. Je criais de nouveau quand des mains se posèrent sur mes épaules.
- C'est moi, dit Benjamin.
Il s'empressa de composer le numéro de la police. Je l'entendais à peine quand il donna toutes les informations nécessaire pour nous trouver. Plus je regardais cette pauvre fille plus son visage ou plutôt ce qu'il en restait me disait quelque chose. J'en eus le souffle coupé quand je la reconnus. C'était ma binôme en cours de science. Sans m'en rendre compte la police nous avait rejoint. Le shérif m'emmena vers une ambulance.
- Sarah, tu vas bien ? Sarah !
- Romane.
- La jeune fille s'appelle Romane ?
Je hochais la tête. Il appela une de ses collègue et lui donna l'information.
- Je vais appeler ta tante pour la prévenir, dit-il en prenant son portable. Où sont tes chaussures ?
Je regardais mes pieds qui étaient en sang.
- Je les ai enlevé. J'ai dû les faire tomber dans les bois.
- Je sais que ce que tu viens de voir est... monstrueux mais maintenant tu es un témoin.
- Je répondrai à toutes les questions que vous voudrez.
- Merci, tu pourras passer au commissariat demain ?
- Oui.
Il posa ses mains sur mes épaules et m'attira contre lui.
- Je suis désolé.
J'essayais de retenir mes larmes même si c'était une vraie torture. Il me laissa avec un médecin qui me désinfecta les pieds et les jambes. Il me mît plusieurs pansements et me donna une paire de baskets. Mon regard fut attiré par la civière qui sortait de la forêt. Elle transportait le corps qui était devenu inhumain. Je détournais le regard quand une main glissa hors du sac qui masquait le corps. Un mouvement de l'autre côté de la lisière attira mon attention. Une personne se tenait à l'ombre des arbres. Elle s'était cachée mais je n'eus aucun mal à la reconnaître. Il me regardait avec ses yeux sombres. Une ambulance passa devant mon champs de vision et quand je voulus le revoir il n'était plus là. Derek avait disparut.

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